Le Cercle Littéraire

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    Le salon des personnages

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    Message par Salomé Wilde Jeu 15 Oct - 22:16

    Tandis que Salomé éponge tant bien que mal ce qu'elle ignore être le résultat de la magie de Seamus, Cassandre, qui n'a pas fini de faire savoir qu'elle n'a pas apprécié son bain de bière, gesticule dans les bras de son père en larmoyant. Dante ne parvient pas à la calmer et finit par se décider à aller la changer et en profitera pour lui aussi changer de chemise. S'apprêtant donc à rejoindre l'étage, il porte son regard su Gérald se souvient de sa demande avant l'explosion.

    Dante, en tentant de calmer les pleurs de sa fille: Si vous voulez bien me suivre, je vais vous amener à votre chambre (puis pour Jérémie) Si quelqu'un entre, je te laisse aider Salomé pour les commandes.

    De son côté Salomé va chercher derrière le comptoir une autre serviette pour finir d'éponger de l'alcool. Au passage elle sourit à Juan et alors que Dante quitte la pièce elle répond au peintre.

    Salomé, se redressant avec un linge propre en main: Vous m'avez demandé comment j'avais rencontré Dante... Pour faire simple, disons qu'il a été mon patient pendant un long moment... Et que l'on n'a plus su se quitter. Vous avez quelqu'un dans votre vie?
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    Message par Kean Jeu 29 Oct - 22:24

    Andrea répondant à Seamus : Un bon whisky se suffit à lui-même. Mais si c'est ta première fois, tu feras bien de le couper à l'eau.
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    Message par Hamilcar Ven 30 Oct - 10:59

    Puisque chacun est plongé dans sa discussion et ne fait pas attention à eux, Seamus hoche la tête à la réponse d'Andrea.

    Seamus : Je crois qu'il y a quelque chose derrière votre fauteuil.
    Et leur deux verres vides sur la table qu'il se penche pour récupérer.

    Seamus : Coupé avec de l'eau, hm ? Je me rappelle d'un voyageur que j'ai rencontré un jour, dans un bar un peu plus miteux que celui-ci. Il avait son propre alcool qu'il appelait (il hésite, se rappelle de la prononciation approximative) passe-tisse et qu'il mélangeait à de l'eau. (marmonnant) Je n'ai jamais su lui faire dire ce que ça signifiait...
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    Message par Kean Lun 14 Déc - 22:30

    Spoiler:

    Andrea fronce un quart de sourcil droit pour le principe, puis regarde se qui se trouve derrière son fauteuil, basculant son instrument sur le côté.

    Andrea, à Seamus qui le branche pastis : Tu m'en diras tant...


    Spoiler:
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    Message par Hamilcar Mar 15 Déc - 15:57

    Spoiler:
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    Message par Salomé Wilde Lun 21 Déc - 16:19

    Gina, vient nous libérer Nan! J'suis pas d'ac
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    Message par Gina M. Mar 22 Déc - 10:27

    Spoiler:

    Jérémie se montra discrètement reconnaissant envers Enora pour son intervention habile auprès du roi. Se gardant bien de glisser le moindre regard vers l'homme, faignant de ne pas le reconnaître, ses cavernes restaient rivées sur David dont il appréciait toujours la présence rafraîchissante.

    Gérald. (haussant brusquement les sourcils, sous l'effet de la surprise devant les propos d'Enora, mais qui semblaient en effet justifier une telle assemblée en manteau d'Arlequin) Oui, je viens de Monbrina. Une comtesse du même royaume dites-vous ? Surprenant. J'aurai donc sans doute le plaisir de la croiser céans. (Incline la tête en un très léger mouvement élégant, à Enora) A qui ais-je l'honneur ?

    Gérald Der Ragascorn éprouvait une certaine satisfaction à ce voyage en ce lieu étranger à son pouvoir, où il était là non en politicien mais en voyageur curieux, colle lorsqu'il visitait jadis d'autres lieux où l'étrangeté s'amusait avec la Raison.

    Jérémie (qui sourit largement aux explications de David, laissant entrevoir un futur meilleur, si ce garçon avait raison du moins...) La Démocratie ? Cela a donc été instauré ? Et le résultat est-il satisfaisant au moins ? (La voix de l'esclave s'était légèrement teintée de scepticisme à ces propos, sachant bien que même dans le moins pire des régimes, l'homme restait l'homme, avec ses grandeurs et ses misères. Mais un léger sourire se peint à nouveau sur le visage du jeune homme lorsque le garçon revient à l'art) Je suis sûr pour ma part que la faiblesse, la fragilité, même une certaine... laideur participe au Beau. Il faut bien l'ombre à la lumière. Et le petit détail imparfait, torturé ou grinçant nous rend quelque chose d'autant plus proche... (regard vers Andrea, voix basse) Comme son jeu. C'était brisé et magnifique. (Le visage émacié de l'esclave se fixe un court instant, attentif aux traits de David, doux incertains mais d'autant plus beaux dans cette sorte de mystère) Ton monde est donc laïc ? Très bonne chose ! (Très bas, ton de plaisanterie) Le XVIe siècle confirme. (plus haut) Quant à l'athéisme, je suis certain qu'il peut être tantôt libérateur, tantôt aussi angoissant que la religion. Tout dépend encore une fois de la manière dont l'un et l'autre sont pratiqués et ressentis. Mais je comprends, avec tout cela il y a de quoi changer radicalement les normes de l'art. D'ailleurs si je te suis bien, l'art ne doit plus être normatif en ton temps, ne plus consister qu'en la copie de maîtres.

    A l'instar de Juan, qui a suivi la scène depuis la bar en descendant déjà trois bières, Jérémie aura écouté avec amusement et complicité l'échange entre Andrea et Seamus. Les pouvoirs de ce dernier ne lui avaient pas échappé.

    Dante approche alors de Der Ragascorn et l'invite à le suivre jusqu'à sa chambre. L'homme se lève et emboîte le pas au tenancier de l'établissement, passant tout près d'un grand homme carré et osseux aux cheveux ébouriffés, à qui Dante glisse quelques mots. Son second, peut-être ?
    Der Ragascorn suit Dante à l'étage. Il promène avec détachement ses larges yeux bleu foncé sur l'ensemble de cette salle hétéroclite, qu'il analyse avec détachement.
    Jérémie et Juan ne dissimulent pas leu soulagement lorsque Drr Ragascorn disparaît à l'étage derrière Dante. ''Bon débarras'' bougonne même l'artiste, goguenard, le nez dans sa boisson.


    Jérémie (à Dante, hochant la tête). Entendu, s'il y a quoi que ce soit, je m'en occupe. Prends ton temps. (Il sourit à la petite Cassandre toute mouillée et pose sur elle un regard rassurant.)

    Juan (lève les yeux de son tableau et pose sa bière lorsque Salomé s'approche de lui) Votre patient ? Vous êtes donc médecin, Madame ? (Ille hoche la tête avec autant d'admiration que de satisfaction. Des femmes docteur n'étaient pas pour demain la veille dans les colonies de Monbrina. Tout comme des femmes dans les cours d'anatomie artistique... A ce souvenir, un sourire étrange passe sur les traits de l'artiste.) Et dans quel genre d'établissement exerciez-vous ? (Un temps, la tendresse s'installe dans ses yeux et sur son visage) J'ai... J'ai quelqu'un oui. Il s'appelle Tristan. Officiellement, domestique dans mon atelier. Et il m'assiste pas mas dans mon travail. Mais il ne m'a pas accompagné ce soir. (Une ombre de remord passe dans l'expression du peintre. Aussi attaché qu'il était à Tristan, il ne s'était de nouveau pas empêché de se délecter d'une de ses belles modèles la veille...)

    Spoiler:
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    Message par Kean Mar 26 Jan - 22:32

    Enora inclina légèrement du chef en se présentant à Gérald.

    Enora : Enora Terman de Maël, grande-duchesse de Primaël, c'est un plaisir de faire votre connaissance, Monsieur ? La jeune comtesse en question est montée se reposer. Si vous prenez votre repas ici demain matin, vous aurez tout le loisir de la rencontrer.


    David, à Jérémie : La démocratie a été réinstaurée oui, dans pas mal de pays, ainsi que le suffrage universel. Après, le problème c'est qu'il n'y a pas que le politique, il y a aussi l'argent. Chaque système politique à des avantages et des inconvénients... Je ne m'y entends pas très bien, mais j'ai l'impression que la démocratie telle qu'elle existe dans mon pays se heurte à ses propres limites et à ses propres principes. Comme tu dis, l'homme a ses splendeurs et ses misères. (David suit le regard de Jérémie lorsque celui-ci évoque le violoncelliste, s'il ne sait pas exactement mettre de mot là dessus, il acquiesce aux dires de l'homme à propos de l'équilibre entre la beauté et la laideur). Je ne sais pas si c'est vraiment dans ce sens que la laideur souligne la beauté comme l'ombre la lumière. J'ai l'impression que c'est surtout pour dire: réfléchit plus loin que ça. Cherche plus loin, éduque ton œil à trouver à la lucide et aux vérités mêmes si elles ne sont pas plaisantes au premier regard. Pour ne pas sélectionner, pour tout considérer. (Il se perd un instant dans ses pensées, cherchant comment formuler une idée, puis renonce devant l'insaisissable). Mon monde non, mais mon pays est laïc. Après dans les faits, c'est très étrange, mais ce qu'on remarque c'est que les gens, lorsqu'ils sentent leur identité menacée, se rigidifie dans une identité religieuse. C'est très paradoxal, et ça n'a sans doute pas grand chose à voir avec de la croyance. C'est plus la recherche d'un cadre et d'une autorité. Comme des enfants, mais des enfants avec des tendances totalitaires. Pour l'athéisme c'est marrant parce que j'écoutais parler l'autre jour un historien spécialiste de l'antiquité grecque qui disait que l’athéisme était religieux. Et j'ai l'impression que c'est vrai. Parce que c'est réactionnel à la religion, surtout maintenant où il y a de plus en plus d'athées "médiocres" qui sont athée par négation plus que par réflexion. Et non, l'art n'est plus normatif, et on ne copie plus les autres. Maintenant c'est vraiment la production singulière d'un individu qui prime. Parfois ça vaut clairement pas le coup, et parfois des gens passent leur vie à se copier eux-mêmes, mais globalement c'est très enrichissant de pouvoir voir par les yeux d'un autre à travers l'art.

    Andrea de son côté avait cessé de jouer et profité qu'Enora soit distraite pour se servir et siffler un verre de whisky. Ce qui lui permit de tendre à nouveau l'oreille aux conversations alentour. Celle du peintre, en particulier, retint son attention. Le gars avait un homme dans sa vie ? Intéressant.

    Andrea, assez fort à Enora et avec un faux enthousiasme en indiquant Juan d'un mouvement de tête (après avoir planqué son verre désormais vide) : Tu vois, on aurait pu amener Léo !

    Enora ne comprit pas immédiatement le rapport avec la choucroute, mais lorsqu'elle le fit, elle se contenta d'un regard noir à son beau-frère avant de l'ignorer.
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    Message par Salomé Wilde Sam 30 Jan - 20:40

    De sa démarche raide, Dante gagne le premier, Gérald dans ses pas. Dans ses bras, Cassandre hoquette mais semble se résigner face à ses vêtements trempés. Le barman ne se montre pas vraiment bavard, il ne pose pas de question au noble qui le suit, intériorisant inconsciemment que comme la maîtresse de Jérémie, il doit soutenir l'esclavage. Il finit par s'arrêter devant une porte, et la déverrouille en s’éclaircissant la voix dans un raclement de gorge.  

    Dante, sans un regard pour Gérald: Votre chambre. Il y a une salle de bain.

    Dante attend un instant une réponse du client avant de se diriger vers sa propre chambre pour changer sa fille.

    Au rez-de-chaussé, Salomé essuie un verre en répondant à Juan d'un haussement d'épaule gêné: Oui. Médecin. A bord d'un...vaisseau. C'est là que j'ai rencontré mon mari. (Salomé sourit au nom du jeune homme) La prochaine fois, il faudra le faire venir. J'aimerai savoir qui peut retenir l'attention d'un artiste comme vous.

    La jeune femme perçoit de derrière le comptoir la remarque d'Andrea, elle fronce les sourcils et cherche un instant le regard d'Enora pour savoir si tout va bien.
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    Message par Gina M. Dim 31 Jan - 10:36

    Der Ragascorn aura courbé la tête et ôté son feutre pour saluer Enora lorsqu'elle se présenta.

    Der Ragascorn. C'est un honneur, Madame. (Un temps) Je me nomme Gérald.

    Il n'eut guère plus le loisir de converser avec la grande-duchesse : le tenancier l'invita à le suivre. Il lui emboîta la pas jusqu'à l'étage où l'homme - très distant, dont l'absence de regard à son attention éveilla chez lui une curiosité gênée - lui ouvrit l'huis de sa chambre.

    Der Ragascorn. Je vous remercie. Bonne soirée. (disparaît dans la pièce)

    Spoiler:

    Au départ du roi, Jérémie poussa discrètement un soupir aussi profond que si on lui retirait du cou une étouffante cage. Son visage détendu se retourna vers David après avoir suivi la disparition à l'étage du souverain qui, à la grande surprise de l'esclave, avait tu son rang.

    Jérémie. (hausse les sourcils, surpris, puis hoche la tête avec enthousiasme et porte la main au menton) Oh ? L'athéisme comme religion ? (voix chuchotée, pensive) Très intéressant. Mon siècle n'est pour le moins pas familier à telle idée, mais je la trouve bien pensée. Oh d'ailleurs, ce qui vaut chez toi avec l'athéisme est presque le miroir renversé du religieux en mon temps : certains le sont par véritable et franche conviction, beaucoup par tradition, voire par superstition ou paresse. Parfois un peu tout cela en même temps. (Sourit aux réflexions du garçon quant à l'art, qui lui rappelle le relativisme de certains auteurs qu'il affectionne, et le goût du XVIe siècle pour le perpétuel mouvement des choses et des certitudes) Un tout, voilà. L'ombre n'est l'ombre qu'à tel moment du jour, sous tel regard, dans une inclinaison donnée (ferme son poing et mime la rotation de la terre) et je crois que ce qu'on nomme laideur est quelque peu du même ordre. (un temps, fasciné par le goût de ce garçon si jeune pour l'antiquité, l'art, autant que par ses réflexions si riches) Je me demande, tiens... Apprends-tu et te poses-tu toutes ces questions de toi-même ? Une formation y contribue-t-elle en partie ? Enfin.. Qu'en est-il de l'accès à l'art et aux connaissances en ton siècle ? (Il ne sait comment le verbaliser comme il faut, mais se demande si dans le futur, toute personne qui le veut a accès tôt à un grand savoir, ou si David est de famille noble, bénéficiant d'une éducation érudite, voire un garçon précoce, génial.)

    L'esclave glissa un regard vers Seamus, guettant avec méfiance d'éventuelles nouvelles envies de "hasard" du gamin. Ses yeux s'ancrent au passage sur Enora et Andrea, dont il entant l'intervention qu'il ne saisit pas bien. L'expression de la noble est assez éloquente cependant pour indiquer à l'esclave que la pique n'est pas des plus agréables. Léo ? Qui était-ce ?
    A l'instar de Jérémie, Juan a vrillé un moment sur Andrea, mais sans comprendre sa pointe. Ille choisir de l'ignorer et se retourna vers Salomé/ L'artiste déguste un nouveau verre et, un peu plus lourd à chaque boisson, s'installe plus en arrière dans son fauteuil, un coude échoué sur le comptoir.


    Juan. Oh, un vaisseau ! Passionnant ! Vous étiez donc en mer ? Ces types ont laissé une femme monter à bord, ils ont abandonné sur le quai leurs conneries de superstitions ? A moins que vous vous soyez imposée... (Se retient d'ajouter que Salomé lui fait l'effet d'une femme forte, mais c'est ce que sa remarque et le fait qu'elle soit médecin sous-entendent. Le regard de l'artiste s'attendrit à la remarque de Salomé quant à son homme. Ille sourit.) Je le lui dirai. Mais en attendant... regardez, le v'là. (Ouvre sa grande pochette et trie ses croquis. Ille laisse dans le dossier les esquisses de Tristan complètement nu, mais sort quelques autres feuilles où un corps longiligne, blanc comme perle, apparaît. Tantôt dans un drapé, tantôt costumé pour incarner tel ou tel personnage en vue de futurs tableaux. Sur cette feuille, le jeune homme à l'allure de danseur est assis sur un rocher, tendant sa main aux longs fuseaux déployés devant une femme en un geste de distance. "Noli me tangere." Cet autre croquis laisse voir son buste et son profil, à la majesté féline, empreint d'une mystérieuse distance, et pourtant plein d'humilité et de douceur. Le dernier est un travail au charbon et à la sanguine seulement sur son regard de forêt d'automne, en très gros plan.)
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    Message par Gina M. Dim 3 Avr - 14:13

    Spoiler:
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    Message par Salomé Wilde Dim 3 Avr - 18:05

    Spoiler:

    Salomé attend un instant, en attente d'une réaction d'Enora mais en absence de réponse à son regard, elle se retourne et range le verre qu'elle tenait.

    Salomé, reportant son attention sur Juan sans relever la confusion de ce dernier entre la marine et l'aérospatial: En vérité, je pense que s'ils avaient pu ne pas me faire monter à bord ils l'auraient fait, mais j'étais sous la protection du capitaine... ce qui m'a...évité un certain nombre d'ennui. Lorsque Juan sort ses travaux, Salomé reprend, admirative, C'est vraiment magnifique. Ces courbes, ces lumières, tout à l'air si...vivant...Est-ce Tristan?

    - Tristan?, la voix rauque de Dante se fait entendre derrière la jeune femme. Il vient de redescendre de l'étage où il a abandonné son dernier client sans l'ombre d'un remord. Dans ses bras, Cassandre est changée et, épuisée par sa récente crise de larmes, pose sa tête contre l'épaule de son père et observe sans vraiment regarder l'inconnu derrière le comptoir. Le barman se place à hauteur de sa femme et après un rapide baiser pour la tempe de Salomé reprend pour Juan et ses esquisses, c'est un très beau travail.
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    Message par Red Death Sam 23 Juil - 20:57

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    Message par Salomé Wilde Sam 23 Juil - 23:05

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    Message par Gina M. Ven 5 Aoû - 14:02

    Spoiler:
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    Message par Red Death Dim 7 Aoû - 10:56

    Spoiler:

    La porte s’ouvre dans un tintement de clochette tandis qu’une bourrasque glaciale vient faire chavirer le feu au creux du foyer de la cheminée. Deux petites silhouettes encagoulées dans des manteaux bruns à l’allure crasseuse pénètrent dans le salon.
    Elles ne sont pas bien grandes, l’une ne dépasse pas les un mètre quarante, la seconde la surplombe  tout juste d’une dizaine de centimètres. La plus petite observe le salon. Les traits de son visage, perdus dans l’ombre de son capuchon, ne laissent rien voir de son expression, mais l’empressement avec laquelle sa petite main blanche vient saisir le bras de son camarade trahit une angoisse certaine.


    Silver : - Gribolt, fils de Didrick, entame une petite voix fluette et mal à l’aise. Attend donc un peu. Ne devions-nous pas trouver une auberge comme le conseillait Machiavel ?

    La seconde silhouette, la plus grande, lui fait lâcher prise dans un geste agacé.

    Gribolt : - Quoi donc, petit Altar ? riposte une voix plus grave et assurée, mais loin d’appartenir à un homme adulte. Ceci est une auberge.
    Silver : - Non, insiste l’autre en secouant sa tête encapuchonnée. Je ne crois pas. Cet endroit est étrange et j’ai plus l’impression que l’on y vient pour boire, se nourrir et festoyer. Cette clientèle me semble étrange, nous devons nous faire discrets. Sortons et trouvons un lieu plus calme.

    La silhouette la plus grande laisse passer un râle avant d’abattre sa capuche et de défaire son manteau. On découvre alors un jeune garçon, pas plus de treize ans, ses longs cheveux blonds lui tombent sur des épaules à la peau dorée. Ses yeux bleus trahissent une fierté et une assurance que possèdent les leaders et les guerriers, mais sans doute un peu mal placées en vue de son jeune âge. Quelques tresses fermées par des ossements ou des bouts de tendons encadrent un sourire avide d’aventure. Ses vêtements, en cuir tanné et de tissus jaunis par le soleil, recouvrent un jeune corps musclé et agile, bien entrainé déjà.

    Gribolt : - Par Thorsten, râla le blondinet en s’avançant à grands pas, ce que tu peux être peureux ! Si un jour tu deviens roi, au moins, les Sigurds pourront te faire plier à la moindre menace. Allez-viens ! On va allez commander de quoi se remplir l’estomac.

    La plus petite silhouette finit par l’imiter, autant son manteau recouvert de mélasse brune. L’enfant caché en dessous semble plus jeune et plus frêle, onze ans tout au plus. Des longs cheveux noirs et ondulés tombent sur ses épaules dans une cascade aux reflets argentées. Ils encadrent un visage d’une extrême douceur et aux traits fins. Ses yeux gris clairs suivent son ami tandis que ses lèvres rosées se pincent avec inquiétude. Sa peau pâle, à la limite du translucide, se recouvre de petite tâche de rousseurs au-dessus de son nez et ses habits, en tissus nobles agrémentés d’une longue cape bleu nuit, laisse penser que ce petit bout d’homme est de haute naissance.

    Les manières de se vêtir, le comportement, les traits… Tout ceci oppose considérablement les deux enfants, comme venus de deux civilisations et de temps différents.


    Silver : - Je ne suis pas peureux, je suis prudent, insiste le petit brun en venant se positionner à côté de son aîné tandis que le rose fait flamboyer ses joues de honte.
    Gribolt : - La prudence est bon pour les faibles et les morts, Silver ! objecte le blond.  
    Silver : - La prudence permet de rester en vie et d’éviter de finir mort, Gribolt !

    Le jeune Sigurd toise son cadet, la mine fermée, avant de se saisir d’une bouteille qui traine là et d’en humer le parfum.

    Silver : - Qu’est-ce que c’est ? demande timidement le petit Altar.
    Gribolt : - Aucune idée, répond le blond en se jetant avec nonchalance sur un canapé près de la cheminé. Mais c’est plus fort que du vin. Viens donc boire pour te réchauffer, petit  prince sans courage.

    Le jeune Atar serre les poings en observant son ami avec de grands yeux ronds.

    Silver : - Mais… Mais Grib… Enfin, c’est de l’alcool que tu veux boire là.
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    Message par Kean Dim 7 Aoû - 12:26

    Spoiler:

    David s'empourpre légèrement en entendant la question que Jérémie lui pose, puis il répond, baissant les yeux :

    David : Oh, on y accède très facilement si on le veut. On peut trouver beaucoup de livres qui répondent à beaucoup de questions, ou qui en posent. On peut trouver des musées, des... hum, site internet. Et j'apprendrais comme tout le monde la philosophie, l'histoire, les maths, la chimie à l'école oui. Mais... Parfois c'est un peu lent, ou un peu rapide. Ou alors on ne parle pas de tout, juste de ce qui est jugé utile dans un programme. Du coup, j'ai toujours pris l'habitude de faire mon propre chemin et d'aller chercher les réponses qui m'intéressent. (Après un court silence, son visage s'illumine d'un sourire tendre alors qu'il pense à une personne en particulier) Mon parrain est libraire, donc c'est facile de lui demander des conseils sur quoi lire sur tel ou tel sujet. Mais pour les gens moins curieux, il reste l'école qui est la base commune. Ce n'est pas comme ça à ton époque je suppose ?

    Le jeune adolescent finit de siroter son thé et observe du coin de l’œil les nouveaux arrivants parler entre eux, puis venir s'installer tout près, entre lui et l'étrange duo que forme l'homme au violoncelle et l'autre adolescent plus ténébreux qui semblaient couver son premier verre de whisky.

    L'homme au violoncelle d'ailleurs, parlons-en.
    Il avait repris son instrument après avoir siffler son verre lui aussi, et jouer à présent une mélodie plus harmonieuse, lente comme une marche solitaire. Les mouvements de ses mains et de l'archer dessinaient comme une lande où l'herbe sauvage se couche sous les assauts du vent, encerclée par des murets de pierre qui, jadis, avaient un sens et une fonction. Le vent y siffle dans les lézardes et au loin, toujours, la marée monte et appelle à elle les hommes épris de liberté.


    Enora, qui commençait à s'assoupir bercée par la chaleur de l'âtre, la musique de son beau-frère et les souvenirs des paysages de son enfance, sursauta dans son endormissement en entendant la sonnette tinter et en sentant l'air froid du dehors se sauter à la figure. Elle hésita un peu, abandonner Andrea sans surveillance était rarement une bonne idée. Cependant elle savait Dante capable d'encadrer la situation, et elle ne serait pas bien loin. Elle se leva donc et s'avança vers le couple d'aubergistes.

    Enora : Il se fait tard, je pense que nous allons rester ici pour la nuit. Pourrais-je avoir une chambre ? (Esquissant un mouvement de tête vers Andrea elle ajoute) Je ne pense pas qu'il dorme, mais je paierait pour sa chambre également.

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    Message par Salomé Wilde Lun 8 Aoû - 12:36

    De son regard bleuté qu'un froncement de sourcil sévère rendait sombre, Dante avait suivi l'entrée des deux gamins et n'avait pas manqué de voir le plus grand des deux prendre les restes d'une bouteille de whisky. Le barman étouffa un grognement et sans attendre la réponse de Juan, il laissa sa fille aux bras de Salomé où elle devait finir par sombrer définitivement dans le sommeil. Prêt à quitter son comptoir pour toucher deux mots aux nouveaux venus, Dante se trouva néanmoins arrêté par Enora et sans quitter les deux garçons du regard, gratta sa barbe dans un soupir.

    Dante: Au pire, je peux toujours l’assommer... si le whisky ne s'en charge pas.

    Salomé adressa un sourire à Juan avant de se tourner vers Enora et d'ajouter à la suite de son mari.

    Salomé: Je vais vous montrer la chambre. (caressant les cheveux de Cassandre) Vous n'êtes pas la seule à être rattrapée par le sommeil.

    Salomé attrape une clef derrière le comptoir et invite poliment Enora à la suivre à l'étage.
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    Message par Gina M. Lun 8 Aoû - 16:33

    Juan pousse un petit rire lorsque Salomé évoque sa situation sur le vaisseau - et la présence du capitaine qui lui a épargné des ennuis qu'ille devine sans peine.

    Juan (avalant quelques gorgées de sa bière, sur un ton d'ironie mais très légère) Ah ouais, je vois. C'est malheureux quand même qu'il y ait besoin d'un gardien d'animalerie aussitôt qu'il y a femelle en vue. Et quelque chose me dit que le capitaine, vous ne l'avez pas perdu de vue ! (clin d'oeil) Comment vous êtes-vous retrouvée de ce vaisseau à céans, où vous avez à gérer... (coup d'oeil fraternel à l'homme visiblement aviné, d'un ton amusé, presque de connivence) d'autres styles d'épaves ?
    (lorsqu'elle le complimente quant à ses croquis) Merci beaucoup ! Ouais, c'est mon Tristan... (sourire de tendresse, se perd quelques instants dans les yeux ambrés qui jaillissent de ses feuilles, puis regarde non sans curiosité Dante qui répète le nom de Tristan)

    L'artiste voit entrer deux jeunes gens, qu'ille salut d'un rapide mais sympathique sourire que ses traits dures rendent toujours étrange bien malgré ellui. Lève sa chopine à leur intention.

    Juan. Bien parlé, l'ami ! Ni faibles, ni morts ici ! Bienvenue céans !

    Ille baisse d'un ton, confus, pour respecter le violoncelliste dont il écoute la lente promenade solitaire avec émotion.
    Jérémie parvient à se détacher quelque peu de la mélodie arrachée à l'instrument, pour marquer un vif intérêt au nom de Machiavel qui avait filtré des propos des deux adolescents qu'il salue lui aussi, sobrement, d'un hochement de tête.


    Jérémie. Machiavel ? Comme le... Non, pardon. Celui auquel je pense ne doit pas spécialement recommander des auberges.
    (Se retourne vers David et partage son sourire tendre à la mention d'un parrain lui ayant ouvert grand les portes des livres.) J'ai connu moi aussi quelqu'un comme cela. Et lui dois énormément. (L'esclave ne semble pas comprendre tous les mots employés par l'adolescent - qu'est-ce qu'Internet ? Et un programme - mais il en dégage une impression générale qui lui laisse autant d'envie que de sentiment optimiste quant au futur. Au moins au début.) Prodigieux... Tout cela à portée de la main ! Je voudrais connaître ton époque ! Comme tu dis, la mienne garde les lumières aux Grands, là haut. Y accéder dépend beaucoup de ton rang, de tes moyens. Et les humbles qui sont surpris à les posséder donnent presque l'impression de la voler... C'est anormal. Ses pairs autour sont à la fois fascinés et... vexés. Et pour beaucoup, il y a dissonance. Orgueil, même. (songeur) Peut-être un peu, oui... A moins que ça ne soit qu'au regard d'un certain ordre en tout cas. (Sort de ses souvenirs, s'aperçoit que sa pensée s'effiloche et se reprend après une seconde de confusion) Enfin, après tout les plus humbles ont aussi leur savoir. Il y a de l'art dans leurs mains et leurs travaux. Il y a le terre qui s'apprend, qui se lit. Mais la culture - l'autre, manque. (Un temps) Et à ton époque, tout le monde festoie de ce savoir à profusion ? Tout le monde est comme toi ? ...Un trésor devenu commun, ça s'oublie si vite... (coup d'oeil à la chambre à l'étage où dorment le roi et sa maîtresse, saoûs et las de tous leurs biens si souvent) Pardon mais... qu'est-ce qu'internet ? (l'aura prononcé un peu à la latine, prenant le mot pour un concept de cet ordre ^^)

    Jérémie s'amuse de la petite remarque de Dante quant à Andrea, puis voit Enora s'apprêter à quitter le salon en compagnie du musicien certainement.
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    Message par Red Death Mar 9 Aoû - 20:54

    Alors que Silver observe avec des yeux ronds son camarade, ce dernier lui tend un verre rempli du fameux liquide qu’il avait déniché. Le jeune garçon secoue vivement la tête pour signifier son refus et étire les lèvres de dégoût.

    Silver : Ah, non merci. Ma mère m’a bien gardé de toucher à l’alcool avant mes quatorze ans, au moins.

    Gribolt hausse les épaules, toujours aussi agacé par l’éducation du jeune Altar. Décidément, on est bien loin de la coutume Sigurd. Lui, avait goûté sa première liqueur des Trikanes à six ans tout juste. Le blondinet n’en ajoute pas plus et amène son verre à ses lèvres.

    Silver (observant le regard accusateur de Dante, la voix incertaine) : Je crois que tes manières ont agacé cet homme là-bas, fils de Didrik. Peut-être le tavernier de ce lieu... Il nous toise depuis tout à l’heure, énervé. Sans doute parce que tu n’as pas payé ta boisson. C’est un vol que tu commets là.

    Gribolt (posant son bras avec nonchalance sur le dossier du canapé) : Eh bien, qu’il vienne. Il ignore encore à qui il aura à faire. Ce n’est pas un aubergiste bedonnant qui va me donner la leçon. Mais si tu as peur, petit prince, va donc le payer.

    Silver (après avoir fait signe à Gribolt de baisser le volume) : Moi ?
    Gribolt : Toi.

    Le petit Altar serra les poings, bien agacé par l’impertinence de son compagnon, puis prit son courage à deux mains par s’avancer vers Dante.

    Silver (levant des yeux timides sur Dante, la voix mal assurée) : Je vous prie de bien vouloir pardonner le comportement de mon camarade. Il vient d’une tribu peu enclin aux bonnes manières. Nous pouvons cependant vous payer la boisson que cet énergumène consomme. (Il sort quelques pièces d’argent d’une petite bourse accrochée à son ceinturon, découvrant dans son geste le carquois fixé contre son dos.) Si vous avez également de quoi manger… Nous avons fait un grand voyage et  nos réserves sont épuisées depuis un bon moment déjà.

    Pendant ce temps, Gribolt tend l’oreille pour écouter la musique du violoniste. Le crissement aiguë des cordes contre l’archer lui fait plisser le nez, peu habitué à ce genre de tonalité. Chez lui, la musique se fait plus brute, plus rythmé.

    Gribolt : Qu’est-ce donc que cet instrument de torture ?

    Silver (revenant vers eux) : C’est un instrument à corde, Gribolt. J’ai déjà vu quelques gitans, dont la caravane avait fait escale à Elvira, jouer de ce type d’instrument. Ma foi, ils étaient plus petits et les musiciens utilisaient leurs doigts.

    Gribolt (peu convaincu) : Peut-on vraiment danser là-dessus ?

    Les deux enfants tournent la tête aux salutations chaleureuses de Juan. Si Silver se contente d’un petit « merci » timide, Gribolt lève bien haut son verre pour trinquer avec l’artiste.

    Gribolt (A Juan) : Point de faiblesse, pas d’abandon, plutôt périr que de reculer ! Que Thorsten nous donne la force et le courage ! (se tournant vers Jérémie en fronçant les sourcils) Quoi donc ? Vous connaissez également un Machiavel ? Ceci dit, non, ce ne peut-être le même car le nôtre est une femme. Enfin non, une femelle. Du roi Minack nous avons appris qu’il s’agissait là d’un nom d’emprunt puisque lui-même la nomme Maâtkaré. (le blondinet ignore la veine tentative de Silver de l’obliger à se taire et le repousse d’un seul bras contre un fauteuil) Etrange n’est-ce pas ?
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    Message par Salomé Wilde Mar 9 Aoû - 23:33

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    Message par Red Death Mar 9 Aoû - 23:37

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    Message par Kean Mar 9 Aoû - 23:43

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    Message par Kean Mer 10 Aoû - 18:17

    Enora haussa les sourcils devant la réponse de Dante.

    Enora (à l'adresse de Dante, amusée malgré sa fatigue) : Vous êtes très perspicace, je ne doute pas de votre jugement.

    Elle s'engage ensuite à la suite de Salomé et disparaît avec elle à l'étage.

    David, qui aura suivi la sortie des deux femmes, se retourne de nouveau vers Jérémie.

    David : Ah, c'est donc cet homme qui vous a permis en quelque sorte de volé le feu sacré ? C'est vrai que le savoir, la culture, la curiosité même, ça creuse des fossés de solitude parfois. Ça arrive que des gens me trouvent anormal parce que je me pose beaucoup de questions. Anormal dans le bon sens, mais aussi dans le mauvais. C'est mal vu d'être un "intello" auprès de certaines personnes. Sans doute que oui, ça doit les ramener à quelque chose de vexant. C'est dommage. Mais je pense que l'orgueil est dans l'autre sens : ceux qui me reprochent d'en savoir trop ou de la ramener à longueur de temps sont souvent ceux qui ne savent plus supporter d'être dans le rôle de celui qui apprend. Les gens veulent s'affirmer tout le temps j'ai l'impression, avoir un avis sur tout mais sans prendre la peine de le construire. C'est ça en fait, un trésor s'oublie vite. Le goût de l'effort aussi je crois. Enfin. Mais oui, il y a la culture intellectuelle et celle de la terre, les deux sont respectables, mais tu vois, à mon époque, il y a des personnes qui vivent sans avoir ni l'une ni l'autre. Et ils comblent le vide avec du divertissement facile, au sens de Pascal. (Puis, il écoute la question de Jérémie et grimace de gêne en cherchant, ses yeux tout verts au plafond, comment il va bien pouvoir expliquer rapidement internet en quelques mots) Internet... oui, alors... En fait, faut que tu imagines que c'est comme une immense... bibliothèque, mais immatérielle. Elle n'existe nulle part, mais grâce à des machines, ont peut y avoir accès et lire ou regarder ou écouter son contenu. C'est quelque chose d'universelle, et de libre : tout le monde peut y créer du contenu ou le consulter. Bon, après y a des exceptions, certains pays ne permettent pas à leur population d'aller librement sur Internet, des dictatures tu vois ? Voilà, c'est à peut près ça internet.

    Il s'interrompt ensuite, gêné par le peu de manière et le haut volume sonore de Gribolt, et son front s'ennuage d'un froncement de sourcil. Ayant pris le "tavernier bedonnant" en affection, David prend presque pour lui ce manque de considération pour le père de Cassandre. Cependant, il ne juge pas nécessaire d'intervenir. Le compagnon de cet intrus semble plus prompt aux civilités, et il préfère attendre que l'homme à la canne ou que Dante le remette à sa place.

    Ce que l'homme à la canne ne fait pas, mais il prend soin d'entrainer sa mélodie et son jeu vers des sons particulièrement brusques et crissants, un sourire sombre étirant sa bouche. Les notes se succèdent alors, chaotiques, menant leur auditoire vers un climat d'agressivité et de tension palpable.  


    Andrea (répétant pour lui) : De torture.

    Et c'est après un hurlement de violoncelle particulièrement aigu que la porte de la taverne s'ouvre de nouveau, sur une femme cette fois ci. Un femme qui s'annonce tout de suite d'une extraordinaire étrangeté.
    Elle va, nu pieds, jusqu'au milieu de la pièce, baladant les plis et les clochettes à ses jupons colorés. Elle déroule ses deux bras à la peau halée alors qu'elle ôte le plus épais de ses châles et libère son imposante chevelure d'ébène de ses enchevêtrements de tissus. Son regard noir ne s'attache à rien lorsqu'il tourne avec son cou jusqu'au musicien, et elle lance d'une voix rendue rauque par un trop long silence.


    Soledad : Respecte-le comme ton père.

    Le violoncelliste s’interrompt, avec sur le visage l'esquisse d'un emportement dissimulé sous la franchise de sa surprise. La bouche entrouverte sur ses dents, il observe l'étrangère s'installer non loin du feu. Il durcit son regard alors qu'elle allume une pipe en appuyant une de ses jambes sur l'encadrement de la cheminée. Ses jupons glissent, dévoilent sa cuisse. Elle fume en silence, un sourire mutique flottant autour d'elle. Les plus observateurs remarqueront qu'aucune ombre n'entrave ses chevilles ni son corps : elle l'avait depuis longtemps vendue.  
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    Message par Gina M. Mer 10 Aoû - 20:08

    Juan choque son verre avec plaisir - et une poigne vigoureuse - contre celui de Gribolt, puis écoute le petit échange entre le jeune voyageur et l'homme en haillons qui émet un petit rire et répond à la question quant à Machiavel.

    Jérémie. Machevel ? Étonnant oui, comme nom de femme... (gêné, la voix un peu plus pierreuse) Comment ça jeune homme, "une femelle" ? (un temps) Le Machiavel que je connais... enfin, c'est un bien grand mot, je n'ai que fréquenté ses écrits... est un philosophe. Il est du continent européen, connu surtout pour ses réflexions politiques. Et vous venez de ?

    La bouche du serviteur se froisse quelques secondes lorsqu'un râle de douleur jaillit de l'instrument sous l'archet cruel. Les mélodies cassées et dissonantes ne le dérangeaient pas, mais ce cri perçant le remue et lui fait serrer une seconde les dents. Instrument de torture. Une expiation. Perpétuelle. L'esclave croit entrevoir ce qui se joue entre l'homme et son violoncelle, prolongement de lui même, si complice et pourtant comme si lourd à traîner. Il finit par chasser les nombreuses questions qui germent en son esprit et écoute David.

    Juan (sursaute au crissement de l'instrument) Wolla ! Foutredieu ! C'est à pas savoir qui faut torturer dans l'histoire ! L'instrument, le bourreau lui même, ou le monde.

    Jérémie (sourit, à David) Oui, c'est lui. Il m'a apporté en cachette des livres interdits ou du moins peu recommandables. J'ai eu une chance inouïe de rencontrer cet homme et qu'il s'intéresse à moi. (baisse les yeux quelques secondes, puis reprend, touché par les confidences de l'adolescent) Eh bien je crois que je pourrai sous-signer tout ce que tu dis là de ce don - cette malédiction, souvent. Mille branches de questions, tout le temps dans la tête. La peur de nous-même, la curiosité et les vexations des autres. J'ai été à la marge de mon village, et ma mère... passait elle aussi pour Dieu sait quoi aux yeux et oreilles des bavards. Mais oui, tu as raison, c'est dommage. Et dommage aussi, que la facilité d'accès à cette bibliothèque... céleste... amène à la facilité plutôt qu'à découvrir encore et toujours. (Un temps) Pascal ? (rit) Pardon mais je suis né un peu trop tôt pour le connaître, lui aussi. Mais si je comprends bien, tu parles d'un divertissement qui comble les angoisses. Dans ce cas, on la connait également en notre temps sous d'autre formes. (amusé, lève les yeux vers l'étage, où Der Ragascorn dort.) Le roi s'amuse. Avec des bouffons entre autres. (nouveau petit rire) Et je crois que notre souverain serait tout à fait de ceux qui bâillonnerait cet internet. ...Alors tout le monde peut publier ? Et toi ? L'as-tu fait ?

    Une femme à la peau hâlée fait son entrée. Elle semble connaître le violoncelliste pour lui adresser une telle remarque - presque une incantation à en croire le pouvoir certain qu'elle a aussitôt sur le musicien. Malgré la raideur de son dos jusqu'en haut de sa colonne, l'esclave l'aura salué avec respect en inclinant sobrement tête et cou. Du coin de l’œil, il l'observe discrètement. Cette présence a quelque chose qui surprend en plein vol et vous arrête. Une force gravée dans ses traits, logée dans chaque pli de son étrange tenue et... nulle ombre qui l'attache ? Une affranchie. Jérémie est saisi de cent romans qu'il imagine déjà.
    Juan ellui non plus ne sera pas resté insensible à cette entrée et aura hoché la tête avec un petit sourire - son sourire quelque peu pierreux mais franc. Cette femme pourrait être l'héroïne de plusieurs de ses tableaux.

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