Le Cercle Littéraire

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    Le salon des personnages

    Gina M.
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    Le salon des personnages - Page 6 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Gina M. Lun 24 Aoû - 17:58

    Jérémie rendit son salut à Seamus, puis à Enora alors que celle-ci venait de se présenter, en s'accompagnant d'un sourire avenant - mais crispé par l'attention inquiète qu'il portait au malaise de Dante. L'esclave adressa aussi au passage un sympathique sourire à Ellie, lorsqu'elle posa sur lui un regard bienveillant tout en déambulant auprès des tables qu'elle servait. L'esclave vit alors arriver Salomé, qui se précipitait au secours de son mari. Le jeune homme s'était apprêté à intervenir pour aider à porter Dante dans sa chambre, mais la médecin avait déjà demandé l'aide d'Enora.

    Jérémie. (à Salomé) J'espère que vous arriverez à remettre votre mari sur pieds. (à Dante) Courage. Repose-toi bien.

    L'esclave entreprit à présent de rejoindre les cuisines où Annaelle achevait de préparer le dîner, ayant l'intention de lui proposer son aide pour le service, en cas de besoin en l'absence de Dante et de son épouse. Il n'osa pas cependant rentrer dans les locaux et demeura à l'entrée. La jeune fille, que le grand brun n'avait vue que très rapidement à son arrivée, s'affairait à ses préparations.

    Jérémie. (hésitant d'abord, laissant ses larges yeux noirs rivés au sol, puis affichant un sourire et davantage de décontraction) Bonsoir Mademoiselle… Si je peux faire quoi que ce soit pour dépanner…

    Pendant ce temps, la comtesse Florentyna avait aperçu David qui approchait du groupe. Elle put alors glisser un regard vers le carnet de croquis que l'adolescent tenait sous le bras. Elle y découvrit un portrait plutôt réussi… à son effigie. Le crayon du garçon avait saisi les élégantes volutes de sa robe et de sa chevelure, ses yeux aussi luisants que les perles ornant sa tenue et ses mèches. La comtesse laissa un large sourire fleurir sur ses lèvres.

    Florentyna (à David, réjouie) Tu es doué, jeune homme. Et je suis honorée de t'avoir servi de modèle. Puis-je voir ce dessin de plus près ? En as-tu d'autres ?
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    Le salon des personnages - Page 6 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Kean Mar 25 Aoû - 22:48

    Andrea, marmonnant alors qu'il regarde Enora aider Salomé porter Dante jusque dans sa chambre : Il a surtout besoin d'un nouveau rein (son regard s'accroche sur Ellie donc la ressemblance trop stricte avec l'homme malade l'intrigue).

    Enora n'entend pas, trop occupée à soutenir Dante comme elle peut, sa carrure et ses activités n'étant pas très athlétiques d’ordinaire.

    David se tourne quant à lui vers Florentyna qui a surpris son dessin. Il rougit du compliment et de l'attention soudaine dont il est le bénéficiaire.


    David, en acceptant de lui laisser étudier le portrait de plus près : Ce n'est pas tout à fait fini encore.

    Il lui tend donc le carnet avec un sourire timide et un regard attentif aux réactions et expressions de la jeune noble. Si celle-ci décide de feuilleter le carnet, il est rempli de croquis d'animaux, principalement des chevaux, des oiseaux, de baleine et des renards, mais aussi d'arbres aux troncs voutés, aux branches noueuses, des tentatives d'aquarelle, de pastel, d'encre de chine, ainsi que quelques portraits plus ou moins réalistes.

    David : Vous dessinez aussi ?
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    Le salon des personnages - Page 6 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Lily Scarlet Mar 25 Aoû - 22:55

    Shay pousse la porte et se pointe dans le salon, genre anglais, déjà assez bien rempli. Elle a aucune idée de comment elle a atterri là, elle s'est réveillée par terre dans le caniveau. Comme souvent, beaucoup trop souvent. Elle sait même pas où elle est au juste, seulement qu'il y avait du sang sur son t-shirt des Sex Pistols, qu'elle a fait maison à 15 ans avec un pochoir. Ca lui va toujours, en neuf ans elle a seulement maigri encore et encore, la faute à l'héroïne.

    Elle repousse la porte derrière elle du bout de ses docs abîmées, puis la rouvre, passe la tête dehors, siffle, rien. Elle soupire et prend une inspiration.


    Shay, en criant : Fuck ! Ramène ton cul !

    Le rottweiler délicatement nommé se pointe au bout de quelques secondes, l'est pas con, il veut pas qu'elle lui remettre la laisse. Elle referme la porte derrière lui et se poste devant le comptoir, le clebs bien sage à ses pieds, prête à s'en jeter une pour faire passer les courbatures. Elle ressent déjà les effets de la descente, le manque arrive à grands pas. Elle regarde vite fait à droite, à gauche, les gens qui sont là. Rien que du connard capitaliste.Même pas foutus d'avoir un mec derrière le bar pour servir les braves clients. Elle pourrait peut-être envoyer son chien pisser sur les belles robes puis se casser en courant, enfin, une fois qu'elle saura où elle est.

    Shay : C'quoi c'bled, bordel, y a même personne pour envoyer la bière...

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    Message par Gina M. Mar 25 Aoû - 23:49

    Les traits délicats de Florentyna dessinèrent une expression flattée tandis qu'elle avisait d'un peu plus près le portrait que David avait fait d'elle. Quelques maladresses, mais malgré tout, l'esprit général du dessin lui plaisait - elle y retrouvait une certaine grâce et la légèreté emprunte de gravité qu'elle dégageait. Le garçon avait aussi traité avec soin les motifs de sa robe et les teintes claires de son regard. Elle sourit, puis feuilleta les autres dessins, prenant son temps notamment sur les paysages et les animaux.

    Florentyna. Oh, j'ai appris à dessiner... un petit peu, ni plus ni moins que ce qu'exige l'éducation prodiguée aux jeunes filles. Mais je n'ai je le crains aucun talent pour cet art. (Un temps, levant les yeux des croquis et les posant sur l'adolescent) Pas comme toi. Tu as déjà un certain talent. Ce renard... et ces arbres au tronc torturé surtout... Ils dégagent beaucoup d'émotion. As-tu appris à dessiner tout seul ?

    L'entrée soudaine d'une jeune femme, échouée en ces lieux comme une épave osseuse à la voile en guenilles, retint quelques secondes l'attention de la comtesse. Elle posa un regard gêné, presque honteux, sur la nouvelle arrivante, qui semble aussi peu en possession de toutes ses facultés que de moyens pour s'offrir une tenue correcte. Une mendiante ? Une esclave ? Quoi qu'il en fût, la noble ne put retenir un geste - aussi discret que possible - de ses doigts venant frotter son nez agressé par pestilentielle odeur d'égout dégagée par la pauvre fille. Un chien entra à sa suite. Florentyna fronça un sourcil en entendant certains mots prononcés par la gueuse et dont elle ignorait le sens. Son langage peu châtié ne faisait cependant aucun doute.

    Depuis l'entrée de la cuisine, Jérémie aperçut cette nouvelle arrivante. Étrangement, il éprouva une certaine sympathie pour elle en détaillant sa physionomie fragile et déguenillée d'un rapide coup d'oeil. Tandis qu'Annaelle semblait toujours très concentrée sur sa cuisine, l'esclave adressa un sourire de bienvenue à Shay, avant de siffler avec entrain à l'attention du chien. Bien que Jérémie éprouvait une certaine appréhension à la vue de cette personne manifestement droguée, il se voulut rassurant, espérant lui permettre de trouver ici - comme lui - un havre de repos pour une soirée.

    Jérémie. (à Shay, avenant, et peu dérangé par son odeur - l'esclave avait l'habitude) Un petit contretemps... Le barman a eu un ennui. Mais vous pouvez vous servir, je pense. Ou n'hésitez-pas à demander aux autres en haut. (Avec un sourire amusé, au chien qui se baladait autour de sa maîtresse) Hey, salut toi... Fuck, c'est bien ça ? Qu'est-ce que cela signifie ?
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    Message par Salomé Wilde Mer 26 Aoû - 21:03

    Salomé guide Enora jusqu'à sa chambre. Dante suit tant bien que mal les deux jeunes femmes, balbutiant excuses et remerciements pour la noble. Lorsque la porte de la chambre s'ouvre, Cassandre réveillée en sursaut, éclate en sanglots. Dante se raidit en entendant sa fille mais Salomé le force à se coucher sur leur lit. Elle se retourne alors vers Enora et murmure "merci". Malgré la crainte qui habite ses yeux, le médecin se montre déterminée. Elle replace derrière son oreille une mèche rousse qui s'agite devant ses yeux puis aide Dante à finir de se déshabiller. Elle s'éclipse un instant dans la salle de bain et revient avec de quoi poser une perfusion de morphine zu barman et lui faire des injections intramusculaires .
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    Message par Kean Mer 26 Aoû - 21:25

    Enora hoche la tête au remerciement de Salomé et réajuste sa robe. Elle s'approche ensuite de la petite Cassandre. Elle a constaté la grande inquiétude du couple, toujours sur le qui-vive pour cette petite, aussi elle n'ose rien sans demander auparavant à Dante.

    Enora : Puis-je ?

    Elle attend la permission des parents, et si c'est oui, elle prend l'enfant dans ses bras, la berce un peu et l'approche de son père pour qu'ils puissent se voir et trouver dans cet échange le réconfort dont chacun à en cet instant besoin. Elle confie ensuite Cassandre à Salomé, lorsque celle-ci à finit son installation médicale.

    Enora : Je vais vous laisser vous reposez.

    Elle quitte ensuite la chambre en silence, respectueuse de leur intimité. C'est perdue dans ses pensées qu'elle redescend dans le salon. Elle remarque à peine la présence de la jeune femme au rottweiller, se contentant d'un regard vague et d'une brève inclination de la tête en guise de salut. Elle se laisse ensuite lourdement retomber dans le fauteuil qu'elle occupait.


    David s'assoit à son tour, auprès de Florentyna. Le dessin comme une éducation obligatoire pour les filles ? C'est étrange. Mais cette femme vient sans doute de très loin.

    David : J'ai appris tout seul je crois. Enfin, on s'inspire toujours un peu des autres. Mais je n'ai pas pris de cours. J'aime beaucoup Léonard de Vinci, alors j'essaie de faire un peu pareil en ce moment. Comprendre en fait, comprendre complétement, jusqu'à ce que ça sert le cœur et que l'image soit trop nette. (Un temps) Tu as d'autres talents du coup ? Ou des passions ? (Le tutoiement lui est venu tout seul, il redoute un peu la réaction de la jeune femme, mais se dit que sur un malentendu ça passera).

    Lorsqu'il voit le chien de Shay entrer. L'adolescent se dépêche de traverser la salle pour récupérer son sac - laisser sur la table à côté de Marlow - et le ramène avec lui près de Florentyna, s'excusant d'un regard pour lui avoir fauché ainsi compagnie au milieu de la conversation.

    Pendant ce temps Andrea tente de deviner où Dante à mis les clefs de la réserve de whisky, mais il n'a pas le temps de tenter quelque chose qu'Enora revient déjà.
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    Message par Salomé Wilde Ven 28 Aoû - 20:03

    Malgré la douleur qui lui lacère les reins, Dante n'a pas quitté des yeux le berceau de Cassandre. Lorsqu'Enora propose de prendre l'enfant, son père acquiesce d'un regard. Les joues encore rougies et humides, le bébé se calme dans les bras d'Enora et dans cette respiration profonde qui trahit chez les enfants en bas âge une intense concentration, elle scrute le visage de l'inconnue. Cassandre préfèrerait les bras de son papa ou de sa maman, mais elle se risque à un sourire qui s'accentue lorsqu' Enora l'approche de Dante. Le Barman prend alors sur lui et sourit à son tour à son enfant. Bientôt Salomé a fini ses gestes médicaux et Cassandre retrouve les bras de sa mère en gazouillant. Lorsqu' Enora quitte la pièce Salomé s'assoit avec l'enfant auprès de son mari. Dans cette intimité, elle embrasse ses lèvres puis son front. Dante ferme les yeux. Elle caresse alors ses cheveux et lorsqu' elle est certaine qu'il a sombré dans le sommeil, elle quitte la chambre et redescend au salon avec Cassandre.

    Lorsqu' elle voit le chien et la nouvelle arrivée, instinctivement elle ressert son étreinte sur son bébé. Elle échange un regard avec Ellie avant de venir auprès d'Enora.

    Salomé, avec gratitude: Je voulais vous remercier pour Dante. Vous êtes une personne noble et je parle ici d'esprit et non de titre. Nous ne l'oublierons pas.
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    Message par Gina M. Ven 28 Aoû - 21:17

    Florentyne n'émit qu'on très léger plissement de lèvres lorsque l'adolescent se permit de la tutoyer, mais cela lui avait sans aucun doute échappé. Elle ne lui en tint pas rigueur, mais lui sourit plutôt. La noble ne put cependant s'empêcher un recul nerveux à l'approche du chien - sans doute sale, peut-être même porteur de quelque maladie... Elle inspira, se calma et se contenta de se forcer à l'oublier - prenant bien garde à ne pas le frôler et reportant ses yeux clairs sur le jeune artiste.

    Florentyna. (à David) Tout seul ? Félicitations, quel beau travail. De Vinci... Oui, je vois, nous commençons tout juste à découvrir ses travaux en mon époque et dans mon royaume. Les savoirs mettent longtemps à traverser les océans, plus encore lorsque le contrôle est rigide. Mais oui, cet artiste est un excellent maître. Il a osé des études très novatrices, de l'intérieur et des mécanismes les plus petits. C'est fascinant. (Un temps) Moi... Oh, je me passionne pour la musique, le chant et le clavecin notamment. Mais plus encore, ce sont les livres qui occupent mes jours et mon esprit. (Tout en parlant, elle cherche l'esclave du regard, mais ne l'aperçoit pas. La déception passe quelques secondes sur son visage.)

    Jérémie se tenait à mi-chemin entre la grande salle et les cuisines, où il attendait toujours de savoir par Annaelle s'il pouvait se rendre utile pour aider Dante et Salomé. Il vit revenir la médecin et sa petite Cassandre, accompagnées d'Enora. Le sombre jeune homme adressa un sourire à la femme rousse, mais son regard criait une anxiété qui ne demandait qu'à être levée.

    Jérémie (à Salomé) Comment va Dante ? Rien de grave j'espère... Avez-vous pu quelque chose ?
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    Message par Kean Sam 29 Aoû - 22:08

    Enora, revenant de sa rêverie alors que Salomé lui adresse la parole, pose un regard franc sur cette dernière, mais garde le silence. Il n'y a rien que sa retenue nobiliaire lui permette de répondre.

    David écoute Florentyna parler de la transmission des savoirs et de Da Vinci, qui commence seulement à se faire connaître à son époque. Et son cerveau butte quelque peu sur l'information. Bon, sa tenue l'avait déjà mis sur la piste d'un anachronisme notable. Mais... venait-elle vraiment d'une autre époque ? Et pourquoi pas hein ? Il savait que cette réalité n'était pas la seule, il avait déjà entrevue l'envers du décor. Alors vraiment, pourquoi pas ?


    David : A mon époque, il y a un media très rapide et presque totalement libre qui s'appelle le web. Avec ça, on peut échanger des informations avec le monde entier en direct. On peut tout y apprendre... absolument tout. Bon, parfois c'est mal utilisé, dans certains pays l'accès y est contrôlé. Le savoir, c'est un trop grand pouvoir. Surtout quand la communication est spontanée.  C'est très étrange quand on y pense, cette instantanéité... (se perdant dans une pensée) On se met à penser plus vite que son corps au bout d'un moment. Par exemple une fois, j'étais dans un train pour aller chez une amie, et mon cerveau s'est complètement emballé, j'ai eu un coup d'angoisse parce que ça n'allait pas assez vite. Je voulais que ce soit instantané. Viscéralement je voulais ça, jusqu'à ce que je m'en rende compte. Voyez, on ne sait plus vivre nos corps. On vit virtuellement.... Oh, vous êtes une lectrice ! J'adore les lecteurs. On les reconnait vite je crois. (Adresse un regard amusé vers Andrea et Seamus) Dès qu'il y a un livre dans une pièce, ils vont se dévisser le cou pour pouvoir lire le titre. Que lisez-vous en ce moment ?

    Il fait une pause dans son flux soutenu de paroles pour siroter son thé. Et c'est le moment que choisit Jack, personnage caché depuis le début, pour faire son apparition : le petit rat gris sort du sac de David et escalade les genoux de son jeune maître qui, amusé, lui offre le creux de sa main pour qu'il s'y blottisse.

    David, soudain inquiet, à Florentyna : Vous n'en avez pas peur ? Il est vacciné, totalement propre, et dressé en plus. Comme un chien miniature. Lui aussi il aime les livres... à sa façon. (Amusé et tout sourire) Il les dévore, littéralement !

    Enora, qui prêtait une oreille à la conversation dès qu'il fut question de lecture, fut surprise de l'étrange animal de compagnie de ce tout aussi étrange gamin des rues. Mais le jeune garçon lui plaisait bien et lui rappelait sa propre enfance lorsque sa curiosité n'avait d'égal que son débit de paroles.

    Spoiler:


    Dernière édition par Kean le Sam 29 Aoû - 23:08, édité 2 fois
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    Message par Hamilcar Sam 29 Aoû - 22:29

    Seamus aura suivi le malaise et le départ de Dante en silence, observant simplement la scène d'un regard aussi neutre que possible. Il suit les conversations d'une oreille intéressée mais distante, ne sachant trop comment s'intégrer dans les échanges des adultes sans trop se dévoiler.

    "C'est une impression, ou ma présence t'a rendu paranoïaque ?" Il peut presque voir Roghart lever les yeux au ciel. "Nous sommes anonymes ici, mon garçon. Détends-toi un peu et profite de la soirée !"

    Il hausse un sourcil interrogateur lorsque David lui lance un regard amusé. Puis il ne peut s'empêcher de sourire en voyant le rat se montrer. Il n'en a pas conscience, mais son visage se détend et il semble beaucoup plus aimable lorsqu'il sourit avec sincérité.


    Seamus (ne pouvant s'empêcher d'intervenir): C'est un choix intéressant, pour un animal de compagnie... !
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    Message par Salomé Wilde Lun 31 Aoû - 8:30

    Salomé ne sait comment interpréter le silence d'Enora, elle baisse les yeux en mesurant combien son éducation au sein de la haute société et les mondanités sont loin d'elle. A vivre pendant quinze ans avec des mercenaires, elle a oublié bien des choses à commencer par ce qu'il est convenable de dire ou non. Son maintien lui-même n'a rien à voir avec celui d'Enora ou Florentyna qui sont si distinguées. La voie de Jérémie la tire de ses pensées. Dans ses bras, Cassandre observe avec intérêt le visage d'Andrea.

    Salomé, portant son regard sur le jeune homme et forçant un sourire qui ne trouve pas d'écho dans son regard: Il se repose... J'ai soulagé sa douleur mais ses reins sont abîmés et il ne se ménage pas autant qu'il le devrait....(Salomé fait une pause, ses pensées se fixent sur Cassandre et sa crainte que cette dernière ne perde son père. Cette idée l'étrangle et rend sa voix tremblante lorsqu'elle se force à reprendre) Il ira mieux d'ici quelques heures.

    La jeune femme se force à un nouveau sourire mais embrasse bientôt les cheveux de sa fille qui ne quitte pas des yeux Andrea, pour se donner une contenance. Elle laisse alors son attention glisser vers la onversation de David et Florentyna. Elle aussi connaît l'instantanéité dont parle le jeune garçon et d'une certaine manière cela la rassure de voir quelqu'un dans ce salon qui connait se genre de technologie. Cela fait trop longtemps qu'elle n'a pas touché à un piano pour oser discuter musique avec Florentyna. La musique lui est devenue étrangère, une de ces choses qui ont disparu avec sa planète et dont l'évocation souligne douleureusement la mort de sa culture. Il en va de même avec les livres, bien que de rares exemplaires aient pu être sauvés, mais ses dernières lectures se limitent à des ouvrages de médecine écrit par des scientifiques de l'UFPL. Elle ne sait même pas si elle aurait encore le courage de se laisser aller le long des pages d'un roman.

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    Message par Lily Scarlet Jeu 3 Sep - 0:01

    Shay fait l'effort inhumain de lever son cul pour se servir une bière, après tout on est jamais aussi bien servi que par soi-même et en l'occurrence personne d'autre ne va s'atteler à la tâche. Tant mieux, comme ça, elle n'aura pas à payer le service. Ni la bière, c'est la maison qui offre en compensation, elle a décidé.
    Shay, elle trouve ça vachement bizarre qu'un être humain s'intéresse ou fasse semblant de s'intéresser à elle. Surtout un qui a l'air propre. Quoiqu'il semble plus s'intéresser à son chien.


    Shay, en regardant son chien se balader fièrement : Ah, ouais, il est cool hein ? Beaucoup plus cool que son nom, c'sûr. Mais t'vois j'en avais bu une de trop quand j'l'ai trouvé, j'pensais qu'il était crevé mais en fait, il a bougé quand j'ai dit 'putain'. Alors c'est son nom maintenant, j'crois pas qu'il m'en veut.

    Elle hausse les épaules, pas tout à fait convaincue, et plonge sur sa bière. Elle en vide la moitié et la repose direct, sinon on va voir que ses mains tremblent à cause du putain de manque et ça la fait chier. Ça lui rappelle qu'en dehors du clebs, y a juste que la drogue dans sa vie, elle est juste qu'une junkie. Elle aime pas des masses, elle connaît juste pas d'autre façon.
    Pendant qu'elle se remplit d'alcool, son chien a remarqué un truc, un animal apparemment. Shay, elle plisse les yeux pour voir qu'est-ce que c'est.
    Fuck s'est approché d'un jeune homme et renifle une bestiole, un genre de rongeur, peut-être un rat. Elle lui dirait bien que Fuck est pas méchant, il ferait pas de mal à un autre animal. Juste aux humains trop cons qui s'en prennent à elle mais pas à un ptit rat. Elle a grave la flemme de bouger jusqu'au gars pour le tenir informé alors elle gueule à travers la salle, de toute façon y a personne pour la foutre dehors non ?


    Shay, à David, beaucoup plus fort qu'il n'était nécessaire : T'inquiète mec, il est ok le clebs ! Touchera pas à ton p'tit copain !
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    Message par Kean Jeu 3 Sep - 9:30

    David se retourne, un peu étonné de voir Seamus lui adresser la parole tout à coup, mais répond à son sourire.

    David : C'est vrai qu'ils n'ont pas très bonne réputation. Mais c'est une réputation totalement erronée, peut-être traumatique de la peste ? Je sais pas. J'aime pas trop le terme "animal de compagnie". C'est plus un ami en fait. Qui tient dans la poche en plus ! Mais ça fait rire les gens quand on dit qu'on est ami avec un animal d'une autre espèce.

    Puis, voyant arriver le chien vers son ami rongeur, il enferme le petit rat entre ses doigts, comme une petite cage de chair. Si jamais le rottweiler vient à tenter de chopper Jack, il devra d'abord lui mordre les mains. Normalement les chiens ne font pas ça, mais si celui-ci était dressé pour attaquer ? David ravale sa crainte : avoir peur devant un animal, ça n'a jamais aidé personne. De toute façon, le chien se contente de renifler, curieux. Et l'injonction de Shay finit de le détendre. Il écarte un peu ses doigts pour que les museaux des deux bestioles puissent se rencontrer et faire leur petit commerce d'odeurs.

    Andrea, de son côté, finit par sentir le regard de Cassandre obstinément posé sur lui. Il est d'ailleurs surpris du vif intérêt de gamine, qui ne le lâche pas des yeux. Quel âge peut-elle avoir ? Moins d'un an, elle n'a pas l'air de savoir très bien se tenir encore, sans doute un peu plus de huit mois, elle reconnait déjà bien le visage de ses parents et se méfie de ceux des autres. 10 ou 11 mois. Il la fixe donc, et tout en la fixant, cache une partie de son visage, puis progressivement la totalité, derrière son exemplaire caféiné du roman de Tolstoï. Puis lorsqu'il devine l'étonnement et la perplexité chez la jeune Cassandre, il tourne le livre de façon à la laisser de nouveau le voir. Et donc oui, il est en train de jouer à "coucou/caché" avec la môme, ce qui doit être redoutablement efficace d'ailleurs, le tout en essayant de rester discret. Un mec mature.  
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    Message par Invité Jeu 3 Sep - 12:36

    Le vent s'est levé, froid et glacial. Trois étranges silhouette errent bien loin de leur domaine, parcourant le monde, à présent qu'ils n'ont plus de terre pour les abriter. Deux hommes et une jeune fille bravent les éléments. La jeune fille est de taille moyenne, à la longue chevelure rousse flottant dans la bise. Elle promène ses yeux d'un bleu limpide sur les choses et les gens. Elle est vêtue chaudement, et visiblement peu à l'aise en compagnie des deux hommes qui la suivent à quelques pas. Le plus jeune des deux est tout vêtu de blanc, sa chevelure claire danse en mèches aériennes sur sa nuque. Il a le pas léger, à peine laisse-t-il une trace de son passage au sol lorsqu'il effleure une pellicule de neige. Il a de grands yeux d'une pourpre chaude et mouvante, évoquant sans peine les crépuscules d'été. Il garde à l'oeil la jeune fille qui marche près de lui, comme s'il redoute qu'elle ne lui échappât à nouveau.

    Derrière eux, vient tranquillement un homme de haute taille, vêtu d'une simple chemise noire et d'un jean. Il ne semble craindre ni le froid, ni les ombres, tant sont éclatants ses yeux d'argent, et si on lui donnerait la trentaine, c'est plutôt par incapacité de lui donner tout autre âge tant il semble éloigné et dissonant dans les temporalités humaines. Parfaitement détendu, il avance, le dos droit, le menton haut, les mains dans les poches. Sans doute s'amuse-t-il de la tension des jeunes gens : Elise préférerait sans nul doute être partout ailleurs en cette terre qu'en leur compagnie, et quant à Gabriel, il devine bien quelles pensées contradictoires peuvent agiter son esprit.

    La lumière feutrée qui filtre des fenêtres d'un endroit tout proche attire leur attention. Ils sont arrivés à destination. Elise se sent piégée comme un petit lapin dans un collet, pourquoi donc est-elle là, déjà? Comment a-t-elle pu finir par accepter de traîner en compagnie de ces deux... elle ne trouve même pas de mots pour qualifier ce qu'ils sont tant ils l'effrayent.

    L'homme en noir, Seth Essyan, pousse la porte et entre dans la pièce où semble règner une certaine agitation. Viennent à sa suite Elise et Gabriel. Ce dernier balaye d'un regard pénétrant l'assemblée tâchant de jauger aussi promptement que possible le maximum d'êtres rassemblés ici. Visiblement, il y règne encore comme quelques traces de malaise. Quelque chose s'est probablement produit il y a peut, mais n'ayant pas la clairvoyance des Shayan, il ne saurait remonter le fil des possibles pour trouver la bonne explication.

    Seth semble insensible au trouble qui règne dans l'endroit, il ne l'est pas à la vérité. Mais il est plus accoutumé à la vie en société que le jeune Gabriel qui a vécu reclus une bonne partie de son enfance et de son adolescence.


    Seth inclinant légèrement la tête : Mesdames, Messieurs.

    Elise ne se fend que d'un "bonsoir" , tandis que Gabriel demeure silencieux mais incline la tête à l'attention de l'assemblée.
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    Message par Hamilcar Jeu 3 Sep - 18:29

    Seamus (à David) : Un "ami d'une autre espèce" ? (il sourit de l'expression, amusé et à présent moins hostile à la présence de ce camarade d'âge) Je comprends parfaitement. (Au fond de son crâne, Roghart s'offusque bruyamment d'être comparé à un vulgaire rongeur ; Seamus continue sans se préoccuper de lui, et demande avec un intérêt poli : ) A-t-il eu des prédécesseurs ?

    Tout en s'intéressant finalement à David, il s'enfonce prudemment dans le fauteuil en surveillant le chien près d'eux ; malgré ce qu'en dit sa propriétaire, il se méfie de ce genre d'animaux par expérience.

    Il incline poliment la tête en réponse au salut des trois personnes qui viennent d'entrer.
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    Message par Gina M. Ven 4 Sep - 12:57

    Florentyna écouta avec un intérêt teinté d'amusement cet adolescent bavard qui lui faisait découvrir des choses lui paraissant si inconcevables pour son époque. Ses yeux luisirent autant que le baume sur ses lèvres délicates qui s'étiraient en un nouveau léger sourire.

    Florentyna. Oh ? Comme une bibliothèque immense où l'on se pourrait procurer l'information désirée en moins de trois secondes ? Fascinant ! Ton époque me semble emplie de moyens qui paraîtraient tout bonnement magique à moult esprits de mon siècle. Soit ! Cela doit-être intéressant. Mais un tel média n'encourage-t-il pas l'impatience et l'abandon du travail de la mémoire, si la bibliothèque se peut consulter n'importe où et n'importe quand ? ...Oh, cela dit, sans doute est-ce comme tout, cela réclame l'intelligence et la distance suffisantes. (Petit rire) Après tout, l'on a adressé la même critique à Gutimberg et aux promoteurs de l'imprimerie au siècle dernier : les livres possédés en masse seraient entassés et jamais ouverts, ou de façon superficielle sans effort de mémorisation ou d'appropriation... Doctuc cum libro. L'histoire semble aussi répétitive que la mémoire des hommes n'est courte. (Un temps) Ça alors... Cette fulgurance ne doit en effet pas toujours être simple à apprivoiser. Si tout va très vite... trop vite... L'on a de quoi se rendre anxieux je présume. Mais tu me sembles curieux et très ouvert, certainement un utilisateur des plus intelligents du... comment dis-tu ? ...Web.
    (elle se permit un très léger clin d’œil, avant de réagir avec encore plus de passion aux questions de la lecture) Je lis les derniers recueils poétiques récemment parus à Monbrina, et toujours quelques essais. Mon dernier fut une mise en regard des textes d'Aristote et de Saint-Augustin avec les hypothèses politiques de mon temps. Et toi, que lis-tu donc ?

    (Elle acquiesca quand David la rassura quant à la santé du petit rat qu'il a pour animal de compagnie, et se détendit. La noble posa un regard étonné et presque attendri sur le petit rongeur, regardant au passage Seamus qui évoquait la singularité ce cet animal à si triste renommée.) Un compagnon pour le moins étonnant. Mais pourquoi pas ! La mauvaise réputation ne demande souvent qu'a être mise à distance. (rieuse) A moins que ce soit celle-là même qui motive ce choix, comme un défi, une originalité ou une envie de peu commun. (sans qu'elle s'en rende compte, à ces mots prononcés avec une légère fascination, ses pupilles ont dévié vers Jérémie, qui discutait un peu plus loin. Aussitôt, lorsqu'elle s'en aperçut, la comtesse ramena toute son attention sur les deux jeunes garçons.)

    Jérémie écoute la réponse de Salomé, qui se veut rassurante mais à travers laquelle l'esclave sens une profonde et douloureuse angoisse.

    Jérémie (à Salomé) Je le souhaite de tout cœur. Dante me semble quelqu'un d'admirable. Puisse-t-il y avoir quelque.... justice. (Ce fut sur un ton à la fois sombre et rêveur qu'il avait dit cette dernière phrase. Cet homme valeureux ne méritait pas cela. L'esclave prierait pour lui, il se le promit. Il ne trouva rien d'autre à dire à Salomé et garda un silence qu'il jugea plus respectueux que toute autre parole superflue.)

    Lorsque Shay répondit à Jérémie quant à l'identité de son chien, il ne put retenir un rire - mais en aucun cas moquer, amusé et complice plutôt.

    Jérémie. Putain ? Soit, c'est... singulier. Disons que ce nom immortalise ta surprise de le voir vivant. Oh et pour sûr, je crois que ces mots, cela les dépasse bien, nos compagnons à quatre pattes, et qu'ils s'attachent aux gestes. (Léger sourire amusé) L'on devrait prendre exemple de fois. (Rieur) Diantre ! S'ils nous pouvaient nommer comme on le fait, l'on aurait de belles et drôles surprises, hé.

    Le grand jeune homme se montra encore plus amusé, et très attendri, à la vue de l'homme à la canne qui jouait à "où il est le bébé, ah ! le voilà !" avec Cassandre. Les conversations littéraires parvinrent au passage jusqu'à ses oreilles, les propos de sa maîtresse notamment.

    Jérémie (en un soupir, mais avec davantage d'humour que d'amertume) Eh... C'est reparti pour un nouveau tour de Aristotélès Dixit... Pauvre sieur mis à toutes les sauces, pour la thèse, l'antithèse, et la foutaise...

    Florentyna ressentit alors comme un électrochoc. Son ouïe fine avait perçue cette citation et ces concepts scolastiques, dans la bouche.... de l'esclave... Un anormal. Un esclave pas comme les autres. Une fausse note dans l'ordre des choses. Jour après jour il confirmait ses doutes, et la tirait dans l'angoisse des incertitudes. Un puits sans fond comme ses deux larges yeux. Oh, Diable, ces yeux... La Caverne. Autant que la lumière. Elle le regarda furtivement. Comme on abhorre une erreur. Comme on adore un prodige. Comme un démon et comme un prophète sauvage - "Jérémie", quelle ironie. Le regard de la comtesse se fit sévère - autant pour se protéger elle-même que pour ramener l'ordre convenable.
    Le grand brun baissa les yeux au sol. La maîtresse l'avait entendu. Quel idiot impulsif. Rapporterait-elle cela à son père ? Se méfierait-on de lui, redoublerait-on de sévérité à son encontre ?

    Il fallut l'entrée de nouveaux voyageurs pour tirer Florentyna de son malaise. L'esclave comme la comtesse saluent au passage, elle d'un léger signe de tête, lui de la main, l'entrée de trois nouveaux arrivants.


    Spoiler:
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    Message par Salomé Wilde Ven 4 Sep - 19:02

    Le regard de Salomé se perd dans le vide un moment après les paroles de Jérémie. Elle reste là, perdue dans se pensée émaillées de craintes sourdes, loin des conversations qui l'entoure. Mais bientôt, les rires de sa fille la font revenir à elle. Elle découvre alors le jeu entre Cassandre et Andrea et adresse à ce dernier un sourire. Elle se tourne pour permettre au bébé de mieux observer le petit manège de l'aristocrate. Cassandre n'en perd pas une miette et alterne entre des babillements surpris lorsqu'Andrea disparaît derrière l'œuvre de Tolstoï et des piaillements joyeux en redécouvrant son regard lorsque ce dernière réapparaît derrière les pages à la caféine. Observant le jeu innocent, Salomé ne perçoit pas l'échange de regard entre Florentyna et Jérémie.

    Lorsque la porte s'ouvre, Salomé tourne la tête en même temps que Cassandre vers les nouveaux venus et découvre avec surprise une jeune femme aussi rousse qu'elle et sa fille. Quelque peu rassérénée par le sourire qu'elle a vu illuminer le visage de son enfant, Salomé tente de faire bonne figure et laissant de côté son inquiétude qui brille plus discrètement dans son regard, elle s'approche des inconnus et répond:


    - Bienvenue. Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous?
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    Message par Kean Ven 4 Sep - 22:59

    David écoute la jeune noble et son visage mobile s'illumine ou s'obscurcit au fil de son discours.

    David : Oui, c'est ça ! Comme une grande bibliothèque ! (Un temps) C'est vrai que mon époque est paresseuse et que les gens ne s'intéressent pas vraiment au savoir. Mais je crois que ça a toujours été comme ça non ? Certains sont curieux de tout connaître et de tout comprendre. D'autres aspirent simplement à se laisser vivre et se contente de réponses sporadiques à des questions qu'ils jugent inutiles pour leur quotidien. Le temps qui se répète ? Oui, je le pense et je le vois de plus en plus. Plus j'apprends en fait. J'ai aussi l'impression pessimiste, et j'aimerais me tromper, que l'homme aspire à la régression dès qu'il atteint un niveau de conscience ou de civilisation trop élevé. Il s'autodétruit. On n'est jamais vraiment sortie de Babel, hein. (Il se perd quelques instants dans une rêverie mélancolique qui accroche quelques rides au dessus de ses sourcils blonds. Puis reprend avec plus d'enthousiasme) Oh, je lis beaucoup de poésie aussi ! J'essaie d'en écrire un peu parfois, à ma façon. Sans ambition, juste pour moi. J'ai étudié un peu Aristote, mais je dois dire que je ne m'intéresse pas vraiment aux essais politique. Je préfère les romans. J'y apprends beaucoup. Enfin, on explore plus qu'on apprend dans un roman. J'aime lire des essais quand même, mais sur les sciences comme la zoologie ou la biologie, ou alors sur l'histoire, la préhistoire, les mythes. Tout ce qui donne le vertige en fait. Les hommes s'aiment tellement, qu'ils s'aveuglent et finissent par ne voir qu'eux. Leur petit monde est délimité par leur problème, les choses importantes qui cloisonnent leur société. Et ils oublient comme Narcisse tout ce qui les entours vraiment. Le monde, l'univers, les autres espèces - qui en savent parfois bien plus que nous. Moi j'aime essayé de retrouver un chemin en sens inverse. De sortir de nos illusions et de retrouver la réalité brute qui nous dépasse tous et qui nous relie tous. (Il rigole) C'est pour ça que la politique m'ennuie ! C'est bien trop dérisoire.

    Jack entre ses doigts s'agite, conscient sans doute d'être l'objet de curiosité. David le dépose alors sur son épaule et le rongeur se dresse aussitôt sur ses pattes arrières, museau et moustaches à l'affût, comme pour jauger un peu les personnalités en présence. Puis, une fois qu'il s'est mesuré à ces messieurs dames, il disparaît dans la capuche de son jeune ami bipède.

    David, en se tortillant légèrement sous les chatouilles que lui provoque le cheminement de l'animal : Oh, je ne sais pas si j'ai voulu être original. C'est que chez moi, c'est tout petit, puis les rats et moi, on se ressemble un peu. Ils sont très curieux, sociaux, nocturnes et joueurs. (Puis répondant à Seamus) Nan, il n'a pas eu de prédécesseur. Enfin, jamais d'aussi...euh...intime. De quelle espèce est ton ami à toi ?

    Il a lancé cette question comme on lance un hameçon. Il sent quelque chose de singulier chez l'adolescent. Il aimerait surprendre quoi.
    Il entend ensuite l'intervention de Jérémie. Il l'entend oui, mais ne la comprend pas. C'est de l'ironie, ça il l'a bien saisi. Mais David n'aime pas l'ironie, surtout quand il ne comprend pas ce qu'elle mord. Il hésite à poser la question, de peur d'être mordu, mais c'est finalement ce qu'il lit sur le visage de Florentyna qui l'arrête. Était-ce du désir ? Le désir brut, paradoxal et cruel ? Mais déjà son regard se fait sévère et Jérémie baisse les yeux, s'éteint de honte en regardant ses pieds. De l'autorité ? Son regard parcours la distance qui sépare la jeune noble de l'homme brun, comme pour chercher ce qui l'a creusé et ce qui semble vouloir la combler. Il n'a pas le temps de tenter de déchiffrer d'avantage, trois personnes entrent dans le salon, et il leur adresse un sourire en guise de salut.

    Andrea qui s'était laissé prendre au jeu avec la petite Cassandre et qui souriait à son insu, s'était assombri brusquement. Il avait suivi comme malgré lui le regard de la petite lorsqu'elle avait repéré le mouvement des nouveaux arrivants et cela le ramena à sa réalité et sa misanthropie. Enora, qui s'était elle aussi laissée attendrir par le manège de son beau frère, se crispa un instant devant l'inquiétude soudaine de la jeune mère à ses côtés. Salomé lui semblait si fragile, si tendue, toujours sur le qui vive, toujours dans la crainte de ce qu'il allait advenir, qu'elle résista avec peine à l'envie de lui saisir la main et de lui assurer par ce geste qu'elle ne laisserait personne la menacer elle, sa fille ou son mari. Mais c'était un débordement d'empathie et un geste déplacé. Alors elle se contenta d'offrir le maintient de sa présence, l'assurance de sa voix et la bienveillance de son sourire.


    Enora, au trio : Bonsoir, soyez les bienvenus.

    Spoiler:


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    Message par Gina M. Sam 5 Sep - 0:44

    Spoiler:

    Florentyna appréciait la conversation de David, humble et pourtant raffinée, maniant de belles références avec maturité. Un garçon étonnant et attachant, déjà si cultivé et plein de questionnements. Elle émit un petit rire approbateur à l'allusion de Babel. Une image juste de la société et de l'homme quand celui-ci cherche à sortir de son rôle, ou tente de maîtriser à n'importe quel prix ce qui le dépasse.

    Florentyna. L'on cherche à bien faire, mais pour souvent se fourvoyer ou se perdre dans une espèce d'ivresse, de démesure, je le crains aussi. Oui, peut-être est-ce une régression. Ou un entre deux perpétuel, un complexe jeu entre nos grandeurs et nos erreurs, les... les passions néfastes qui nous tirent vers le bas.

    Elle sourit à la liste de domaines auxquels s'intéresse David. Autant de sujets qui intriguent Florentyna - l'ordre du Cosmos, son sens... Mais ce fut surtout Jérémie qui laissa son visage retrouver une expression radieuse aux propos de David. Il partageait beaucoup de ces interrogations au sujet de l'univers, des origines, de la relation aux autres espèces, de ce que les animaux auraient à apprendre à l'homme. Et lui aussi aimait se laisser humblement émerveiller par tout ce qui environne cette petite partie du vivant qu'est l'humain... Or l'esclave saisit l'attention de l'adolescent posée sur lui, après le regard sévère de Florentyna. Le garçon devait chercher à comprendre ce qui l'enchaînait à la comtesse. Jérémie n'osera cependant rien expliquer et se contentera de sourire à David, qui lui inspire une grande sympathie.
    Le jeune homme brun tout comme la noble laissèrent tinter de légers rires amusés devant le petit manège du rat et de son jeune maître.


    La clochette à l'entrée du café résonna à nouveau lorsqu'une main vigoureuse ouvrit la porte, puis la laissa se refermer en un claquement derrière le nouvel arrivant. Une silhouette de taille moyenne traversa le salon. A ses jambes assez fines au joli galbe répondaient des épaules bien bâties. Elle était tout à fait plate et droite, aussi droite et énergique que les traits de son visage qui avait l'air d'une ébauche, et pourtant dégageait un fort caractère. Des traits ni fins et délicats, ni épais et durs. Un étrange entre-deux à l'expression fermée, encadré de cheveux bruns mi-longs, secs et en désordre. L'individu laissa ses grands yeux marron aviser la physionomie et les postures de l'ensemble des personnes, d'un regard rapide mais qui lui suffisait pour se faire déjà certaines idées. Il se plut à détailler aussi la décoration des lieux, qui dut lui plaire, puisqu'un léger sourire effleura ses lèvres de granite et sculpta une fossette au cœur de son menton comme taillé rapidement au burin.

    Juan. (avec un rapide geste collectif de la main, d'une voix au timbre moyen, mais rauque lorsqu'elle partait dans certaines intonations) Messieurs, Dames, bonsoir.

    Il alla se poser au bar, sur une chaise encore vide, et se débarrassa en un geste de fatigue du fatras qui pesait sur son dos. Un chevalet replié, un important sac de pinceaux, de couleurs, une pochette dégoulinante de feuilles aux tailles variées, certaines délicatement rangées, d'autres froissées. Le nouvel arrivant se défit d'un long manteau aussi sobre que sombre, pour découvrir son pantalon encore recouvert d'un tablier tâché de couleurs, d'où jaillissaient les amples manches et le col très montant d'une chemise blanche qui commençait à s'abîmer. Il souffla d'aise. Une longue journée s'achevait. Le réconfort à présent. Son regard détailla les mille et unes teintes des boissons proposées, indécis encore sur celle qui le tenterait.


    Dernière édition par Gina M. le Sam 5 Sep - 8:55, édité 4 fois
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    Message par Invité Sam 5 Sep - 0:59

    Être immédiatement le point de mire de toute la pièce mit mal à l'aise Elise. Ce n'était pas tant le fait d'être observée et d'arriver au milieu d'une foule – quoi qu'elle fût plutôt discrète à l'accoutumée – que d'être vue en cette compagnie là qui la faisait se tourmenter. Il semblait que Gabriel fut lui aussi peu à l'aise, mais cela ne dérogeait pas à l'impression de misanthropie que lui avait toujours donnée le jeune fondateur des Atora. Seul Seth évoluait parfaitement dans cette foule, placide, balayant d'un  regard léger l'assemblée. Il rendait sourire et signes avec une grâce confondante, comme s'il avait fait cela toute sa vie. « Toute sa vie, peut-être pas... » songeait Elise, mais elle se remémorait en effet avoir suffisamment souvent vu le personnage sur les écrans de télévision, et lu à son sujet dans les magazines. A son goût, il se la pétait bien trop pour être honnête, bien que ce ne soit pas exactement ce qu'il fît. Il se contentait de répondre parfaitement à tout impératif social que ce fût, en homme habitué aux soirées mondaines et aux tourbillons des interviews, mais la jeune femme était incapable de songer au porte parole des Essyan sans animosité.

    Seth à Salomé : Je prendrais volontiers un thé, Mademoiselle, Madame ?

    Gabriel, machinalement : de même.

    Elise
     vaguement paniquée : vous avez du chocolat chaud ?

    La jeune fille était restée un peu en arrière par rapport aux deux autres. Comme si elle avait des velléités de prendre la fuite à toute jambe et de fausser compagnie à Seth et Gabriel. Un observateur attentif n'aurait sans doute pas manqué de remarquer les coups d'oeil que lui jetait parfois Seth, comme pour s'assurer qu'elle ne mît pas à exécution les plans de fuite qu'il devinait germer à toute allure dans l'esprit de la jeune fille.

    La cloche d'entrée tinta; le nouvel arrivant fit à Gabriel l'effet d'un souffle d'air automnal qui se serait soudainement engouffré dans la pièce. Un artiste peintre, visiblement, si le jeune homme en jugerait par le fatras qui encombrait son dos. Bien que l'éducation qu'il avait reçue l'avait éloigné de toute pratique artistique, le fondateur Atora avait une sympathie certaine pour ces derniers.


    Spoiler:
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    Message par Salomé Wilde Dim 6 Sep - 11:20

    Salomé avait suivi d'un bref regard l'entrée de l'artiste et avait répondu poliment à sa salutation avant de reporter son attention sur les trois inconnus. Alors que dans ses bras, Cassandre s'était retournée pour chercher le regard d'Andrea, la rousse répondit:

    Salomé, dans un sourire poli mais guère plus à Seth: Madame. Mon mari est à l'étage pour le moment, il est occupé. (puis laissant ses pupilles glisser vers la jeune fille à la chevelure aussi cuivrée que la sienne) Je vais vous préparer deux thés et un chocolat. Allez vous asseoir. (elle s'apprête à rejoindre le comptoir mais se ravise et demande) Quel thé désirez-vous? Nous avons du thé vert, du thé noir, des thés parfumés, du chaï aussi...

    Salomé laisse en suspend sa phrase et attend la réponse des deux hommes.
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    Message par Invité Dim 6 Sep - 19:46

    Décidément, il semblait régner une bien étrange atmosphère dans cette échoppe au milieu de laquelle, Seth le sentait bien, il y avait quelque chose d'anachronique. Il avait l'habitude de dépareiller en bonne société. N'était-il pas, lui aussi, bien plus vieux et usé qu'il en avait l'air, à la vérité? Mais là, il semblait y avoir... autre chose. Comme un choc de cultures connues dans une même pièce.

    Seth, fort poliment, et ne se souciant pas le moins du monde de la froideur déguisée que sa question quant à l'appellation requise avait provoquée : Je prendrai volontiers un thé noir, s'il vous plaît, Madame. C'est un fort agréable endroit que vous gérez là.

    Gabriel, pour sa part, s'était installé, et observait à présent avec des yeux presque écarquillés tout ce qui jouait autour de lui. Le fondateur Atora était rarement surpris, et pourtant, quelque chose dans cet endroit l'enchantait et le déroutait dans le même temps. C'était cela, de sortir si peu de la place forte des Essyan. Il voyageait si rarement qu'il en avait oublié que le monde entier n'était pas divisé entre ceux qui appartenaient aux Lignées, et les autres... Et le moins que l'on pouvait dire, c'est que personne n'avait l'air de se soucier de cela ici. Ni de ses étranges yeux de pourpre, ni de deux d'argent de Seth.

    Gabriel, feignant d'être détendu et assuré : Un thé vert sera parfait, merci.

    Pour sa part, Elise avait obtempéré à la demande de la femme qui lui faisait face, impressionnée par sa prestance, presque rassurée par sa présence. Salomé avait-elle capté le vague regard de terreur qui avait échappé à la jeune fille alors qu'elle s'était assise près des deux autres. Pas trop près, toutefois. Mal à l'aise, la jeune rousse tâchait de se faire oublier. Peut-être parviendrait-elle à fausser compagnie aux deux hommes? Elle n'avait pas même idée de la raison pour laquelle elle s'était embarquée là dedans... Ah si, ça lui revenait, elle avait eu peur des représailles si elle désobéissait, comme toujours.

    Elise se prit à se demander s'il y avait, en ce lieu, des gens qui connaîtrait le FLL, le Front de Lutte contre les Lignées. Cette petite organisation était certes balbutiante, mais au moins, elle tâchait de lutter contre ces êtres qui les dépassaient tous. Mais ici, personne ne semblait avoir noté la présence de Seth, pourtant mondialement connu, ni celle de Gabriel. Cela lui laissait à croire que l'influence de ces
    mafias ne s'étaient pas étendue jusque là. Rassurant? Non. Cela signifiait aussi que le FLL n'était pas arrivé jusqu'ici. L'un des êtres ici assemblés ferait-il le poids contre une organisation de la trempe des Essyan? La jeune fille en doutait, et tout en doutant, sa mine s'était assombrie et son regard s'était perdu au loin, fixant obstinément un point insignifiant sur le mur le plus proche.
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    Le salon des personnages - Page 6 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Kean Dim 6 Sep - 22:28

    David surprend le changement d'expression de Jérémie dont le visage s'est illuminé soudainement. Alors il ose poser la question :

    David : Je ne suis pas sûr de comprendre ? Mais la formule était plutôt cool. (Il sourit un peu amusé) D'ailleurs Aristote a dit beaucoup de foutaises lui-même. Il avait bien réussit à démontrer que la terre était immobile.

    Lorsque la porte s'ouvre de nouveau sur l'artiste peintre, le regard de David brille de curiosité. Pas uniquement parce que de toute évidence il pourra parler de dessin avec cet homme, mais aussi par sa physionomie et son étrange élégance. Il imagine qu'il se les ait peint lui même, ces traits précis. Il aimerait le rejoindre pour entamer la conversation, mais quelque chose l'effraie dans cette démarche, alors il reste en place, rangeant son carnet de croquis dans son sac.

    Enora salue également l'entrée du peintre, puis profite de l'installation des trois voyageurs non loin d'elle pour les questionner quelque peu.


    Enora, d'un ton égal, désireuse de briser le silence qui s'est abattu : Avez-vous fait bon voyage ? Les gens qui nous entourent viennent tous d'horizons très différents, et c'est encore un mystère pour moi que de comprendre comment certaines rencontres sont ici rendues possibles. Mais il me plairait d'apprendre d'où vous venez.

    Elle remarque le malaise persistant d'Elise. Elle avait cru que celui-ci passerait une fois installée en compagnie de ses deux compagnons, mais elle s'aperçoit désormais que la terreur qui anime par sursaut son regard vient peut-être du fait qu'ils sont si proches d'elle. Enora se redresse. Il lui est difficile de masquer son doute et son inquiétude. Qui sont ces hommes pour elle ? Que viennent-ils faire ici ? Les suit-elle seulement de son plein gré ? Elle adresse un bref regard à Andrea, que ce dernier lui rend paresseusement, comme pour clarifier sa totale indifférence, préférant adresser quelques clins d’œil à Cassandre qui s'est éloignée avec sa mère, mais qui semble toujours trouver en lui un objet de fascination. Revenant à Elise, Enora cherche comment offrir à la jeune femme la possibilité de s'isoler discrètement des deux hommes si elle le désire. Mais elle ne trouve rien de très romanesque pour ouvrir une possibilité de conversation.

    Enora, à Elise d'une voix douce : C'est un très bon choix, que le chocolat chaud. Il est excellent. (D'un mouvement de tête elle désigne sa tasse vide, mais aussi le fauteuil à ses côtés, dans une ambiguïté discrète) Il vous fera du bien, vous semblez épuisée.

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    Message par Hamilcar Dim 6 Sep - 22:36

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    Message par Gina M. Lun 7 Sep - 13:48

    Juan se perdait déjà dans l'observation passionnée et attentive de cette assemblée. Cette jeune fille qui semblait peu à l'aise en compagnie des deux personnes qui l'entouraient. Son très beau regard bleu. Un homme en noir, l'autre en blanc. Une composition consciemment méditée de leur part ? Plus loin, cette femme rousse avec un adorable bébé, deux autres élégantes femmes dont les tenues accrochaient l’œil de l'artiste. Elle sourit ensuite à la vue du chien... et du rat. Quel endroit étrange ! Le propriétaire de ce dernier animal la captiva : charmant garçon, du genre ce ceux que ses commanditaires aimaient admirer en peinture. Tout aussi charmant, mais bien plus sauvage et osseux, ce grand brun au profond regard noir qui justement parlait avec l'adolescent au rat. Enfin, la vigilance du peintre s'attacha à un autre jeune garçon, plus lugubre. Juan était fatigué de sa journée, mais peut-être bien que finalement, devant tant de surprises, ille ferait quelques croquis ce soir.

    Jérémie (le regard luisant d'intérêt, aux propos de David) Merci ! (Il s'approche tout près de lui, et lui parle vraiment bas pour ne point attirer la vigilance de sa maîtresse, qui s'était légèrement éloignée et regardait à présent la petite Cassandre) C'est cela même, en mon temps, l'on commence tout juste à essayer de réfuter Aristote. Des savants ont démontré à la lunette que la Terre bouge, et n'est pas le centre. Mais l'accès à leurs ouvrages est problématique. Et ceux qui s'y essaient ont... chaud. Je suis si peu instruit... je ne suis pas en bonne place pour me prononcer, mais ces théories me paraissent plus qu'envisageables. (Avenant et curieux) David, c'est bien cela ? D'où viens-tu ?

    Juan s'était décidé. Ille attendit que Salomé ait servi le trio puis entama poliment l'échange.

    Juan. Excusez-moi, Madame. Comme vous êtes lancée, serait-il possible de prendre un grand verre de bière ?

    Ille posa sur le comptoir deux belles pièce de monnaie monbrinienne, puis porta sa main au menton en un geste méditatif. C'était idiot : vue la diversité de la population de l'endroit, cet argent de son Royaume n'avait probablement aucun cours... Tant pis. Ille laissa les pièces. Ses lèvres se plissèrent en un rictus amusé, comme une nouvelle pensée lui traversait l'esprit : payer d'un dessin, peut-être ? Un léger sourire anima ses traits, tandis que ses yeux détaillaient avec un intérêt artistique la silhouette de Salomé, puis s’attendrirent à la présence du poupon.

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