Le Cercle Littéraire

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    Le salon des personnages

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    Message par Salomé Wilde Jeu 18 Mai - 21:55

    Salomé (observant Yunna la servir avant de répondre dans une moue amusée): Je ne dirai pas non à des glaçons... (lorsque la danseuse évoque le preux chevalier, un rire quitte les lèvres de la rousse) Les preux chevaliers ne tiennent pas la comparaison (répond-t-elle dans un clin d'oeil).

    La rousse prend son verre et avale une gorgée qui s'achève dans une grimace qui en dit long sur sa consommation d'alcool. Dante remonte à ce moment là et secoue la tête dans un air de dépit qui se fait bien plus taquinerie qu'autre chose. Le médecin lui tire la langue en réponse tandis qu'il sert un Tristan couvert d'applaudissements. La porte s'ouvre alors sur une silhouette qui attire l'attention de Salomé en un sourire franc et heureux. Même le regard de Dante semble s'éclairer d'une lueur nouvelle en voyant la nouvelle arrivée. Mais son visage se ferme un peu quand il reconnaît chez le compagnon de la jeune femme des traits lui rappelant une soirée agitée. Il a fait la paix avec Andrea depuis longtemps mais il espère que celui qu'il devine être un proche parent sera moins...sauvage. A cette pensée il s'éclaircit la gorge dans un grognement peu convaincu et suit l'arrivée de l'inconnu jusqu'au comptoir. Lorsqu'il le voit aligner les verres vides, dans un soupire, il les attrape et commence à les laver.

    Dante (pour Léandre): Vous voulez boire quelque chose? Un whisky? (marque une pause avant de demander, cynique) Rassurez-moi vous n'avez pas de canne?

    Salomé
    (qui s'est avancée vers la jeune noble): Enora! C'est un tel plaisir de vous revoir! Vous avez raté de peu Andrea et son amie. Comment allez-vous? Voulez-vous un chocolat chaud?
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    Message par Kean Ven 19 Mai - 13:49


    D'un geste de la main qui ne veut rien imposer, Enora répond au rougissement de Tristan :

    Enora : Oh, ne vous en faîtes pas ! Nous aurions du marcher plus vite, voilà tout. (Puis, se tournant vers la chaleureuse intervention de Yunna) Volontiers !

    Lorsque Salomé s'approche, Enora ne luttera pas longtemps contre son élan d'affection pour la rouquine et la serrera brièvement dans ses bras.

    Enora : Ma chère, c'est une joie de vous revoir ! Comment allez-vous ? Et la petite Cassandre ! (Elle avise d'un coup d’œil Dante et sa prothèse, fronce les sourcils, s'inquiète, reporte son regard sur Salomé. Elle ne veut pas poser de question indiscrète ou douloureuse, alors elle se contente de se regard plein de sollicitation et d'une intensité qui veut dire son soutien et son souci. Lorsque Salomé évoque Andrea, c'est une tout autre expression qui s'imprime sur les traits d'Enora : elle cherche Léandre des yeux, pince les lèvres) J'espère que mon beau-frère ne vous aura pas causé d'ennuis cette fois-ci. (Elle s'éclaire de nouveau à la mention du mot « chocolat ») Oh, non merci, je vais commencer par quelque chose d'un peu plus fort cette fois !

    Son attention s'accroche sur la conversation en cours qu'elle ne comprend pas trop, de quoi parle-t-on exactement pour qu'il soit question des selles du bouffon ? Elle hausse un sourcil et se retient de rire de l'absurde de la situation. Puis, lorsque Yunna se penche sur elle, elle a un regard tendre pour Léandre, qui se transforme bien vite en une moue espiègle qu'elle adresse à la danseuse
    .

    Enora : Vous êtes mauvaise langue ! Parfois, c'est pire. Mais au moins, il n'est pas trop contraignant (lui adresse un clin d’œil complice)


    Léandre fronce les sourcils devant la manifestation de Lénius, dont il ne comprend pas vraiment l'intention. Aussi, il applique sa technique fétiche, il fait comme s'il n'avait pas remarqué. Ce qui est particulièrement facile, puisque Dante s'approche. En l'entendant soupirer en nettoyant les verres, Léandre ne peut pas s'empêcher de s'excuser à voix basse. Puis le barman se permet une remarque grinçante qui lui crispe la mâchoire et lui fait redouter des représailles. Qu'avait donc fait Andrea ?


    Léandre (sombrement) : Je ne suis pas mon frère. (Un temps. Puis en s'adoucissant) Un café, je vous prie, ça sera très bien.

    Il détaille Dante avec plus d'attention. C'est une apparence rude, un visage cassé, mais cohérent, compact. Un moment, Léandre se rappelle des marins de l'Iphigénie, mais surtout des apatrides exilés en Orcia qu'il croisa à Tanup. Le même visage hirsute, et quelque chose de l'alerte et de l'abandon dans le regard. Les yeux très bleus du jeune duc sont finalement attirés - et surpris de ne l'avoir remarquer plutôt - par le bras mécanique du barman. La précision de la machine prothétique ne manque pas de l'impressionner et de le questionner : peut-on réellement faire répondre le fer à la chair et l'industrie au corps ? Il cherche un moment à apercevoir la jonction. Cependant, il prend garde de ne pas se faire trop insistant : on lui a déjà rappeler ce soir à quel point le regard est un objet tantôt encombrant, tantôt menaçant. Et il sait qu'à trop voir, on devient lisible. Aussi détourne-t-il les yeux pour suivre de loin les échanges plus enthousiastes des clients de la taverne.
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    Message par Gina M. Sam 20 Mai - 12:37

    Lorsque Yunna eut servi un verre à Salomé, Tristan, qui tenait toujours sa coupe d'absinthe qu'il savourait à petites gorgées, la leva à son attention, tout en écoutant la conversation. Un sourire songeur et légèrement fêlé flotta sur son visage lorsque la danseuse évoqua l'amour capable d'aigrir quelqu'un. Il glissa un regard vers Lénius, qu'il savait capable de se détruire par un amour filial inconditionnel. Et se considéra lui-même au passage, avalant amèrement un peu de salive à la pensée de ce lien si étrange qui l'unissait au bouffon.
    Il quitta ses pensées en surprenant le regard en coin et le visage pierreux de Jérémie quant à la même conversation. Comme s'il était question là de choses qui lui étaient étrangères ou qu'il voulait le plus loin possible de lui. Mais il acquiesça lui aussi discrètement à la remarque de Yunna, avec une admiration pour les choix qu'avait fait Salomé et l'âme forte qu'il y devinait.


    Les deux invalides rirent au compliment de Yunna, et Lénius bâillonna derrière ses lèvres pincées un gloussement un peu gêné mais non moins amusé lorsqu'il voit les deux nouveaux arrivants approcher pile au moment où il était question de sa merde. Mais au point où il en était.

    Lénius. (à Yunna) Et encore, cette inventivité scatologique n'est sûrement que le moindre de mes défauts.

    Tristan (complète, joueur) Nos défauts. (en écoutant Yunna et Salomé, il glisse un discret regard au preux chevalier en question, un peu intimidé par son corps trapu qui semblait porter bien des batailles du passé, tenir malgré les secousses qu'il devinait dans son bras mécanique - et surtout par la force tranquille qu'il composait avec sa femme, la force un peu rude de son visage qu'il imaginait bien taillé par un jeu de clair-obscur. Une silhouette au charisme qu'il pouvait se figurer aussi sèche et dure qu'elle était alors posée. C'était très rare que Tristan se dise cela d'un homme.  Il fallait croire qu'il s'attachait à ceux qui étaient brisés, striés et noueux comme des troncs. Il sourit à l'instant de malice et de légèreté entre lui et Salomé, lorsqu'elle lui tire la langue)

    Tristan hocha la tête à la réponse d'Enora et glissa surtout pour Lénius :

    Tristan. T'as vu ça, on motive à exercer ses jambes.

    Lénius. Hé, toujours ! L'humour savoureux de la chose.

    Tristan (à Yunna, toujours dans le fil de ce bref échange sur le spectacle manqué) N'empêche, c'que j'aimerai pouvoir assister à une d'vos représentations ! Voir à mon tour comment est-c'que vous dansez. (il dit ça d'une voix en demi-teinte, aussi enjouée qu’appesantie par l'idée que cela ne sera sûrement pas possible, tant ils devaient vivre si loin les uns des autres)

    Les invalides s'écartèrent un peu lorsqu'Enora s'approcha de Salomé pour une accolade. Tous deux appréciaient l'énergie lumineuse qui se dégageait de ces deux femmes, et notamment de la nouvelle arrivée avec son entrain si communicatif.

    Jérémie pour sa part écoutait les interventions enjouées d'Enora, qu'il était content et curieux de revoir en ces lieux - accompagnée à présent ce l'homme qui devait être quelqu'un de sa famille, son mari, ou un ami peut-être ? Il ne s'était pas encore présenté. La maniaquerie du manège de l'homme en question avec les vers capta l'attention discrète de l'homme silencieux, au visage neutre sous ses lourds sourcils droits. L'ami, proche ou époux d'Enora paraissait effacé derrière la noble, presque incertain dans ses gestes à la méticulosité qui semblait relever d'une manière de protection. Le frère de l'homme au violoncelle, donc. Moins hirsute. Le contraire, même. Jérémie ne put s'empêcher de se demander quel genre de relation - de dévoration, même, à entendre la voix rude du nouvel arrivant à la mention de la canne - rapprochait et éloignait tout autant ces deux frères.

    Comme personne ne conversait vraiment avec Léandre et qu'il se trouvait un peu à l'écart, comme lui, il déplaça un peu sa propre chaise, façon de proposer à l'homme une place assise au bar, dans le cercle des autres clients. Son regard noir, bien qu'aussi silencieux et austère que sa physionomie, l'invitait à se joindre au groupe, espérant qu'il se trouverait moins gêné.
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    Message par Kean Mar 23 Mai - 18:15

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    Message par groskrox Mar 23 Mai - 18:15

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    Message par groskrox Mer 24 Mai - 13:57

    Yunna rendit à Enora son sourire et lui servit un verre, non sans l'observer discrètement du coin de l'oeil. Elle la trouvait tout à fait délicieuse, l'énergie qu’elle dégageait lui plaisait.

    Yunna (tendant le verre à Enora, et pointant la bouteille du regard) : je crains que nous ne soyons bientôt à sec. (Amusée par le ton enfantin que prend Enora pour parler de Léandre) S’il fait la cuisine et qu’il ne pose pas trop de questions, je vous l’emprunterai bien de temps en temps.

    Lorsque Tristan réitéra son souhait de la voir danser, Yunna posa une main sur son épaule :

    Yunna : mon pauvre garçon, ce serait avec plaisir, mais il faut l’accoutrement et la préparation requise. Dans mon monde, les blessures sont si fréquentes qu’on apprend à à être attentif et précautionneux. (Elle lui fait un clin d’oeil) Mais voyez-vous, il n’y a pas que les tutus, les ballerines et les justaucorps dans la vie. Tant de façons de danser et de s’exprimer, vous l'avez déjà démontré. Si seulement vous aviez des notions de tango, nous pourrions nous risquer à quelques pas ensemble.

    Yunna réfléchit un instant, croisa et décroisa les jambes comme si elle essayait de se souvenir d’une chorégraphie, prit une profonde inspiration et se lança dans un court numéro de claquettes. Elle avait déjà jugé ses chaussures à talons suffisamment solides pour résister au stress qu’elle leur imposait. L'exercice ne se voulait pas une démonstration technique, juste un jeu. Pourtant, l'absence totale de raideur et d'anxiété dans sa performance donnait cette étrange sensation que tout le monde en était capable. Il n'y avait pas que les pieds qui sautaient, les abdominaux qui maintenaient l'équilibre, le corps entier était impliqué, les bras surtout, peut-être un artefact de son éducation artistique russe. Yunna s’arrêta en pleine chorégraphie, lâcha un juron avant d’éclater de rire.

    Yunna : et je ne me souviens plus de la suite, c’est tout ce que vous aurez de moi ! Vous savez ce que j’aimerais apprendre ensuite ? (elle prend une pose sérieuse et fière, lève les bras avec grâce et les agitant comme si elle tenait des castagnettes avant de faire claquer son talon sur le plancher) Flamenco !

    Yunna fut attirée par la remarque de Dante à l'égard de Léandre à propos d’Andrea qu'elle trouva un peu déplacée :

    Yunna (faussement offusquée) : Oh, laissez-le donc vieux rabat-joie ! Tous les garçons ont au moins une canne dans le pantalon sur laquelle ils s’appuient un peu trop souvent si vous voulez mon avis.

    Léandre la fascinait. Derrière son mutisme, on pouvait presqu'entendre le rythme de ses pensées. Son lien avec Enora n’était certainement pas étranger à l'attention qu'elle lui portait. Prise d’un élan de curiosité, elle s’approcha du jeune homme et l’invita à les rejoindre :

    Yunna (à Léandre, en pointant le reste de l’assistance) : allons, allons, vous n’allez pas prendre la poussière dans votre coin avec les autres meubles. Venez donc nous rejoindre avec votre… amie ? Cousine ? (elle grimace) Épouse ?  (Elle remarque la chaise tendue par Jérémie) Ah vous voyez, vous êtes un invité attendu en plus, un autre de vos camarades muet pour vous tenir compagnie !
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    Message par Salomé Wilde Mer 24 Mai - 18:41

    Spoiler:

    Salomé aura rendue sa brève et amicale étreinte à Enora. Elle ne peut le cacher, sa présence la touche et la rassure et c'est avec un sourire qui illumine ses pupilles vertes, qu'elle répond.

    Salomé: Sachez que c'est une joie mille fois partagée. Cassandre dort à l'étage, elle était épuisée après le voyage que nous avons fait pour rentrer à l'auberge. Elle a beaucoup grandi depuis la dernière fois! Vous n'allez pas la reconnaître! (Salomé suit le regard d'Enora vers Dante et sait ce qui provoque son inquiétude. Dans son t-shirt gris dont les manches sont remontées sur ses avant-bras, le contrebandier nettoie les verres sales, un torchon sur l'épaule. Mais ce qui retient l'attention ce n'est ni son activité, ni sa silhouette plutôt trapue et imposante mais ce bras mécanique qui s'agite et sonne dans un cliquetis aigu chaque fois qu'il rencontre le verre. Salomé murmure, pour n'être entendue que d'Enora) C'est une longue histoire...une explosion. J'ai pensé le perdre mais il est là, avec un nouveau bras et le reste est juste du passé. (plus enjouée) Parlez-moi de vous! Comment allez-vous? Comment se porte votre mari? (à la réponse sur Andréa) Il a été sage comme une image! (puis pour Yunna lorsque cette dernière a servit Enora) Vous voulez que j'aille cherche une autre bouteille?

    De l'autre côté du comptoir, la réponse de Léandre arrache un grognement à Dante, adressé à lui-même. Il n'aurait pas aimé être comparé à son propre frère, il aurait pu épargner ce genre de remarque au brun. Alors, comme pour détendre l'atmosphère et se faire pardonner le peu d'élégance de sa remarque précédente, Dante se résout à satisfaire la curiosité du nouveau venu sur son bras. Malgré la réserve que lui intime d'ordinaire le sujet. Il tire sur le col de son haut et dévoile son épaule qui porte les mêmes couleurs que sa prothèse.

    Dante (le regard fuyant): ça se rattache sur l'épaule et le torse. (terminant le café de Léandre et lui tendant) Vous voulez du lait? du sucre?

    Le barman ne bronche pas à la remarque de Yunna. Il ne la trouve pas plus élégante que la sienne, mais après tout il a mérité ce juste retour.

    Salomé aura à nouveau applaudit la performance et ne peut s'empêcher de penser que tous ces artistes feront du bien à Cassandre qui a besoin d'un peu de légèreté. Elle est admirative de l'énergie de Yunna et de la précision de ses gestes.


    Salomé
    (à la danseuse): C'est la première fois que je vois ce type de danse. C'est extrêment rythmé... C'est comme si vous faisiez de la musique avec vos pas!
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    Message par Kean Mer 24 Mai - 19:22

    Spoiler:

    Enora remercie Yunna pour son verre, et lance une regard à la bouteille.

    Enora (moqueuse) : Voilà ce qu'il arrive quand on passe après Andrea.

    Puis à Salomé, dont la joie sincère l'attendrie, tout autant qu'entendre parler de Cassandre.

    Enora : Oh, tant que cela ! Quelle âge a-t-elle ? (Le très bref récit de Salomé achève de la rassurer. Du passé, oui, espérons que l'avenir ne réserve plus ce genre de passé à cette jeune famille, songe-t-elle. Elle chasse cependant bien vite l'ombre dans ses pensées, et malicieusement) Je vais très bien, vous n'avez pas à vous souciez de cela. Quant à mon mari, il semble encore un peu grognon, mais il n'a pas l'air de manquer de quoi que ce soit !

    Elle désigne alors Léandre d'un mouvement de tête, et cligne des yeux voyant que Dante est en train d'exhiber sa mécanique à son époux. Ça n'aura pas tardé !
    Pour ne pas rire toute seule, elle monte son verre à ses lèvres, mais c'est le moment que Yunna choisit pour faire des claquettes. D'abord étonnée de la spontanéité de cette démarche, puis prise dans l'observation des gestes précis et de l'équilibre de la ballerine, elle reste à l'observer la bouche entr'ouverte. Puis, à propos du flammenco :


    Enora :  Olé !

    Elle applaudit avec enthousiasme cette courte démonstration.

    Enora, à Yunna : Ainsi donc vous êtes ballerines ?  Que d'artistes ici ce soir ! Salomé ma chère, je crois qu'il faudrait songer à aménager une estrade et quelques projecteurs pour ces nombreux talents.

    Son regard se porte alors sur Jérémie. L'homme n'est plus en haillons, cela lui réchauffe le cœur. Elle se résout à le laisser approcher Léandre pour le moment, mais, elle l'a décidé, elle ira bientôt s'entretenir avec lui.

    De son côté, Léandre adresse un bref regard à Jérémie, lui communiquant qu'il a noté son invitattion silencieuse, cependant il ne bouge pas tout de suite. Dante attire de nouveau son attention. Sa curiosité l'emporte, il laisse glisser son regard sur cette étrange compromis entre chair et machine, en essayant de ne pas prêter trop d'attention à la chair. Il remarque cependant le regard fuyant de Dante, se dit qu'il s'est senti obligé, et détourne le regard entre gêne et culpabilité.  

    Léandre : Du sucre, oui.

    Il n'a cependant pas le temps d'ajouter quelque chose au barman (quoi, il n'en sait rien, mais ne pas rester sur ce sentiment d'effraction), ni même de se rapprocher de Jérémie que la danseuse, après son surprenant numéros de claquette que Léandre n'a qu'entendu (on ne peut pas avoir les yeux partout), s'adresse à eux. Il ne s'offusque pas de l'orientation imagée de sa prose, il est vacciné de cela, mais semble un instant suspicieux de son approche.
    Il finit par se détendre pour laisser échapper un soupire qui est le début d'un rire lorsque Yunna parle de meubles. Jérémie, après tout, à bien la carrure d'une armoire !


    Léandre, avec un amusement certain pour son humour silencieux et pour l'étrange grimace de la danseuse : Amie, cousine, épouse, je crois que vous avez le tiercé gagnant.

    Sans entrer dans la périphérie d'Enora, il s'approche un peu, entre Jérémie et le reste de l'assemblée, l'habitude sans doute d'être médiateur de quelque chose. A cet homme étrangement ténébreux qui semble coller à la description des récits d'Enora, il décide d'adresser la parole.

    Léandre : J'ai cru comprendre que vous étiez, en quelque sorte, un habitué ?
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    Message par Gina M. Mer 24 Mai - 22:18

    Spoiler:
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    Message par Gina M. Mer 31 Mai - 19:08

    Spoiler:


    Tristan termina de descendre son verre d'absinthe, dont l'ardent contenu fit danser son regard dans un vif pépiement. A côté de lui, Lénius tamponnait son front à l'aide d'une petite serviette puis décida de passer à l'eau, après les quelques verres d'alcool qu'il s'était déjà offert. Il fut étonné, et quelque peu gêné, par la troisième personne employée par Yunna pour parler de Léandre qui se trouvait pourtant juste à côté. Le bouffon espéra que l'homme eut de l'humour, ce qui restait pour l'heure difficile à percevoir.

    Tristan (à Yunna, qui parle de son métier et du labeur qu'il implique) J'veux bien croire. Surtout à vot' niveau. (Un pli interrogatif naît au coin de ses lèvres lorsqu'il ne comprend pas un mot dans le flot des paroles de Yunna) "Tutus" ? (beaucoup plus curieux et enthousiaste encore) C'est quoi le tango ? (quand elle envisage la possibilité de quelques pas avec lui) Oh j'adorerai !

    L'idée le faisait cependant rosir autant qu'elle l'enjouait, et malgré le petit coup de coude et le regard piquant de Lénius, qui avait suivi l'échange. Leurs regards s'accrochèrent alors complètement aux gestes fulgurants de Yunna, qui s'était élancée dans un étonnant et brillant numéro. Jérémie aussi avait relevé le nez et observait les pas à la grande dextérité. Tout comme Lénius, il appréciait d'un regard enthousiaste la grande technique de la jeune femme - technique dont la meilleure preuve et le plus fort des atouts était de paraître incroyablement nonchalante, accessible à tous, dénué de technique, justement. Paradoxe de l'art et du beau, commençait à songer Jérémie. Tristan pour sa part se laissait guider par les vives pulsations des pieds sur le sol, et de la musique imaginaire qu'il cousait à ces mouvements et résonances.
    Jérémie et le jeune invalide eurent une seconde de blanc lorsque Yunna s'était arrêtée subitement, et son rire fut communicatif, autant que la bonne humeur de la danseuse et d'Enora. Les deux invalides et l'austère statue applaudirent, plein d'entrain. Avec entrain, Lénius leva son verre :


    Lénius. (parodiant un toast, jovial et rieur) Eh bien ! Bravo bravo ! Aux artistes et à cette soirée ! A l'estrade à venir !

    Tristan (observant s'il y a des verres vides, et ayant les bouteilles près de lui) Quelqu'un veut r'boire ?
    (à Yunna) C't'impressionnant ! Quel rythme ! (en voyant ses gestes mimant une danse aux castagnettes et fortes percussions, il n'a pas de mal à deviner :) Flamenco... 'Ttendez ça m'dit quequ'chose, j'crois que j'ai-t-y vu des gitans, de passage à la capitale, pratiquer une danse comme ça. 'Vec tout l'appui du corps, les frappes, des rythmes et des voix comme sortis des entrailles, c'que c'est beau. 'Fin... si on pense bien à la même chose ? (il acquiesce au souhait de la danseuse quant à l'apprentissage du flamenco, auquel il se joint par ce simple signe. Ces gestes et voix des profondeurs, forts et étincelants, parfois rudes comme le cuivre et le feu dans les forges, il se fait un tableau.)

    Lénius. (au souvenir évoqué par son compère) Ah oui, oui je me rappelle. Quelque chose de fauve et de coloré, mais tellement mélancolique aussi. Ha ha, à côté de ça j'étais bon pour ranger ma lyre et me faire élève. Je voudrais arriver à quelque chose comme cela, mais dans le chant. (Yunna, souhaitant apprendre le flamenco) Je ne peux que me joindre à ce rêve.

    Jérémie ne put pas retenir un sourire amusé et malicieux aux diverses plaisanteries quant au rapprochement entre Léandre, les meubles, et lui-même, peu causant qu'il était et bâti comme une vieille armoire de bois noueux. Le tableau était presque comique, il pouffa dans son verre aux images qui lui venaient tandis qu'il essayait de terminer son vin rouge sans dégât. Jérémie eut un regard complice envers Léandre, l'espérant peu gêné par ces blagues.

    Lénius (rieur, légèrement ivre) Contrairement à la raison, la parole est sans doute une des choses du monde les moins bien réparties. Il nous faudrait partager avec les nécessiteux en la matière, mais j'y tiens trop.

    Jérémie (amusé) Donnez-moi donc cette bouteille qui semble faciliter le partage. (se sert un autre verre quand Lénius la lui aura envoyée en la faisant rouler sur la table)

    Jérémie attacha son intérêt scientifique - et Tristan son intérêt esthétique - à ce que Dante dévoila de sa prothèse et de la manière dont elle se rattachait au corps. Tous deux sentaient néanmoins la pudeur du barman et sa gêne à exhiber ce mécanisme pour satisfaite les curiosités, aussi n'insistèrent-ils ni dans leurs regards, ni dans les questions qui pourtant venaient à Jérémie. Tristan se figurait des formes hybrides, la capacité de l'homme à réparer, engendrant des créatures quasi merveilleuses dans leur aspect composite, et l'entremêlement de ces câbles comme des branches, des racines ou des veines. Quelle énergie y galopait pour faire fonctionner l'ensemble ?

    Jérémie (dans un petit signe de tête saluant Léandre s'installant auprès de lui) Je suis déjà venu une fois céans, oui. Et comme l'on se sent si vite bien dans cet endroit, eh bien je vous suis pour dire "habitué" dès cette deuxième fois. (Un temps, coup d’œil aux expressions lumineuses d'Enora, à l'entrain communicatif) J'imagine que votre femme n'a pas dû mettre fort longtemps pour vous convaincre ? (devant son intérêt certain et son œil pointu dans ses observation du bras mécanique de Dante) Scientifique ?
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    Message par Salomé Wilde Ven 2 Juin - 7:32

    Spoiler:

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    Message par groskrox Lun 5 Juin - 21:18

    Yunna eut beau fouiller dans sa mémoire, elle ne connaissait personne du nom d’Andrea, un habitué sans doute.

    Yunna (à Enora) : Je ne connais pas votre Andrea, mais il n’est pas coupable de l'état de cette bouteille. Autant que je m’en souvienne, les responsables sont tous ici (elle désigne du regard Lénius, Salomé et Enora elle-même). Oh, il y avait aussi une ravissante jeune femme qui a disparu aussi vite qu’elle est apparue. (Yunna laisse une moue désapprobatrice poindre au coin de ses lèvres) Bien dommage d’ailleurs, elle avait l'esprit particulièrement acéré.

    Quand Tristan commença à poser quelques questions sur les tutus et le tango, Yunna repoussa ces questionnements d’un geste.

    Yunna : oh ne vous inquiétez pas, les termes, ça n’a pas d’importance. (elle se gratte la tête) Mais je n’ai jamais dansé avec une personne en fauteuil roulant aupravant, je vous avouerais ne pas trop savoir comment m’y prendre.

    Une fois son numéro de claquettes terminé, elle salue l’assistance, et claqua le talon à l'exclamation d'Enora. Elle écouta d'une oreille distraite les commentaires de Lénius et Tristan.

    Yunna (un clin d’oeil à Salomé) : Je vous apprendrais un jour ! Non, vraiment les bases ne sont pas si difficiles à acquérir du moment que vous avez un peu le sens du rythme. (à Enora, un sourire engageant) Oui, nous avons quelques talents artistiques et un brillant médecin. Mais, et vous alors, quels secrets cachez-vous ? Mathématicienne, polyglotte ou peintre ? Harpiste, je parie ! Et si vous n’en faites pas, vous devriez, ça vous irait fort bien !

    Quand Léandre mit les choses au clair à propos de sa relation avec Enora, Yunna resta interloquée pendant une seconde. Elle le regarde rejoindre Jérémie. ”Comment ça, je crois ? pensa-t-elle. Il est définitivement complètement bizarre”. Elle trouvait cela encore plus étrange qu'il ne montre pas d'intérêt pour sa femme, pas même un petit geste affectueux. Un drôle de mari. Ou de cousin. Ou bien d'ami ?
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    Message par Salomé Wilde Mar 6 Juin - 15:12

    Spoiler:

    La porte à côté du comptoir s'ouvre, laissant entrer une petite silhouette pieds nus et en pyjama. Ses cheveux crantés d'avoir été tressés, encadrent un visage plein des rondeurs de l'enfance et au regard curieux. Son doudou en main, Cassandre trottine jusqu'à Salomé. La rousse se penche pour prendre dans ses bras sa fille, qui bien accrochée au cou de sa mère lance un grand sourire pour Lénius et Tristan.

    Salomé (à Enora): Quand on parle du loup... Cassandre, tu dis bonjour à Enora, s'il te plait?

    L'enfant tourne la tête vers la noble et retrouvant soudainement une plus grande timidité, pose la joue contre l'épaule de sa mère.

    Cassandre: Bonjour Madame Enora (la petite regarde autour d'elle avant d'ajouter) Maman, j'ai fait plein de rêves avec de la musique!

    La fillette alors la tête vers Yunna qui vient de terminer sa danse. Elle se souvient des remarques sur le fait qu'elle est un bébé et se demande ce qu'elle peut faire pour l'embêter. Comme elle est dans les bras de sa Maman et qu'elle sent peser sur elle le regard de son père, Cassandre se contente d'un petit sourire timide puis serre son doudou contre ses lèvres pour cacher qu'elle tire la langue à la danseuse.

    De l'autre côté du comptoir, Dante a attrapé derrière lui un sucrier et le tend à Léandre sans un mot. Les regards qui se sont posés sur lui et sa prothèse l'ont rendu définitivement mal à l'aise. Il n' a pas ou plus envie de faire un effort de conversation auprès de Léandre et Jérémie. Du moins pas tout de suite. Il n'a pas la facilité de Salomé à engager la conversation. Alors, comme Cassandre vient de se lever, sans rien ajouter, il abandonne de sa démarche raide son torchon et le comptoir pour rejoindre Salomé, Enora et Yunna.

    Salomé (à Enora): J'espère que votre mari va rapidement prendre ses marques et se sentir bien ici...(Dante arrive à ce moment à la hauteur de la rousse, il pose une main dans le do de sa femme et embrasse sa tempe. Ils échangent un regard qui se passe de mots puis Salomé ajoute pour Dante) Tu as fait connaissance avec le mari d'Enora?

    Dante fronce les sourcils, lance un regard vers Léandre, puis vers Enora.

    Dante: C'est votre époux? Je crois que je n'ai pas été très...délicat avec lui...(marque un temps. hésite) Je vais m'excuser...

    Le barman ne s'en retourne pas pour autant vers le mari d'Enora et préfère embrasser les joues de Cassandre, arrachant à l'enfant un rire aigu.

    Cassandre: Papa! tu piques!

    A la remarque sur l'estrade, Salomé ne peut retenir un rire.

    Salomé (tant pour enora, Yunna que Lénius): Et bien, nous allons devoir en monter un si vous nous promettez de jouer et danser ici le plus souvent possible!

    Cassandre: Je peux jouer moi aussi?

    Salomé (tournant la tête vers Yunna): Vous me surestimez, j'ai un sens du rythme exécrable! demandez à Dante! Il est bien meilleur musicien ou danseur que moi!

    Dante (dans un grognement): étais.
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    Message par Kean Dim 11 Juin - 22:34

    Spoiler:
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    Message par Kean Lun 12 Juin - 18:03



    Léandre, à Lénius, amusé, quoi que légèrement grinçant sur la fin : Contrairement à la raison vous dites ? J'ai personnellement le sentiment que la parole se donne souvent trop généreusement quand la raison manque. Ce qui explique très certainement les vertus de l'alcool.

    Léandre fait plonger trois sucres dans son café avant de reprendre pour Jérémie.

    Léandre, un sourire timide et enfantin à l'évocation de son épouse : Elle n'a généralement pas besoin de convaincre qui que ce soit. Elle part et il faut bien la suivre, quand elle a une idée en tête. Mais je crois que vous l'aviez deviné. (Un temps, où il sirote son café trois fois trop sucré) En un sens... L'architecture est une façon de réunir science et art. Et vous ?

    Enora ne peut contenir son généreux sourire à la vue de la frimousse de Cassandre.

    Enora : Bonjour Mademoiselle Cassandre ! Comme tu as grandi depuis la dernière fois, tu vas bientôt me dépasser si cela continu !

    Elle est assez proche de Yunna pour saisir elle aussi le petit manège de Cassandre et le bout de langue qu'elle tire derrière son doudou et s'en amuse, en tournant furtivement la tête vers la réaction de la danseuse.
    Quand Salomé s'adresse de nouveau à elle à propos de Léandre, elle a un petit regard vers le plafond :


    Enora : Il est un peu casanier comme on dit. Je crois qu'il aurait préféré passer la soirée à se morfondre et se ronger les sangs dans un canapé, mais il semblerait qu'il commence à se rendre compte qu'en certaines circonstance il est plus agréable de sortir et de parler à d'autres êtres humains.

    Quand Dante les rejoints, elle ajoute :

    Enora, avec un sourire qui a quelque chose de nostalgique : Ne vous en faîtes pas, Dante. Je ne pense pas qu'il vous en tiendra rigueur. Pardonnez-lui simplement sa maladresse et vous serez quitte.

    Après la liste d'hypothèse de Yunna quant à ses talents cachés, Enora ouvre des yeux ronds d'étonnement :

    Enora, à Yunna : Eh bien, ma chère ! Vous êtes très perspicace ! Je vous passe le fait que je suis, au mieux, médiocre en peinture, que j'ai les mathématiques en horreur et que je ne parle que deux langues correctement, mais pour la harpe, vous êtes tombée juste ! Eh bien, si nous avons cette scène, je jure solennellement de venir chargée d'une harpe la prochaine fois !

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    Message par Gina M. Mer 14 Juin - 16:59

    Tristan (hausse les épaules au peu d'entrain de Yunna à partir dans des explications de termes, et il comprend tout à fait, en fin de comptes les mots ne le préoccupent pas davantage que cela) Z'avez raison, c'pas l'essentiel du tout. (tout sourire, très naturel quand elle s'interroge quant à la danse avec une personne en fauteuil) Oh j'sais pas non plus... j'ai jamais dansé en duo, mais ça doit pas êt' plus difficile qu'avec un binôme debout, 'fin... si on trouve le truc. Dites, z'avez déjà croisé des danseurs... (cherche les mots) un peu atypiques ?

    Tandis qu'il restant très attentif à ce que lui dirait Yunna, le garçon expérimenta, essayant d'envisager les possibilités de danser avec un valide, ce qu'il espérait pratiquer au palais ou dans les rues. Levant un bras en l'air, comme tenant la main du binôme, l'infirme envoya son autre main sur une des roues pour faire tournoyer le véhicule sur lui-même, changea de côté, se baissa pour s'imaginer passer sous les bras tendus de la personne, tournant autour, donnant les mains devant, derrière... L'invention fut très brève, tâtonnante, manquant d'assurance parfois - et dura quelques secondes durant lesquelles Lénius riait et frappait des mains, puis s'exclama :

    Lénius Fait ainsi cela semblerait presque plus facile qu'avec deux cannes ! (prend conscience soudain de son choix de mot, coup d’œil vers Enora et Léandre tandis que, justement, on semble causer du dénommé Andrea. Les traits de Lénius se font alors moins rieurs, confus qu'il est de sa maladresse alors que l'évocation de ce frère à la canne est de toute évidence un sujet de tension. Le troubadour se racle la gorge, puis à Tristan) Ne te manque plus qu'un binôme, je ne sais qui au palais... et via !

    Après un hoquet d'ivrognerie simulée, l'homme difforme rentra exagérément la tête dans ses épaules tel un enfant à l'évocation des bouteilles qu'il s'est bien chargé de vider - mais c'est que son jeune compère y a participé aussi, quelle injustice que cela tombe sur lui ! Ils s'échangèrent des œillades amusée.

    Lénius (rigolard et torché, à Yunna, qui regrette l'esprit acéré de la belle disparue) Dommage oui. Tant d'autres choses acérées céans ne seront pas suffisantes à remplacer, je veux bien le croire !

    Les deux amis se calmèrent et sourirent à l'idée d'imaginer Salomé ou bien Dante et Yunna dansant un tango ce soir. Belle leçon que cela donnerait à admirer. Mais l'un et l'autre déclinèrent l'idée. Puis, dans une mimique éblouie comme venant d'entendre une révélation, mais surtout taquine, Lénius opina du chef et répondit pour Léandre :

    Lénius. Vous avez raison ! Ce pourquoi vous avez la parole si peu facile - tout se démontre. Et moi, moi... je suis bavard et fou, oh archifou... Quel imbécile a dit, déjà, que la raison était cette chose du monde la mieux partagée ?! (quand Léandre évoque les vertus désinhibitrices de l'alcool, le bouffon saisit une bouteille qu'il envoie glisser sur la table vers le duc) Tenez donc, au cas où !

    Et quitte à être lancé à dire des conneries, pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Toujours avec cette mine et une intonation pas sérieuse pour deux sous, au retour de la fillette il s'exclama juste derrière Enora :

    Lénius. Revoilà notre princesse ! Comme elle a grandi depuis la dernière fois ! (sauf que lui l'a vue il y a moins d'une heure, mais ce genre de phrases l'amusent)

    A la "plaisanterie", le regard circonspect de Jérémie glissa de Lénius à Enora en passant par Cassandre et Salomé. Tristan, un peu gêné, a pris l'arrête de son nez entre deux de ses doigts avant d'avaler quelques cacahuètes. Il rendit à la petite Cassandre son sourire radieux, suivi de Lénius lui aussi toujours enclin à faire le guignol en présence d'enfants.
    Tous deux s'amusèrent, très attendis, de la petite scène qui se joue ensuite entre la danseuse et la fillette par tirage de langue interposés.


    Lénius (à la question de Cassandre, s'avance) Bien sûr ! Tu veux jouer un petit peu de lyre ? (tend au mieux son gros bras tordu pour attraper derrière lui l'instrument, qu'il avait rattaché aux poignées de son fauteuil après le numéro)

    A la proposition, les lèvres de Tristan s'étirèrent dans un large sourire, tout curieux de la leçon de musique qui allait peut-être se jouer. Il eut pour Cassandre un regard complice et encourageant, comme disant "je suis sûr que tu seras une chouette élève !" Il ne se défit pas de son humeur réjouie, bien au contraire, en entendant Enora avouer à son tour qu'elle était artiste et jouait de la harpe !

    Jérémie poussa un petit rire à la remarque quant au papa piquant, grattouillant sa propre barbe de trois jours, avant de se caler bien dans son fauteuil, les bras épousant les accotoirs pour assister à l'éventuelle leçon de musique qui promettait d'être aussi instructive qu'attendrissante. Gardant un œil sur Lénius et Cassandre, il rendit à Léandre son discret sourire, détendu qu'il était à présent.

    Jérémie (à Léandre, au sujet de la radieuse ténacité d'Enora) J'ai eu la chance de voir cela, oui. (tourne légèrement la tête vers Enora à ces mots, l’œil teinté d'un reste de souvenir, de reconnaissance, et à présent d'admiration pour l'artiste découvert en elle.Revenant sur Léandre, enjoué) Architecte, oh ! Art et science, exactement. (défilent alors dans sa tête ses lectures quant aux ingénieuses inventions du siècle passé en la matière, mais aussi aux portances des cathédrales et autres subtilités fascinantes) Un genre d'édifice est votre spécialité ? Ou un style ? (un temps) Je suis auteur.

    Le sujet de l'art et des constructions intéressa beaucoup Tristan, qui s'était légèrement avancé, mais tout discret et sans rien dire, simplement pour écouter et apprendre.
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    Message par groskrox Ven 16 Juin - 22:48

    Yunna pouvait sentir chez Tristan un besoin de s’intégrer. Qu’importait la douceur de ses mots, elle y lisait facilement une fierté à prouver qu’il était capable même avec un fauteuil. Les danses qu’elle connaissait avait été faite pour ceux qui avaient des jambes, mais les règles n’étaient-elles pas faites pour être brisées ?
    L’idée, d’abord agaçante, lui parut soudain excitante : comment travailler avec un partenaire avec un fauteuil ?


    Yunna (plissant les yeux en réfléchissant) : je crois que la taille du fauteuil serait le plus inconvenant. Mais vous avez une flexibilité accrue du tronc, peut-être que si je vous portais pour certaines figures… c’est généralement l’homme qui porte la femme… (elle se baisse et lui murmure à l’oreille) et j’ai toujours rêvé de jouer des rôles d’homme si vous voulez tout savoir ! (reprenant sa posture droite, une main sur le flanc) Tout le monde est atypique à sa manière vous savez. Mais je vois très bien ce que vous voulez dire. Aux États-Unis, oui, des gens à qui il manque des membres, il y en a quelques uns. Ils ne sont pas si rares, vous, savez, mais peu arrivent à dépasser le corps de ballet. En Russie... (il n'est pas difficile de lire la tristesse sur son visage), je n'en ai jamais vu. Les pays slaves souffrent de leur diversité. Qu'est-ce qu'un russe, un sibérien, un moscovite ou bien un habitant de Vladivostok ? Pas un handicapé, ni un pédé, en tout cas, ces gens-là, ils n'en veulent pas. Mais pourquoi toutes ces questions, est-ce là votre rêve que de percer dans ce domaine ?

    Puis, elle observa Tristan s’essayer à quelques figures. Il y avait de la maladresse, mais aussi de la créativité, de la timidité, mais aussi de l’impudence.

    Yunna : c’est pour cela qu’il faut que vous persévériez. On manque de créativité dans notre milieu, un drame pour une discipline artistique.

    À la remarque de Lénius concernant Lénore, Yunna surjoua un peu comme si elle était desespérée.

    Yunna : oui, son esprit acérée, mais aussi sa paire de fesses ! Heureusement, nous avons les vôtres pour compenser !

    Yunna sourit distraitement à l’attention qu’on portait à Cassandre. Il était clair à ses yeux qu’une grande affection liait Salomé et sa petite famille à Enora, plus qu’elle ne l’avait pensé au premier abord.
    Yunna en revanche, montrait peu d’intérêt à l’enfant et ne nota même pas sa grimace, trop préoccupée qu’elle était à déchiffrer les corps et les gestes que chacun exprimait.

    Yunna (à Salomé) : Cela s’apprend le rythme vous savez. Je suis certaine que vous seriez bonne élève ! Le talent, c’est autant une vertu qu’un défaut, ça vous rend paresseux !

    À la mention des talents de Dante, Yunna n’osa pas être indiscrète, car elle sentait encore une blessure qui ne la regardait pas. Dante défendait certaines choses avec trop de férocité pour ne pas être une victime de son propre passé.
    Elle préféra plutôt répondre à la bonne humeur d’Enora qui paraissait sincère et naïve. Elle ose même lui prendre la main gauche de sa main droite avec douceur.


    Yunna : Je sais lire les gestes voyez-vous. Avec des mains si délicates et des phalanges à la fois graciles et articulées, et… (elle pouffe de rire et relâche la main d'Enora) En fait, c’est juste du hasard total, mais j'ai votre parole à propos de la harpe !
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    Message par Salomé Wilde Dim 18 Juin - 8:49

    Dans les bras de Salomé, Cassandre mordille l'oreille de son doudou-lapin et ne peut retenir un sourire fier à l'idée de dépasser bientôt une adulte. Enora lui est plus que sympathique avec ses yeux qui pétillent. la petite lâche finalement l'oreille de sa peluche et tend un bras au-dessus de la tête rousse de sa mère.

    Cassandre (très sérieuse): Demain je serai grande comme ça!!! Et dans trois dodos encore plus grande que Papa!(elle marque une pause et ajoute comme preuve de ses affirmations) Papy il dit toujours que je suis très grande.

    Salomé secoue la tête dans un sourire en écoutant Cassandre mais répond bientôt à Enora après un regard vers Léandre et Jérémie qui discutent maintenant.

    Salomé (à Enora): J'en connais un autre avec des tendances casanières (son regard glisse vers Dante qui hausse les épaules). Mais votre époux semble avoir trouvé un interlocuteur agréable.

    Toujours accrochée au cou de sa mère Cassandre a bien noté que Lénius l'a appelée "princesse" et cela ne lui plait pas du tout. Elle préfère les chevaliers.


    Cassandre (en se tournant vers le musicien): Je suis pas une Princesse! Les Princesses elles sont nulles! Je suis une guerrière! Comme Maman! Et c'est Papa qui le dit!

    Fière de son argument d'autorité, la bouille de Cassandre se tourne vers Dante qui ne peut cacher un sourire amusé. Il adresse un clin d'oeil à son enfant qui en retour tente de ne fermer qu'un oeil main ne parvient qu'à une grimace peu convaincante. Le contrebandier ébouriffe alors les cheveux de son petit monstre et reportant son attention sur Enora acquiesce à sa remarque sur Léandre. Peut être devrait il retourner auprès des deux hommes aux comptoirs. Après tout il a toujours aimé la cconversation de Jérémie et s'en est plutôt privé jusqu'à présent. Mais avant qu'il n'entre en mouvement la remarque de Yunna sur les danseurs amputés attire son attention.

    Dante ( surpris): Dansent-ils avec ou sans prothèses? Le poids et la raideur des membres mécaniques doivent rendre le travail encore plus difficile et exigent... et puis la précision du geste n'a rien à voir... cela demande beaucoup plus de concentration.

    Le barman porte un regard bienveillant sur Tristan
    .

    Dante : Vous êtes bien plus artistes que la moitié de ceux que j'ai pu rencontré et qui prétendaient l'être. Si vous le voulez, je parlerai de vous à l'ami qui a fabriqué mon bras... Je suis certain qu'il saurait comment alléger et rendre votre fauteuil plus maniable.


    Vient alors la conversation sur le talent et Dante ne peut qu'acquiescer à la remarque de Yunna.


    Dante (dans un sourire adressé à l'idiot qu'il a été et qu'il est peut être encore): sacrément paresseux vous voulez dire... (marque un temps d'arrêt avant de se résoudre à être un peu plus bavard) quand j'ai commencé le violon enfant, mon professeur n'a pas cessé de me dire que j'étais doué pour cet instrument.... et je ne l'ai jamais beaucoup travaillé, persuadé que cela suffirait....A l'adolescence j'étais un joueur tout à fait moyen parmis mes camarades et cela a suffit à me fâcher définitivement avec l'archer....j'étais un horrible gamin suffisant... Je suppose que j'en garde des traces encore aujourd'hui (tente-t-il dans une pointe maladroite d'humour).

    Non loin de lui, Cassandre aura poussé un petit cri surpris et enthousiaste à la proposition de Lénius. La petite se tortille dans les bras de Salomé pour demander à être reposée. Une fois au sol, elle attrape la main de sa mère et la tire jusqu'à Lénius.

    Cassandre (émerveillée par l'instrument): ça fait de la musique? Maman? Je peux toucher?

    Salomé sourit et acquiesce avant de poser un regard tendre et plein de remerciements sur Lénius.
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    Message par Kean Mar 20 Juin - 12:44

    La démonstration de Tristan aura occupé le regard de Léandre alors qu'il vidait sa tasse de café. S'il reconnaît l'inventivité du jeune infirme, il se  désintéresse cependant rapidement de son corps sans formes avec une petite moue sur les lèvres et entre les sourcils. Un corps de phasme, il lui semble.

    C'est cependant la voix tonitruante de Lénius qui fronce définitivement son front. D'abord par une nouvelle allusion, voulue ou non, qui souffle quelques nuages dans ses bleus. Puis c'est cette pochetonnerie affichée qui lui tape sur le système. Lorsque la bouteille d'alcool glisse jusqu'à lui, il se redresse, colle ses épaules à son dossier et adresse au troubadour un regard profondément agacé, retenant un soupire dans sa poitrine. Ce genre de comportement bouffon ne l'amuse pas, ne l'on jamais amusé. Il ne répond rien, cherche le regard d'Enora qui s'extasie devant la petite Cassandre et ne le remarque pas, et finit se tourner plus vers Jérémie pour faire abstraction de l'attraction éructante. Il apprécie le ton posé et le calme tranquille de cet homme, aussi se permet-il d'être un peu plus loquace qu'à son habitude :


    Léandre : L'Empire aime les trains, et je crois que j'aime les gares. Ce sont des lieux très étranges, l'atmosphère n'est jamais la même et pourtant toujours semblable. Il s'y passe toujours la même chose mais chaque voyage est totalement différent. La gare est toujours la même, mais ce n'est jamais la même destination. C'est un bâtiment qui ne vit que du tumulte des vies qui s'y croisent en se bousculant, il se passe toujours quelque chose de nouveau dans une gare. Les limites deviennent poreuses entre les départs, les arrivées, et ceux qui attende quelque chose ou quelqu'un. (Un temps, se demandant si sa passion des gares n'est pas un peu ridicule dite comme ça.) Auteur ? Ah... (Son sourire de gamin pris en faute lui creuse une fossette sur la joue droite) Je dois vous avouez n'être qu'un médiocre lecteur. Vous avez la tête d'un auteur de romans d'aventure maintenant que vous le dites, mais je m'avance sans doute beaucoup. Qu'écrivez-vous ?

    Il ne bouge pas lorsqu'il entend surgir de nulle part le terme « pédé » dans la bouche de la danseuse, mais son bref sourire se fige, et son regard s'immobilise durablement sur le fond de sa tasse de café vide qu'il fait tourner entre ses doigts.

    Près de Yunna, Dante et Salomé, Enora se sera un temps redresser, comme s'il avait été question de se battre, d'attaquer ou de défendre, mais sa position se sera presque immédiatement détendue de nouveau. Ce n'était certainement pas une insulte dans la bouche de la russe qui avait l'air d'avoir apprécier le derrière de Lénore. Cette idée saugrenue d'ailleurs, lui arracha un pouffement.
    Elle ouvrit ensuite la bouche avec étonnement devant le projet de croissance ambition et très précis de Cassandre :  


    Enora : Ah oui ! Eh bien, quelle grande guerrière tu seras dans trois dodos ! Il faudrait être fous pour venir t'embêter !

    Puis à Salomé, alors que Dante confie son apprentissage paresseux du violon :

    Enora (en souriant, complice) : Le votre aussi.

    Elle est surprise que Yunna lui prenne la main, mais se laisse faire avec amusement lorsque la danseuse commence à lui sortir son baratin.

    Enora (riant) : Oh, vous pouviez continuer, ça commençait bien !

    Elle se tourne ensuite vers Lénius qui se propose maintenant de servir de professeur de lyre pour Cassandre et suit la scène avec un regard pétillant. Elle se souvient qu'elle, gamine, était sans doute la pire élève qu'un musicien puisse avoir : jamais à l'heure, jamais attentive, baillant tout le temps, manquant de concentration, se plaignant que c'était long et inutile. La curiosité naturelle de Cassandre l'enchante. Maîtriser la musique était un talent précieux. Pas indispensable, non, mais précieux.
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    Message par Gina M. Dim 25 Juin - 22:03

    Spoiler:
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    Message par Gina M. Jeu 29 Juin - 17:23

    Lénius, participant à la pantomime désespérée de Yunna, qu'il adoptait aussi comme par compatissance - ses fesses demeurant à l'abri et invisibles, logées qu'elles étaient au fond de son siège - ne prêta même pas attention au coup d’œil profondément agacé de Léandre. Il pouffa à la répartie de la danseuse et commença, par remplacement, à modeler les bourrelets de son ventre en une forme suffisamment évocatrice - avant de se rendre compte que ce genre de plaisanteries n'étaient plus de bon ton. A plus forte raison devant la petite guerrière à présent toute proche de lui pour jouer de la lyre. Le saltimbanque se racla la gorge, se redressa, singea un sérieux de professeur.

    Lénius (quand Cassandre l'interpelle quant aux princesses, plaque une main à son front comme confus) Oh oh, oui au temps pour moi ! Bien sûr ! Et d'ailleurs ça se voit, tu es une battante. Et une super-battante dans trois dodos ! (clin d’œil) Ceci dit je te pourrai présenter des Princesses fortes, vaillantes, et qui ont dû lutter toutes seules au cours de leur vie - l'Histoire en cache quelques unes.
    (un temps, avec l'autorisation de Dante et Salomé il se baisse un peu, tend les bras pour l'aider à s'installer sur lui afin de jouer confortablement de la lyre avec son aide) Mais pour l'heure ! Grimpe donc un peu cette montagne, courageuse guerrière ! (un temps) Bien... Installe-toi.

    Il lui présentera l'instrument et lui laissera pour commencer en tirer quelques notes toute seule, à sa guise, pour s'amuser. Si le cœur lui en dit et que le jeu paraît lui plaire, il l'aiderait après à en tirer une petite mélodie très simple à mémoriser.

    Tristan s'apprêtait à esquisser un recul confus, à l'impression qu'il eut l'espace d'un instant d'avoir importuné Yunna de sa curiosité, mais il lui sembla que la danseuse paraissait voir aussi un intérêt à leur conversation. Ce fut donc avec des gestes un peu moins timides et un regard plein d'enthousiasme qu'il acquiesça.


    Tristan. (large sourire à la confidence amusée de Yunna) Je vois. (largement aussi enthousiaste qu'elle, et pourtant avec un fond de gêne dans ce que cette simple phrase lui rappelait de complications) Le rôle d'la femme me va aussi bien, hé !
    (un temps, plus sérieux et très attristé à ce qu'il devine des paroles de Yunna quant à la considération des atypiques en Russie, mais il ne voit pas quoi ajouter d'utile. D'autant qu'il imagine que pour elle et sa préférence allant aux femmes, les choses n'ont pas toujours dû être simples. Sans doute lui a-t-il fallu être discrète, voire affronter des propos plus que douteux et davantage encore. Il préfère un silence éloquent et son visage quoique sobre dit tout ce qu'il comprend.)
    C't'à cause de quoi cet... état des choses en Russie ? C'qui qui gouverne ? Les choses bougent un peu quand même ?
    (C'est cependant à la dernière question que son visage se rouvre, radieux et rêveur) Oh, oui ! Oui c'que j'aimerai ! Danser ou même... tout simplement être au service d'un artiste, dans un atelier ou aut'. 'Fin... 'me fais pas trop d'illusions, mais pour sûr qu'je voudrai.

    Il accueillit ses encouragements d'un sourire enjoué et reconnaissant - reconnaissance qu'il témoignera encore davantage lorsque Dante s'avança à son tour et le complimenta. Lui, bien plus artiste que des danseurs officiels ? Tristan rosit, baissa légèrement les yeux et la tête. Bien plus artiste ? Cela le dépasse un peu... Comment on pouvait être plus ou moins artiste ? Des artistes pas assez audacieux et francs peut-être, ou servant de la propagande ? Les mots du barman le touchaient en tous les cas.

    Tristan.
    (souffle) M'ci beaucoup. (à sa proposition, ravi et étonné, avec un regard lui aussi touché et plein de respect pour cet homme posé, aux airs rugueux comme le passé dont il a l'air chargé, mais si bienveillant) Pour vrai ? Vot' ami, il pourrait faire ça ? Ce serait génial oui, vraiment ! Y a d'jà fait ce genre de travaux, pour des fauteuils ?

    Alors que Lénius demeurait encore tout occupé à ses pitreries, puis à la leçon de musique qu'il dispensait, Tristan n'aura pas manqué de remarquer le temps d'arrêt et le sourire statufié de Léandre à l'évocation des "pédés". Pédérastes... Homosexuels, déduisit-t-il de fil en aiguille. Là encore, le jeune invalide devina, et ressentit avec émotion les gênes qui pouvaient être celles du duc dans son rapport à son corps et à ses propres désirs - aux décalage surtout de ces orientations avec les regards et la position sociale.
    De nouveau cependant il prit soin de n'en rien montrer et s'intéressa de nouveau d'une oreille à la discussion entre l'architecte et l'auteur.


    Jérémie.
    Les trains... Les gares, ah oui. (fouille dans sa mémoire et retrouve quelques lignes de sa lecture encore toute récente du dictionnaire. Le minimum syndical lui permettant de comprendre et de tenir la conversation sans avoir l'air inculte et gênant. Il sourit à la réponse de Léandre) Un mouvement perpétuel. Ce doit être un beau défi en effet que d'y ériger tout autour des pierres et du verre qui demeurent. (un peu rêveur) Une gare, ce doit être comme un roman ? Des destins mêlés, des fragments d'existence qui se croisent et partagent un court temps commun. Y a-t-il un style particulier dans lequel l'on bâtit ce cadre ?
    (boit une ou deux gorgées d'eau, laisse ses joues se fendre et le tour de ses yeux se plisser dans un petit rire amusé à la suggestion de Léandre quant au genre de ses textes) L'on n'est jamais médiocre lecteur du moment qu'on lit, je crois. (Un temps) Aventure, on peut le dire, sans doute. Quelques poèmes. Il y a de l'aventureux dans le jeu avec ses formes. Et des contes noirs.
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    Message par Gina M. Dim 16 Juil - 9:38

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    Message par groskrox Lun 17 Juil - 14:39

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    Message par Gina M. Lun 31 Juil - 20:15

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    Message par groskrox Mer 2 Aoû - 15:23

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