Le Cercle Littéraire

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    Le salon des personnages

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    Le salon des personnages - Page 7 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Salomé Wilde Lun 7 Sep - 21:14

    Spoiler:

    La commande du trio passée, Salomé contourna le comptoir et déposa Cassandre dans un cosy que Dante et elle avaient placé là pour pouvoir la savoir en sécurité quand ils devaient se trouver seul à gérer et les clients et le bébé. La petite rechigna un peu à quitter les bras de sa mère mais les retrouvailles avec l'un de ses doudous lui permit de surmonter la séparation. Après quelques minutes de préparation, Salomé repartait vers la salle les bras chargés d'un plateau pour servir ls eux thé et le chocolat. Lorsque cela fut fait et après un sourire qu'elle voulut amical à Elise, elle s'en retourna vers le comptoir où l'artiste l'interpela. Avant que la rousse n'ait pu répondre, la porte menant à l'étage qui se trouvait située près du bureau s'ouvrit et une voix rauque fit aussitôt se retourner Salomé.

    Dante, le teint encore cireux: Je m'en occupe.

    Le barman fait quelques pas et rejoint sa femme qui demande aussitôt, inquiète:

    - Tu te sens mieux?

    Dante passe un bras autour de sa taille, embrasse sa tempe puis chuchote à son oreille:
    - Oui, ne t'en fais pas.

    Derrière le comptoir, au son de la voix de son père, Cassandre pousse de grand cri et les "Apa! Apa! Apa" envahissent bientôt la pièce.
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    Le salon des personnages - Page 7 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Gina M. Jeu 24 Sep - 10:27

    Jérémie accueillit d'un sourire franc et soulagé le retour de Dante, qui semblait aller un peu mieux puisqu'il redescendait dans la grande pièce, et malgré le teint encore blafard de son visage. Pourvu que cela lui passe rapidement.
    Puis l'esclave reporta son attention tantôt sur la petite Cassandre aux attendrissantes interpellations, tantôt sur David avec qui il espérait faire plus ample connaissance, tantôt sur Fuck toujours à leurs pieds, ou sur Jack qui remuait entre les mains du garçon. Le grand brun se laissa aller à s'amuser avec le chien joueur et plein de vie qui leur tenait compagnie. Il s'était accroupi pour passer une caresse énergique et affectueuse sur le haut de sa tête.


    Florentyna cherchait à écouter ce que pouvait bien raconter l'esclave mais n'y parvenait pas, au milieu des discussions entrecroisées, et peu aidée par la voix basse que prenait le ténébreux jeune homme. Que pouvait-il raconter ? Oh, peu importe.
    Elle hocha la tête à l'attention de Dante qui revenait, elle aussi soulagée de la savoir à nouveau sur pieds, et touchée par la grande inquiétude de son épouse. Juan afficha un bref sourire pour cet homme qu'ille voyait pour la première fois, et qui semblait avoir fait un malaise. L'artiste comprit qu'il était l'époux de Salomé et le propriétaire de ce lieu. Ille entreprit de le saluer.


    Juan. Bonsoir, Monsieur.

    Déjà, l'artiste envisage quelques croquis de certaines de ces personnes dont les physionomies l'intéressent. Le voyageur détaille notamment David, sa blonde chevelure farouche et ses traits juvéniles, imaginant son corps sous ses amples habits semblant chercher maladroitement à lui donner plus de volume ; Salomé, discrète, élégante, à la belle chevelure ; et Jérémie, à la beauté ténébreuse et torturée. Une fois désaltéré, ille les fixerait sur papier.
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    Message par Kean Jeu 24 Sep - 11:41



    David eut un bref moment de recul et d'incompréhension lorsque Jérémie se pencha sur lui. La promiscuité ne le dérangeait pas, mais il n'en comprenait pas la nécessité. Pourquoi parler si bas ? Pour que Florentyna n'entende pas ?

    David : David, c'est bien ça ! Je viens de France, de Paris. A mon époque, ce n'est plus à prouver que la Terre tourne autour du soleil. On a même réussit à aller marcher sur la Lune ! Pourtant, certains mouvements religieux s'obstinent toujours à vouloir le nier. Je ne sais pas trop pourquoi. Est-ce que ça ne ferait pas leur Dieu plus grand que d'autres galaxies existent ? Mais l'homme vit par ses mains. Ce qu'il ne peut pas toucher, délimiter et tirer à lui, il le détruit, il le lapide.

    Sa voix s'éteint tristement à ce constat, effrayée par le nombre d'exemples d'actualité qui lui viennent et la rendent muette. L'adolescent sourit tout de même au retour de Dante et à la scène de tendresse de cette famille qui lui semble si fragile. Il remarque aussi le regard de Juan sur lui et se risque à le soutenir un instant. Mais il y a chez l'artiste quelque chose qui l'impressionne et qu'il n'ose pas encore aborder.


    Andrea s'était quelque peu rembruni depuis l'arrivée massive de nouveaux visages. Le retour de Dante et les cris joyeux de Cassandre achevèrent le travail, et son regard redevint glacé. Il observa quelque temps les deux hommes qui étaient avec la jeune femme, les détaillant, puis il croisa le regard de Juan avant de retomber sur Jérémie puis sur Dante. Il ne se souvenait plus exactement ce qu'il faisait ici, avec ces gens bien trop mesurés et paisibles. Il accompagnait Enora, ou peut-être était-ce elle qui l'accompagnait. C'était devenu flou. Maintenant quelque chose en lui s'était mis à le tirailler qu'il devait contenir. Et c'était insupportable.
    Il se leva, s'appuyant lourdement sur sa canne, traversa la pièce en défiant du regard ceux qui lèveraient les yeux sur lui, et sortit.

    Enora resta interdite, surprise de ce départ et inquiète. Le sourire bienveillant qu'elle avait eu pour Elise et pour le retour de Dante s'effaça aussitôt. Elle hésita à le suivre, mais elle n'entendit pas le moteur de leur voiture démarrer et n'entendit pas leur chauffeur protester contre le fait de partir sans elle.
    La porte s'ouvrit bientôt de nouveau et Andrea reparut, trainant négligemment l’étui d'un violoncelle derrière lui. Il se réinstalla dans le même fauteuil et entreprit de sortir l'instrument.


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    Message par Salomé Wilde Ven 25 Sep - 10:12

    Dante perçoit les regards qui se posent sur lui. Même s'il les sait ne pas être malintentionnés, ils provoquent en lui une certaine gêne. Il a beau avoir été second à bord du vaisseau où Salomé et les leurs ont vécu, il ne s'est jamais défait de cette réserve quasi enfantine que seule la colère lui fait oublier, peut-être même que les années dans les camps on accentué chez lui cette discrétion. Il répond cependant par un bonjour rauque à l'artiste et attrape un verre qu'il place sous le jet de la tireuse à bière. La mousse ne tarde pas à suinter du haut de la pinte et Dante la place sur le comptoir en la faisant reposer sur un dessous de verre. Il tient trop à la couleur acajou du bois du bar pour la négliger. On peut avoir été réduit à bien moins que le chien qui s'est allongé en salle et continuer à apprécier la beauté de certains objets et l'esthétisme naturel du bois fait partie des choses qui le touchent.

    Dante perçoit alors le regard de Florentyna, et malgré le regard dur qu'il pose sur elle, il acquiesce doucement. Ses yeux glissent rapidement sur Andrea qui se lève. Derrière lui, la voix de Cassandre l'appelant se fait plus proche. Salomé vient de libérer le bébé de son couffin et la jeune femme rejoint son mari pour placer leur enfant dans ses bras.


    Salomé, sans laisser le choix à Dante: Va t’asseoir avec elle, je m'occupe du bar.

    Dante pense un instant à discuter, mais sous le regard déterminé de Salomé il sent peser son inquiétude. Il resserre ses bras sur Cassandre qui continue à piailler en essayant d'attraper son nez. D'un raclement de gorge il acquiesce et malgré la réserve qu'elle s'est imposée jusque là, de soulagement, Salomé se hisse sur la pointe des pieds et l'embrasse, rapidement.

    Le barman quitte alors le comptoir et décide de s’asseoir près d'Enora. Il tient à la remercier pour son aide et à s'excuser pour le spectacle qu'il a offert. Voyant le visage de la noble se rapprocher Cassandre lui offre un joyeux sourire avant de cacher son visage dans le cou de son père, juste pour la forme.

    Passant près de Jérémie, Dante pose quelques seconde une main fraternelle sur l'épaule de l'esclave et tente un sourire qu'il veut rassurant et qu'il partage aussi avec David. Sans attendre plus et après un bref regard pour le trio un peu plus loin et le visage de la jeune fille rousse qui lui est inconnu, il s'assoit près d'Enora. Cassandre babille joyeusement.


    Dante, se penchant vers la jeune femme: Je tenais à vous demander pardon pour... tout à l'heure et...sachez que je vous suis extrêmement reconnaissant pour votre aide.  

    Lorsqu'il finit sa phrase, Andrea revient avec son violoncelle. Dante se redresse et son regard se pose sur l'instrument, trahissant pour qui a pu le percevoir que pareil objet ne lui est pas étranger.
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    Message par Gina M. Ven 25 Sep - 13:25

    Jérémie recule d'un pas et se pince rapidement la lèvre par réflexe, en guise d'excuses maladroites en lorsqu'il constate que sa proximité a déstabilisé David. Un léger sourire revient cependant vite à son visage, et s'élargit lorsque l'adolescent évoque les expéditions sur la Lune.

    Jérémie. (rêveur et fasciné) Ça alors... Le voyage sur la Lune, un des rêves les plus fous des hommes depuis des siècles. De mon temps, cela reste de l'ordre de la fiction, comme dans ce roman antique de Lucien. Certains émettent même l'hypothèse selon laquelle notre Lune serait une Terre pareillement habitée et aux yeux de laquelle nous serions une Lune semblable. L'idée choque. Mais pourquoi pas ? Pourquoi aurions-nous l'exclusivité ? Nous pourrions être le revers d'autres mondes, ou une petite pièce d'une oeuvre bien plus diverse. (Un temps, le regard devenu joyeux aux remarques du garçon) Tout à fait, Dieu n'en est que plus grand. Et il passe infiniment notre mesure. (Son expression s'assombrit au dernier triste constat de son jeune interlocuteur, auquel il acquiesce d'un léger hochement de tête. Ses yeux sombres en disent long. L'invasion, l'appropriation, la destruction, il en sait quelque chose. Puis, soucieux de revenir à un échange plus agréable, il reprend d'une voix plus détendue) Et puisque la Lune est maintenant découverte, comment est-ce ?

    Accroché par le regard froid d'Andrea pesant sur lui, l'esclave s'interrompt. C'est ensuite le geste amical de Dante qui le surprend mais l'apaise. Il y répond par une expression toute aussi fraternelle, et reconnaissante, puis le suit des yeux jusqu'à Enora. Cette Dame impressionne Jérémie par son caractère qui semble fort, mais s'accompagne d'autant d'empathie que de douce élégance.

    Juan a remercié Dante d'un hochement de tête lorsqu'il lui a servi sa bière, avant de quitter le bar. Ille se désaltère enfin, les bienfaits de ce rafraîchissement détendent ses traits. Puis l'artiste pousse un petit soupir de satisfaction et entame son dessin. Le groupe que forment David, Jérémie, et Andrea en fond avec son instrument, apparaissent sous ses coups de fusain. Le regard analytique du dessinateur s'attache aux uns et aux autres du trio. L'homme au violoncelle n'a pas l'air commode. Tant pis. Sa posture, son visage et les tournents qu'il dégage l'intéressent. Ille s'attache à demeurer discret.

    La face de Florentyna est devenue polaire en entendant l'esclave parler aussi aisément de littérature et de théories philosophiques. Aussi passionnée que gênée, elle écoute en se gardant de réagir. L'orgueil humain la désole aussi souvent dans ses réflexions quant à la Cour, voire en elle-même. La politique du Royaume est-elle erreur, orgueil, ou le juste reflet de l'ordre céleste ? Et ces contradictions - loin d'être ineptes - sont encore plus gênantes par la bouche desquelles elles sortent. Si elle le pouvait, la comtesse laisserait l'esclave ici. Loin d'elle. Pour leur bien à tous deux. Mais elle doit le ramener à son père. En est-elle soulagée ou contrariée ?
    La noble quitte ces réflexions et écarquille les yeux en voyant Andrea traîner son instrument au sol, derrière lui, comme une vieille nippe ou un bardas encombrant. Encombrant peut-être pas ce qu'il représente ? Elle espère au moins que la musique va apaiser ce sombre personnage et qu'il ne maltraitera pas l'instrument entre ses cuisses après l'avoir déjà traîné au sol. Allait-il jouer ? Et bien ?
    Jérémie esquisse un sourire à la vue de l'instrument. Il n'était pas contre un peu de musique, bien au contraire.
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    Message par Kean Ven 25 Sep - 23:09

    Enora adresse un large sourire à Dante et à Cassandre lorsque ceux-ci viennent se joindre à elle. Elle recueille les mots de Dante comme quelques instants plus tôt ceux de Salomé, avec retenue et douceur, mais répond cette fois-ci.

    Enora à Dante : Il n'est aucunement besoin de vous excusez. Je suis rassurée que vous vous portiez mieux, et cela suffit amplement à récompenser mon geste.

    Jack, qui avait finit sa sieste dans la capuche de son jeune porteur, reparaît sur son épaule et entreprend de lui mâchouiller le cordon du sweat. Ce qui n'inquiète pas David outre mesure.

    David, toujours à Jérémie : Ah oui, je vois ! Alors non, la Lune n'est pas habitée. Il n'y a pas d'eau, ni d'atmosphère. Donc on ne peut même pas y séjourner ! On est toujours tout seul au monde d'où je viens. Mais on s'intéresse encore aux autres planètes, plus lointaines, et à de possibles civilisations extra-terrestre. A un moment il y avait une théorie pour l'existence d'une anti-terre qui serait sur le même orbite mais diamétralement opposés, de façon à ce que le soleil nous la cache en permanence. Mais il a été prouvé scientifiquement que ce n'était pas possible. En attendant les gens écrivent toujours des œuvres de fictions sur ce sujet. Qui sait, avec toutes les étoiles qui existent, il doit bien y avoir quelque par une planète viable.

    L'adolescent rend son sourire à Dante, heureux que le barman soit de nouveau sur pied et non plus à l'article de la mort. Ce qui lui rappelle brusquement qu'il n'a pas finit son thé. Celui-ci refroidissant gentiment dans sa tasse, il se hâte d'en avaler les dernières gorgées.
    Pendant qu'il déglutit, il remarque que l'intérêt de l'artiste s'est attaché à eux. C'est donc à cela qu'on ressemble quand on dessine autrui ? Mais son attention se trouve soudain dévier sur les aller et venu d'Andrea. Lorsqu'il revient en tirant derrière lui cet espèce de gros violon, David retient malgré lui son souffle. Lui-même ne sait jouer d'aucun instrument, et c'est quelque chose qu'il admire beaucoup chez autrui, cette capacité à prolonger son être et sa pensée dans un objet et d'en tirer de la musique quand lui, profane, ne comprend même pas par quelle complexité de fabrication l'objet est capable de produire un son modulable à loisir. Il se souvient particulièrement des mains fines et agiles de sa grand mère lorsqu'elles survolaient littéralement le clavier de son piano. Avec quelle précision elles atteignaient à chaque coup leur cible, s'abattant comme deux oiseaux de proie sur le sourire d'ivoire, sans rien d'autre pour les guider que la volonté et l'habitude.

    Mais si le violoncelle était entré en trainant par terre, ce n'était pas là la fin de ses mauvais traitements. Andrea cale d'un geste négligé - négligé ou véritablement agressif - l'instrument entre ses jambes, et entreprend de l'accorder sans ménagement, comme dans agacé par une urgence quelconque. Mais lorsqu'il commence à jouer, ce sont des notes profondes, vibrantes et liées qui s'élèvent du corps de bois meurtri, qui s’enchainent pour enfler dans l'air. Une mélodie mélancolique, ou à chaque début d'envol succède une chute grave, résonnante. Le tronc statique, la nuque cassée sur les cordes et le regard fixe, le joueur ne respire plus que par la voix usée et tendue du violoncelle.


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    Message par Salomé Wilde Sam 26 Sep - 13:23

    Confortablement calée dans les bras de son père, Cassandre tente de faire la conversation à Enora. Dante, quant à lui, a prêté l'oreille aux propos de David.

    Dante, bien que sachant que les paroles de David ne sont pas pour lui:
    - Parfois, je préférerai que mon peuple n'ai jamais eu de contact avec des civilisations venant d'autres planètes...

    Cassandre tend une main vers Enora, si cette dernière l'attrape, Cassandre l'agite dans un sourire qui ne disparaît que lorsque Andrea commence a jouer et laisse paraitre une grimace apeurée.

    Derrière le bar, Salomé range de la vaisselle et jette un coup d'oeil sur les esquisses de Juan par dessus son épaule.



    Salomé, impressionnée par le coup de crayon: Ce que vous faites est superbe.
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    Message par Hamilcar Mar 29 Sep - 21:47

    À l'entrée de chaque nouveau-venu, Seamus aura hoché la tête, discrètement, ne s'attendant pas à une réponse particulière.
    L'allure et l'aisance de Seth aura retenu son attention, pour quelques secondes.
    Il aura masqué son intérêt à l'entrée de l'artiste, notamment lorsqu'il - ou elle ? - avait voulu payer avec une monnaie inconnue.
    Le retour du barman aura ravivé sa curiosité vis-à-vis de sa maladie, mais il n'aura pas écouté Roghart lui suggérer une petite excursion magique dans les entrailles de l'homme. Trop de désordre à expliquer, a-t-il songé, souriant malgré lui.
    L'enfant ne lui inspire pas grand-chose - peut-être trouvera-t-il peu flatteur le jeu de cache-cache auquel s'est prêté Andrea.
    Il sera en revanche subjugué par la mélodie au violoncelle, bien qu'il s'efforce de cacher son ravissement.
    Il suivra la conversation entre David et Jérémie d'une oreille attentive ; leur intérêt pour la Lune et les propos de David sur son exploration le laisseront songeur et quelque peu incrédule.

    À la question de David, il aura esquissé un sourire en coin ironique et répondu qu'il n'avait jamais eu d'animaux de compagnie.





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    Message par Gina M. Mer 7 Oct - 0:18

    Un léger plissement aux lèvres de l'esclave trahit son amusement face au spectacle de Jack se faisant les dents sur l'habit de son jeune propriétaire.

    Jérémie. Cela ne me surprendrait pas que d'autres planètes soient habitées. Pourquoi aurions-nous le monopole d'une telle immensité ? Et j'ai peine à concevoir que cet infini ne puisse avoir pour finalité que notre espèce, une poussière... (Il ne put dissimuler sa déception devant les révélations de David quant à l'absence de vie sur la Lune. Mais un sourire éclot de nouveau sur son visage.) Oh, il faut donc faire une croix sur les Séléniens de Lucien et Cyrano. Mais les fictions n'en sont pas moins belles. Et encore moins fausses, elles disent moult choses de nous et préfigurent des possibilités dont nous n'avons conscience. (Ses pensées glissent de ce sujet à celui des lettres) Lis-tu ?
    (L'esclave intercepta l'intervention de Dante. Une expression douloureuse traversa ses traits.) Il faut croire que ces autres civilisations valent la nôtre, en grandeur comme en misère. Des instincts universels. (Il resta songeur. Toutes les créatures avaient-elles cette même rage de dominer, se ressemblaient-elle à ce point ? La curiosité émerveillée du jeune homme céda la place à un sentiment d'absurdité dans lequel Jérémie se laissa aspirer.)

    La lamentation qui prenait forme sous l'archet et les doigts ondoyants d'Andrea creusa plus encore le gouffre où plongeait le captif. Happé par la fragile succession des secs grincements et longs gémissements du violoncelle, Jérémie demeura perdu et immobile durant tout le temps que pleura le morceau. Dans cette mélodie aussi noire et noueuse que l'instrument qui en accouchait, abîmé mais imposant comme un vieux chêne, l'esclave crut sentir tout le poids qui devait torturer l'âme vibrante dont cette caisse donnait une fidèle résonance. La gorge du jeune homme se serra, devant la beauté lugubre de la mélodie qui ramenait en lui d'autres plaintes et grincements. Le saccage. La solitude. L'horreur qui secouait sa mémoire et trouvait écho dans ce jeu aussi sublime que sinistre, effroyablement épuré.

    La comtesse l'appréciait d'une autre façon. Elle admirait l'habileté de ces notes, le doigté de l'artiste - torturé mais d'autant plus poignant, aussi musical que les sons qu'il faisait naître. La sombre mélodie laissa Florentyna songeuse et mélancolique. Son esprit se vida de la conscience de ce qui l'entourait - et notamment de ce pincement qu'elle avait ressenti en voyant l'esclave lui prendre la place dans les conversations. La noble regarda Andrea. Elle s'attacha à sa posture par laquelle l'instrument semblait faire partie intégrante de son être, puis à son regard qu'elle tentait de percer l'espace de deux ou trois secondes. Quand Andrea aura achevé son morceau, la comtesse, ne trouvant rien à dire qui ne paraisse futile, inclina la tête comme pour le féliciter et le remercier de ce moment fort.


    Florentyna. La fatigue du voyage commence à se faire sentir. Je vais monter me reposer. Mesdames, Messieurs, bonne fin de soirée. Merci pour tout.

    De sa démarche élégante, elle gagna les escaliers presque en un flottement, rythmé par les seuls crissements légers de ses jupons au sol. Juan avait aussi hoché la tête en direction d'Andrea. Maladroite transcription de son admiration pour le musicien, dont le jeu avait imprégné son esprit et ses doigts, donnant à son esquisse un tragique clair obscur.

    Juan. (souriant à Salomé) Je vous remercie. (Un temps) D'ailleurs si vous le permettez, je voudrais aussi vous croquer ensuite. (Un temps) Vous aimez la peinture ?

    Personne n'aura remarqué l'ombre d'un attelage se dessiner par la fenêtre du Salon. Après que celui-ci se soit arrêté près de l'entrée, le marchepied fut abaissé, puis un homme de haute taille à la carrure imposante en descendit, avant de pousser la porte de l'établissement. Les discrets claquements d'une canne d'ébène au pommeau doré accompagnaient le battement régulier de ses pas qui résonnaient. Un ample perruque marron se déployait autour d'un visage aux traits nobles, marqués, dont le joues presque carrées étaient ornées de favoris assorties à ces boucles. Outre ces deux insignes d'élégance, la tenue de l'homme était sombre et sobre, celle d'un voyageur : un ample manteau glissant au sol, un feutre et une veste à la coupe sévère, sans ornements. Deux larges yeux bleu foncés parcourent l'assemblée et le visage impassible s'incline très légèrement en guise de salut général.
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    Message par Gina M. Lun 12 Oct - 23:07

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    Message par Kean Lun 12 Oct - 23:14

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    Message par Kean Mar 13 Oct - 9:55

    David allait répondre à Jérémie, mais il s’interrompt pour écouter lui aussi le violoncelle. Comme l'esclave, il se fige, parcouru d'un frisson. Mais il n'ose pas se retourner pour observer le musicien, se contentant de ramener son rat entre ses mains. Contenir l'animal pour ne pas se laisser déraciner par ce qu'un autre faisait raisonner, c'était un réflexe absurde, totémique. Mais c'était une refuge efficace contre le vide insidieux qui le remplit et qui s'offre trop facilement à tout ce qui peut le remplir.
    Quand l'instrument s'arrête il reste encore un petit instant immobile et silencieux. Il entend les mots sombres de Dante. Sans vraiment songer à l'impolitesse que ce serait, David pose la seule question qui lui vint à l'esprit :


    David à Dante : Que c'est-il passé ? (Après un instant il répond à Jérémie, dont il avait accompagné chaque propos d'un hochement de tête sérieux et approbateur) Oui, je lis beaucoup, des romans et de la poésie. Pourtant je ne connais pas cette histoire d'homme qui vivent sur la Lune. Mais vous avez raison, la fiction n'en est pas moins vraie. Il y a différents degrés de vérité. Le premier n'est pas très important, ce n'est que de la matière.

    Enora, dont Cassandre tient toujours le doigt en otage, scrute le visage de Dante à l'entente de la question du jeune adolescent. Le sujet est douloureux, mais elle aussi, elle aimerait en savoir plus. Elle salut le départ de Florentyna d'un sourire pendant qu'Andrea repose l'archet le temps de vider le reste de sa tasse de thé.

    L'arrivée silencieuse d'un nouveau convive ne tarde pas d'attirer l'attention d'Enora et de David. Ils rendirent son salut à l'étranger, la dame en inclinant la tête sentant chez cet homme un statut au moins égal au sien, le jeune garçon d'un sourire intimidé par l'allure générale du bonhomme. Andrea, lui, se sera vaguement retourner pour voir ce qu'il en ait et aura émis un sorte de claquement de langue dédaigneux qui alarma Enora tant il fut audible par tout le monde. Il n'avait qu'un mépris pour les hommes cherchant, par l'appuie d'une canne, à s'offrir un peu de prestance. Et la perruque ? Soyons sérieux. Reprenant son archer il esquissa les premières mesures du
    Bon roi Dagobert. Ce n'était sans doute pas d'époque, mais la tradition musicale suffisait à y flairer quelques air moqueurs.


    Dernière édition par Kean le Mar 13 Oct - 12:39, édité 1 fois
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    Message par Salomé Wilde Mar 13 Oct - 12:36

    Les joues de Salomé prennent un peu de couleur à la proposition de Juan. Elle ne s'estime pas vraiment digne d'être croquée, hormis sa chevelure rousse, elle ne se trouve rien de vraiment remarquable. Néanmoins, elle se laisse tenter.

    Salomé, après un instant de réflexion: A condition que vous fassiez aussi un portrait de ma fille et mon mari. J'aimais la peinture....ça fait longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de croiser un artiste de votre talent...

    Salomé salue le nouvel arrivé lorsqu'il fait son entrée. De l'autre côté de la salle, le visage de Dante s'est fait sombre. Il n'a pas remarqué l'inconnu. Il hésite face à la question de David. Il sent les regards posés sur lui et sait que c'est lui qui a attiré la conversation sur ce terrain. Dans ses bras, Cassandre ne lâche le doigt d'Enora que quand son père embrasse son front et se décide à répondre, sorti de ses pensées par l'air moqueur entamé par Andrea.



    Dante, de sa voix rauque qui se fait douloureuse aux souvenirs des siens:
    Notre gouvernement souhaitait intégrer la Confédération des Planètes Libres pour bénéficier d'avantages économiques importants. Le Grand Duc et le Parlement avaient présenté cette candidature comme le moyen de redonner une dynamique à notre économie qui était en berne depuis un moment et surtout de nous permettre de rattraper le retard de développement que nous avions face à certaines autres civilisations... (Dante marque une pause avant de relever la tête vers David et Jérémie) Nos ingénieurs auraient pu apprendre de nouvelles techniques, développer de nouveaux vaisseaux et je ne sais quels miracles que seule une révolution technologique peut apporter. Mais pour intégrer la Confédération, nous devions remplir un certains nombres de conditions et être appuyé par des membres de la Confédération... Lors des premières discussions diplomatiques, une autre nation, tellement plus avancée que nous... Nous a proposé de nous soutenir et le Parlement a accepté. Je crois que tous les politiques étaient flattés de cet intérêt soudain et inattendu et beaucoup d'entre eux, y compris le Grand Duc ont refusé de prêter attention aux voix dissonantes et ceux les mettant en garde... Les irizéens ont alors envoyé des conseillers auprès de notre gouvernement global, et ceux qui voyaient d'un mauvais oeil l'adhésion à la Confédération ont eu le sentiment que nous perdions notre souveraineté... (Dante laisse glisser son regard vers Enora) L'armée s'est en particulier opposée à cette perte d'autonomie... des révoltes ont éclaté à travers les différents Etats sans que l'armée ou la police ne s'y oppose vraiment. Les irizéens ont pris le relais pour maintenir l'ordre après avoir convaincu le Parlement, le gouvernement et le Grand Duc que leur intervention était indispensable... Face à l'intervention des étrangers, certains groupes nationalistes ont commencé à organiser des attentats et ce jusqu'à l'assassinat du Grand Duc... (Le regard du barman avait enveloppé la silhouette de sa femme, perdue derrière le comptoir). Des gradés de l'armée étaient à l'origine du meurtre et d'autres en ont profité pour tenter un putsch qui a été empéché par les irizéens. Face au climat de guerre civile et l'incapacicté de la famille royale à se décider sur le successeur du Grand Duc, le Parlement avec l'appui des irirzéens a pris les pleins pouvoirs et le Président de la Haute Chambre, William Wilde... Mon (Dante hésite)... mon père a accepté la mise sous tutelle proposée par les irizéens en attendant le retour à l'ordre.... Seulement la situation a continué à se dégrader et les irizéens ont pris la seule et unique chose qui les intéressait véritablement, une ressource minérale rare se trouvant au coeur même de la planète conduisant cette dernière à sa mort... Mon peuple a dû fuir notre planète mourante... Ceux ayant eu de la chance ont pu éviter les camps de réfugiés mis en place par la Confédération, les autres non....
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    Message par Gina M. Mar 13 Oct - 15:08

    Jérémie haussa vivement les sourcils, marquant ainsi son intense intérêt, lorsque David parla de romans, et surtout de poésie. Il en lisait beaucoup en cachette, et s'y essayait très modestement.

    Jérémie (à David, très enjoué) Oh ? Et comment est la poésie qui se lit en ton épo....

    La moindre trace de légèreté disparut de sa personne en découvrant l'homme qui venait d'entrer. Un homme qu'il avait reconnu, évidemment, pour en avoir vu des gravures chez ses maîtres. Les chaussures heureusement prêtées par Dante dissimulaient à quel point les pieds du jeune homme s'étaient crispés, tandis qu'une vague glaciale lui avait couru le long du corps. Jérémie employa tous ses efforts à dissimuler son malaise. Vêtu des habits de Dante, rien ne donnait à voir son temps d'origine et sa condition servile. Il pouvait passer inaperçu et fit tout pour cela.

    Jérémie. ....époque ? Leur style, leurs thèmes... Qu'aimes-tu dans cette poésie ?

    L'esclave écouta une nouvelle fois la triste histoire de Dante et capta ses regards avec une expression profondément sérieuse.

    Le nouvel arrivant reçut avec une agréable surprise le sourire timide et bienveillant de David - peu familier de ce genre de marques. Lui même s'autorisa un très léger sourire, devant ce garçon qui lui rappelait ses enfants. La manifestation buccale d'Andrea peignit un nouvel étonnement, plus grave, sur ses traits droits et nobles. Il avisa l'homme, sous les doigts duquel naissait un air guilleret. Faute de pouvoir reconnaître cette mélodie, le voyageur supposa qur l'individu pouvait être quelque histrion là pour divertir la compagnie de morceaux sautillants. Celui-ci avait démarré à son arrivée : hasard ? Ses larges yeux ridés tombèrent sur la canne. Un invalide ou un élégant ? Un invalide musicien... Le voyageur en fréquentait un autre, dont le souvenir lui arracha un rictus amusé, muet et à peine perceptible.
    Observant la salle, il haussa un sourcil très étonné : les accoutrements de ces personnes indiquaient un localité et des civilisations tout à fait différentes de Monbrina. Seul un dessinateur à l'autre bout du bar paraissait de la même époque que lui.


    Gérald (avançant finalement vers Dante, repéré comme le tenancier du bar, après avoir respectueusement, et non sans intérêt, écouté son histoire, il entame de sa voix très posée, sombre comme un vieux chêne) Bonsoir, Messire. Veuillez m'excuser ; serait-il possible pour mon cocher et moi-même de passer la nuit céans et d'y quérir des provisions ? (Un temps, inclinant légèrement la tête) Gérald. (Son prénom, répandu, n'éveillerait pas de réaction, d'autant qu'il n'y avait qu'un potentiel contemporain dans la salle.)

    Jérémie laissa furtivement ses pupilles glisser dans la direction de l'homme à cette présentation. Il cachait le principal morceau de son royal patronyme. Dans le but d'une manœuvre perverse ? Ou pour pouvoir se débarrasser de l'étiquette l'espace d'un soir, et épargner à l'assemblée un malaise que sa présentation complète engendrerait, dans ce lieu inconnu ? Quoi qu'il en fut, c'était bien lui, Gérald Der Ragascorn. Lui à qui il devait la perte de siens, son esclavage... Lui à cause de qui sa vie était devenue un enfer, où l'accès à ces livres inespérés restaient sa seule consolation. Jérémie cependant ne dira absolument rien.

    Juan avait bien sûr reconnu aussi le souverain qui avait annexé son royaume, mais resta naturel. Seule son visage s'était un peu durci. Son regard redevint plus tendre en se reportant sur Salomé.

    Juan. (rosissant au compliment) Merci beaucoup. Avec plaisir, pour le portrait de famille. D'autant que votre petite est très jolie. (ayant justement achevé son premier dessin de groupe, où David, Jérémie et Andrea semblaient avoir pris vie, ille entama l'esquisse des trois silhouettes de cette famille qui semblait aussi aimante et soudée que fragile.) Et comment avez-vous rencontré votre mari ? Dante, si j'ai bien compris.
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    Message par Hamilcar Mar 13 Oct - 18:11

    Spoiler:

    "Que de beau monde par-ici, ce soir", s'amusa le Dragon. "Honnêtement, Gérald ? ... Est-ce qu'on ne connaîtrait pas un Gérald ?"

    Seamus, qui avait hoché poliment la tête à l'arrivé du nouveau venu, esquissa un sourire en coin à l'entente de la mélodie. L'instrument d'Andrea la rendait presque inquiétante... !

    "C'est un prénom commun dans la cité d'Ortax. Et aussi celui du trésorier de la capitale."

    "Celui que nous avons dépecé et caché dans le lustre ?"

    "Celui-là."

    "Honnêtement, un petit tour de magie ?" plaida-t-il une nouvelle fois.

    Seamus retint de justesse un soupire agacé, puis son regard porta jusqu'au bar, où il avisa la machine que Dante avait utilisé pour servir les bières. Roghart avait suivi le fil de ses pensées, et s'esclaffa.

    Une étincelle discrète sautilla, presque invisible, jusqu'au comptoir, et la pompe à bière émit un violent bruit d'explosion, laissant la mousse blanche s'éparpiller abondamment.




    Spoiler:
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    Message par Gina M. Mar 13 Oct - 18:34

    Spoiler:

    L'explosion de la pompe de bière ne blessa heureusement pas Juan, installé tout près en compagnie de Dante, Cassandre et Salomé. L'incident envoya cependant contre sa feuille une belle projection de mousse blanche.

    Juan. Foutredi... Mon dessin, bordel !!! (Ille leva brusquement la tête et s'aperçut alors de la cause des dégâts, regardant aussitôt alentour pour s'assurer que personne n'avait été plus sévèrement touché que par un peu de boisson, à l'instar de son dessin maintenant fichu.)

    Un peu plus loin, Jérémie n'avait quasiment rien pris, outre un peu de mousse, et quitta un instant David pour voir surtout si la petite Cassandre n'avait rien reçu de grave - boisson dans les yeux, éclat du récipient... Il prit au passage un lot de serviettes pour laver les quelques taches reçues, et entreprendre d'éponger les dégâts.
    Gérald avait seulement reculé et grimacé, prenant soin de fermer les yeux, puis se découvrit trempé, mais pas blessé. Rien de grave. Seulement agacé, les sourcils froncés, il balaya la salle du regard et s'apprêta à s'enquérir de ce qui était arrivé, mais Juan le devança.


    Juan. (s'étant levé, et épongeant aussi les projections) Woh... Eh, qu'est-ce qu'il s'est diable passé ?! Tout le monde va bien ?
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    Message par Hamilcar Mar 13 Oct - 18:54

    Seamus avait levé une main pour éviter une éventuelle projection, mais ne fut pas touché : les fauteuils n'étaient pas si proches du bar que ça.

    Seamus : (songeant à voix haute, dans une tentative d'humour) Je me demande si c'est la raison pour laquelle mon père refuse que je boive de l'alcool...
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    Message par Kean Mar 13 Oct - 18:55

    David sourit, très amusé. Il y avait quelque chose de pas net entre Jérémie et Florentyna, pourtant ils semblaient partager plus d'un centre d'intérêt.

    David : La poésie à mon époque est très libre. On peut tout faire, tout lire, tout rechercher. On peut mettre de la ponctuation ou non, des alexandrins ou non, autant de pieds qu'on veut ou choisir de s'en ficher. On peut écrire un poème en effaçant un roman, en imitant la forme d'un objet, en rappant les sons et en frappant le rythme. Ce que j'aime, c'est que c'est un autre langage. On utilise bien les mots, et la langue qu'on maîtrise, mais ce n'est pourtant plus du tout la même chose. La poésie à mon époque vient d'un autre monde. Quand on en écrit on est comme un cartographe. Quand on en lit on devient explorateur. (Il a l’œil qui pétille en s'emportant dans son discours, véritablement heureux de parler de poésie). Je ne suis pas sûr de connaître beaucoup de poètes de ton époque, qu'y écrit-on ?

    Le discours livré par Dante plonge l'adolescent dans un tout autre sujet qu'il ne se sent pas de maîtrisé. Heureusement pour lui, d'autres se sont intéressés à la réponse du barman, de telle façon que David n'a pas eu à soutenir à lui seul le poids de cette confession. Mais s'il n'a pas tout à fait compris les enjeux politiques dont il était question, sa curiosité insatiable impose une nouvelle question - bien plus légère - à son esprit que sa labilité ne tarde pas à laisser couler :

    David : Dante Wilde ? Comme le poète italien et l'écrivain irlandais ? C'est vraiment un drôle de nom !

    Enora a elle aussi écouté, avec un certain recueillement. Si un contact extra-terrestre lui semble impensable, accolé le titre de Grand Duc et celui d'attentat ressemble presque à une réalité à venir. Elle chasse immédiatement cette pensée qu'elle sait pourtant latente dans la tête de l'Empire. Elle se tourne un instant vers Andrea comme pour se convaincre que lui, verrait venir la menace et saurait la contrer. Ou peut-être qu'elle lui en veut d'avoir tuer l'homme qui l'aurait fait à sa place.
    Elle se ressaisit à l'arrivée de Gérald près d'elle et de Dante. Elle écoute cet homme et elle reconnaît les tournures qu'avait utilisé la comtesse plus tôt dans la soirée. Même coutumes, même code vestimentaire. Son regard glisse vers Jérémie et se rassure. Dans ces nouveaux habits, il n'a rien d'un esclave. Rien de différent de Dante néanmoins. Mais répondre à la question posée par David pourrait révéler qu'ils s'agit là d'un contemporain. Mais aussi d'un lettré.
    Mais elle est brusquement arrachée à ses pensées lorsqu'une explosion retentit. Elle ne sursaute pas, mais se glace, soudain blême. Et même en avisant la cause de ce vacarme, elle ne reprend pas immédiatement des couleurs et reste pantoise.

    David, lui, avait fait un bon. Mais le fait de s'être pris de la mousse sur le coin de la tronche le fait rire, d'autant plus que Jack, curieux gastronome, se mis à lui lécher la joue.

    Andrea cessa simplement de jouer. Coïncidence ou pas, l'étrange gamin assis en face de lui avait regardé cette cuve d'un air mauvais juste avant qu'elle n'explose. Quel con.


    Andrea a voix basse pour que seul Seamus puisse entendre : Si la prochaine fois le hasard voulait bien faire sauter le verrou qui garde le whisky, ça serait presque intelligent.

    Puis il reprend un morceau de plus haut vol.


    Ambiance ! :
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    Message par Hamilcar Mar 13 Oct - 19:20

    Piqué au vif, Seamus se tourne vers Andrea, mais le musicien recommence à jouer sans plus se préoccuper de lui.

    "Le bonhomme est observateur", constate Roghart avec un intérêt amusé. Il y a si peu de distractions ici.


    Seamus : (ne pouvant s'empêcher de murmurer entre ses dents, mais certains que ses paroles seront étouffées par la musique) Si le hasard est intelligent, il se gardera bien de donner du whisky à ceux qui en réclament...

    C'est un peu idiot, car il ignore même si l'homme souffre d'un quelconque problème avec l'alcool...

    Seamus : (coulant un regard vers Enora) : Est-ce que tout va bien ?
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    Message par Salomé Wilde Mar 13 Oct - 20:51

    Surprise par l'explosion, Salomé poussa un cri, alors qu'elle cherchait aussitôt du regard sa fille. Dante referma dans un réflexe ses bras autour de Cassandre qui dans un sursaut éclata en sanglot au moment où une gerbe de bière la trempait, elle et son père.
    Dante se releva et vérifia aussitôt que Cassandre n'avait rien, oubliant Gerald et les autres. De son côté Salomé, ignorant Juan, trop inquiétée par sa fille quitta le comptoir pour rejoindre son mari et Cassandre.

    Dante, alors que Salomé le rejoignait pour vérifier que le bébé allait bien: Elle n'a rien... Et choupette, ne pleure pas comme ça c'est juste....
    - De la bière, soupira la jeune femme rassurée par l'état de son enfant.

    Dante releva alors la tête et demanda à Enora: Vous n'avez rien? (puis pour Gerald) Vous non plus?

    Voyant Jérémie éponger l'alcool, Salomé murmura, gênée:
    - Laissez, je vais le faire!
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    Message par Gina M. Mar 13 Oct - 23:16

    Jérémie haussa un sourcil sceptique à la vue de l'échange lapidaire entre Seamus et Andrea, les observant et tentant en vain d'en percevoir le contenu. L'étrange garçon à l'air sournois intriguait l'esclave. Il le regarda un court instant, avant que son attention ne soit attirée par Salomé, qui prenait le relais pour terminer d'éponger les dégâts. Drôle d'accident, tout de même. Il sourit à la jeune femme gênée, comme pour la remercier et espérer la voir se détendre. Et Cassandre n'avait rien, Dieu merci ! L'expression de Jérémie communiquait son soulagement.

    Gérald (à Dante, calme) Je n'ai rien, merci. (Il attendra que le calme soit revenu pour espérer sa demande. Il s'assied en attendant sur un fauteuil laissé libre plus loin, assez près de David et Jérémie, puis entreprend de demander de façon assez générale, voulant satisfaire sa curiosité.) En quel lieu et en quel temps sommes-nous donc ? Il semble se passer ici des choses bien singulières. (Son regard a glissé sur Enora, dont l'élégance et le rang élevé apparaissent clairement, après s'être arrêté deux secondes sur le rat qui goûtait au visage de l'adolescent blond.)

    Juan avait souri en constatant que personne n'était blessé, non sans fixer avec une expression plus fâchée ce gamin sombre et étrange que la situation semblait amuser... Il fallait avoir un petit souci... L'artiste chiffonna et jeta sa feuille complètement détériorée, mais sa détermination nullement entamée le poussa à sortir un nouveau papier et à se lancer à nouveau dans un portrait de groupe de Salomé, Cassandre et Dante. Même s'ils s'étaient éloignés et bougeaient quelque peu, ille les avait suffisamment visualisés pour commencer. Ses yeux tentent de ne pas darder un regard trop expressif sur le roi de Monbrina...

    L'incident clos, Jérémie revient auprès de son jeune interlocuteur. La joie pétillante de David s'était communiquée à Jérémie, ravi par la passion de l'adolescent et ses métaphores au sujet de la poésie, qui ne traduisaient que d'autant mieux son amour pour elle.

    Jérémie. Oh ! Fascinant. Oui, la beauté n'est certainement pas dans une forme, une seule, et normative. Elle est peut-être même là où elle nous surprend, là où on l'attend le moins, voire dans ce qui gêne et n'en est que plus sublime. En mon ép.... Autrefois, le beau est... était dans une sorte d'imitation constante, et voilà que la liberté extrême est laissée. Je me demande bien ce qui a déclenché cette délivrance généralisé à une telle époque plutôt qu'à une autre. L'on était pas moins idiot jadis. (Un temps) Mais... tout, absolument tout pourrait être poème ? Qui le construit, sans ces règles ? L'auteur, le lecteur, un groupe... peut-être quelque chose qui nous échappe même ?
    (la question de David sur son époque le gêne énormément. Jérémie ne se sent pas bien du tout. S'il ment, David ne comprendra absolument pas, ni Enora, ni tous ceux qui l'avaient vu arriver en esclave. S'il parlait librement, Dieu seul savait comment le roi non loin aurait réagi. L'esclave tente une manœuvre délicate.) Il est vrai qu'on peut sans mal se voir comme d'une autre époque en voyageant au fil des lignes. (Jérémie réfléchit... ne pas citer les auteurs Monbriniens...... mais plutôt ceux des autres pays, qu'Edmond lui a fait découvrir, et demeurer très général...) Une grande part de des œuvres sont des poèmes de cour – à tous les sens du terme – pour une Dame ou un mécène. Plus rare, de la poésie scientifique prend parti dans un camp ou l'autre quant aux hypothèses en débat. Et pour ma part, les poèmes étranges, baroques, burlesque, qui ont justement une beauté peut conventionnelle, me fascinent surtout. Mais ce qui a ma préférence pour l'instant, c'est cette œuvre d'Europe, dans laquelle la Folie parle, ou ces textes qui abandonnent un peu les sphères idéalistes et des héros de gloire et de perfection absolue, ces œuvres du voyage, de la route..... (Jérémie s'aperçoit alors que Gérald écoute distraitement la conversation.)

    Spoiler:
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    Message par Kean Jeu 15 Oct - 12:02


    Andrea, tout en jouant, partiellement amusé à Seamus : L'intelligence devrait donc être limitée et raisonnable ? Quel ennui.

    Enora hoche la tête pour dire oui lorsque Dante s'enquière de son état. Elle retrouve un sourire un peu crispé et s'empresse de secourir Jérémie en répondant à Gérald.


    Enora: Oh, il semblerait que ce lieu soit un peu à la croisée de plusieurs lieux et époques. Sans qu'on ne puisse vraiment expliquer comme un tel fait pourrait être possible. Ou plutôt n'avons-nous pas essayé. Sans doute, ce serait une perte de temps vertigineuse. Venez-vous de Monbrina ? Il y avait à l'instant une jeune comtesse que venait de ce royaume. D'autres viennent d'une planète qui fut détruite, ou d'autres mondes encore. Cela donne à chaque conversation un exotisme rare, presque romanesque.

    David, qui s'était levé pour aider Salomé réparer les dégâts de l'explosion, revint s'assoir, trop content de reprendre sa discutions avec Jérémie.

    David : C'est tout à fait ça. Le poème devient une construction pas commune, mais... partageable. Le sens reste ouvert, multiple. Je pense que beaucoup d'évènements ont permis cela. La révolution, le retour de la démocratie et la déclaration des droits de l'Homme ont fait que chaque personne est devenu capable et libre. Puis l’athéisme et la laïcité qui ont rouvert un monde de questions où il n'existe plus qu'une seule version du réel, mais plusieurs. Il doit y avoir bien d'autre choses hein, ce sont juste des idées. Puis, le Beau aussi a été remis en question. Où plutôt on en a fait un challenge : faire de l'or avec de la boue, comme disait un poète. L'altérité en fait, voilà ce qui s'est passé.

    Sentant le malaise dans la réponse de Jérémie, David se contente d’acquiescer.
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    Message par Hamilcar Jeu 15 Oct - 14:28

    À la réponse d'Andrea - le bonhomme a l'ouïe fine, c'est embarrassant - Seamus prit un air songeur, méditant les propos.

    "La balle au boiteux !" s'exclama Roghart en se moquant ouvertement de lui.
    Seamus retint une grimace, puis haussa un sourcil circonspect à l'adresse du musicien.


    Seamus : (lentement, toujours à voix basse) Si, par hasard, le whisky devenait soudainement accessible... m'en offririez-vous un verre ?
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    Message par Kean Jeu 15 Oct - 17:21

    Andrea s'interrompt à la fin de son morceau.

    Andrea : Le ""hasard"" n'aurait sans doute pas besoin de demander la permission.

    Il accompagne le mot "hasard" d'un geste mimant les guillemets, histoire d'être encore plus lourd. Puis il se remet à jouer pour ne pas attirer davantage l'attention.
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    Message par Hamilcar Jeu 15 Oct - 18:34

    "Honnêtement, tu avais encore un doute sur le fait qu'il t'a percé à jour ?" renifle le Dragon, incrédule. "Demande-lui plutôt si le whisky se boit nature ou s'accommode... Je me demande si ça ressemble à la liqueur d'oligée..."

    Seamus se renfrogne sous l'insulte implicite, et pose la question.

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