Le Cercle Littéraire

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


+5
Amandyne
Hamilcar
Salomé Wilde
Moira
Kean
9 participants

    Le salon des personnages

    Salomé Wilde
    Salomé Wilde
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Humeur : cambridgienne
    Date d'inscription : 02/07/2014
    Messages : 234

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Salomé Wilde Jeu 11 Aoû - 0:00

    Voyant l'un des deux gamins approcher et lui adresser la parole, Dante accueille ses paroles dans un grognement peu engageant.

    Dante: je vais vous amener du pain et du fronage. Par contre dis à ton copain qu'il ne boira pas de whisky ici. Je veux bien vous servir du cidre mais pas plus. Hors de question que je serve de babysitter à deux gosses qui s'essaient à l'alcool fort. (Il lance un regard sombre au jeune garçon pour appuyer son propos puis reprend pour Juan) Je n'étais pas capitaine. J'etais second. Un des animaux à garder. Pour le vaisseau il a été détruit.

    Le barman se tait à l'entrée de la jeune femme et se surprend à regretter les coursives de l'Endymion.


    De son coté Salomé entraine Enora à travers les couloirs de l'étage. Heureuse de se retrouver seule avec la jeune noble, la rousse se risque à demander:
    - votre époux va-t-il vous rejoindre ici?
    Gina M.
    Gina M.
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Date d'inscription : 15/08/2015
    Messages : 446

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Gina M. Jeu 11 Aoû - 9:01

    Juan. (tranquille, riant d'ellui-même, à la réponse de Dante) Wops ! Ce que je peux être con des fois, désolé au temps pour moi alors ! (plus sombre) Détruit, votre vaisseau ? Oh... Qu'est-ce qui lui est diable arrivé ? Une guerre ? Un assaut ? (se rend compte qu'ille est peut-être un peu indiscret) Enfin... c'est du passé. Je suppose.
    (ille sourit, revenant sur ses feuilles, après avoir terminé sa première chopine, et jette un coup d'oeil général à l'assemblée. Ille reprend ses croquis et n'oublie pas la demande de Salomé : un portrait de famille. L'idée lui plaît beaucoup.)


    Dernière édition par Gina M. le Jeu 11 Aoû - 11:54, édité 2 fois
    Red Death
    Red Death
    The first of us
    The first of us


    Age : 34
    Date d'inscription : 10/06/2016
    Messages : 50

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Red Death Jeu 11 Aoû - 11:00

    Les crissements de l’archer frottant contre la corde viennent darder douloureusement les tympans de Gribolt qui pose précipitamment son verre afin de plaquer les mains sur ses oreilles.

    Gribolt : Quelle danse nous joues-tu là, musicien ? On dirait un crieur des plaines…

    Une femme entre, ensevelei sous de multiples draperies colorées. Les enfants observe, intrigués, la nouvelle venue gronder le violoniste avant de prendre place. Si Gribolt semble plus intéressé par la fumée sortant de sa pipe, Silver, plus observateur, note une certaine aura entourant l’étrangère. Cette onde particulière le frappe, un peu comme lors de sa première rencontre avec les Imaans ou le vieux Azaan. Les flammes orangées avaient beau danser juste derrière la silhouette de la femme, aucune ombre ne venait vaciller à ses pieds.
    Les yeux gris du petit garçon finirent par se reporter sur son camarade.


    Silver (dans un murmure) : Tu crois que c’est une chamane ? Comme Azaan ?

    Le jeune Sigurd allait faire part de son ignorance lorsque la réponse de Jérémie l’interrompt.

    Gribolt (croisant les bras et calant son dos au creux du canapé, les yeux rieurs) Et bien oui. Femme n’est-il pas réservé à notre espèce, aux humains ? Machiavel n’a rien d’une humaine… Mise à part son intelligence. Le continent Européen ? Où se trouve cette contrée ? Je n’en connais pas le nom. (quand on lui demande d'où ils viennent, posant le poing sur sa poitrine avec fierté) Je suis Gribolt, fils de Didrik, grand chef et guerrier de la tribu de Ditwin. Je viens des plaines Sigurds, au Nord. Là où le vent chaud balaye les herbes hautes et jaunies par le soleil, soupoudre la terre du sable roux du désert et où les chevaux sauvages galopent encore.

    Silver (plus réservé, moins excentrique. Un sourire doux vient faire pétiller ses yeux délavés) Je suis Silver, je viens d’Elvira, la cité creusée à même la pierre rouge de falaise Thorsten. Je suis… fils de marchand. (ces derniers mots se font hésitant et ses joues pâles s’empourprent un peu)

    Gribolt arbore une grimace moqueuse. Lui, au moins, pouvait parler fièrement de ses racines et de son père. Ce qui n’était pas le cas de ce « faux petit marchand ». Puis, tendant l’oreille à la discussion de Jérémie et David, il sursaute un peu en entendant le mot « roi ».

    Gribolt : Un roi ? Le roi Altar ? Il est ici ?

    Une certaine colère monte en lui, crispant sa mâchoire, tendant ses muscles. Si cet homme était là, peut-être tenait-il l’occasion de se venger. Silver attrape le bras de son camarade, voyant bien son emportement.

    Silver : Je ne pense pas qu’il s’agisse du même roi, fils de Didrik.
    Gribolt (se rassoit, la mine toujours sombre) : Qu’importe ! Les rois sont des lâches assis  sur un trône par le droit du sang, ils paressent à boire, manger et s’amuser sordidement tandis que d’autres font la guerre en leur nom. Ce ne sont pas de vraies meneurs, ils n’arrivent pas à la cheville d’un chef de tribu Sigurd.

    Devant la réponse peu chaleureuse et l'air mauvais de Dante, Silver se ratatine un peu sur place, entrant sa tête entre ses maigres épaules. Il pince les lèvres et file aussi sec en direction de Gribolt pour se saisir de la bouteille. Le jeune Sigurd ouvre de grands yeux en voyant le petit Altar rapporter le Whisky au bar.  

    Gribolt : (se retournant vivement sur son canapé et frappant du poing sur le dossier) Eh là ! Où vas-tu comme ça !? Ramène donc cette bouteille où je viens moi-même te l’arracher des mains.
    Gina M.
    Gina M.
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Date d'inscription : 15/08/2015
    Messages : 446

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Gina M. Jeu 11 Aoû - 11:26

    Spoiler:


    Dernière édition par Gina M. le Jeu 11 Aoû - 12:06, édité 1 fois
    Salomé Wilde
    Salomé Wilde
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Humeur : cambridgienne
    Date d'inscription : 02/07/2014
    Messages : 234

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Salomé Wilde Jeu 11 Aoû - 21:00

    Face à la réponse de Juan, Dante hausse les épaules et attrape derrière son comptoir deux chopes et une bouteille de cidre qu'il place sur un plateau.


    Dante: Notre ancien...employeur l'a fait exploser pendant que le capitaine, notre pilote et moi étions partis négocier notre cargaison. Négociations qui ont tournées au guet-apens. Une partie de l'équipage, dont faisait partie Salomé et Cassandre, avait eu la bonne idée de descendre à terre avant l'explosion. Les autres sont morts. Notre capitaine aussi. Salomé a perdu son père... On s'est...replié ici en attendant que ça se calme... Je veux simplement que ma fille et ma femme soient en sécurité.... le reste n'a plus d'importance...

    Dante prépara deux assiettes de fromage et du pain, les posa à leur tour sur le plateau et alla servir les deux gamins. Au passage il lança un regard vers la nouvelle arrivée.


    Dante à la jeune femme: Si vous voulez boire ou manger quelque chose...
    Kean
    Kean
    Organisateur du Cercle Littéraire
    Organisateur du Cercle Littéraire


    Age : 31
    Humeur : Quem tem alma não tem calma.
    Date d'inscription : 01/07/2014
    Messages : 669

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Kean Jeu 11 Aoû - 21:41

    A l'étage, Enora esquisse un sourire à la question de Salomé.

    Enora : Non, je ne crois pas. Des affaires le retiennent depuis une semaine à la capitale et, vu la tournure qu'elles prennent, elles le retiendront bien une semaine encore. En attendant, je m'occupe de garder son frère dans une relative bonne conduite.

    David aura grincé des dents aux sons torturés du violoncelle, et accueilli avec reconnaissance et curiosité l'apparition de la femme gitane. Ses couleurs et son assurance capturent son sourire le temps d'un souffle. Puis il revient à Jérémie.

    David : Oh, oui, pardon, Pascal est un grand penseur français du XVIIème siècle. Il a beaucoup écrit sur les vanités, le fait que tout ce que nous faisons nous le faisons pour ne pas être englouti par l'angoisse du vide. Le divertissement c'est l'agitation en quelque sorte, pour combler le vide. (Suis le regard de Jérémie vers la localisation estimée de la chambre "royale") Je ne comprends pas bien le principe d'avoir un bouffon je crois... Enfin peut-être que si en fait... On le fait encore un peu à mon époque. Beaucoup en fait, c'est au peuple qu'on donne des bouffons maintenant, presque comme des exemples parfois. C'est assez malsain je trouve. Mais, comment s'amuse les gens qui ne sont ni rois ni riches ? On connait souvent, dans les livres d'histoire, les vies et les habitudes des "grands", mais celles des petites gens, on les imagine à peine plus que par bribes ! (Puis, plus en retenu) Oh, non, je n'ai pas encore osé "publier". Je crois que c'est trop à moi pour le moment. J'aurais trop peur qu'on me dise que c'est mauvais (sourit, gêné de cette confidence).


    Andrea n'accorde aucune attention aux plaintes dont il fait l'objet. Il n'a plus d'yeux que pour cette femme-chimère qui fume sa pipe à grandes bouffées vaporeuses au coin du feu. Il observe l'arrête de son profil, à moitié dissimulé à sa vue par sa chevelure ténébreuse, souple d'infimes ondulations. Quel âge a-t-elle ? Le connait-elle ? D'où, il ne se souvient pas de cette rencontre ? Il ne voit pas Dante s'approcher d'elle, mais il sent monter en lui une intense reconnaissance pour le barman père de famille lorsque celui-ci questionne la nouvelle arrivante. Il veut qu'elle parle encore.

    Soledad prend un instant pour observer Dante, baissant sa pipe, puis souriant avec envie.


    Soledad : As-tu du vin et quelques fruits secs ? (Un temps, elle détourne le regard) C'est un étrange destin que le nom d'une sœur sur une enfant si jeune.
    Gina M.
    Gina M.
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Date d'inscription : 15/08/2015
    Messages : 446

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Gina M. Ven 12 Aoû - 10:21

    Spoiler:

    Circonspect, le sourcil plissé, Jérémie regarde Gribolt. "Femelle" semble taxer l'inhumanité de la personne qu'il décrit, comme en représailles, mais le mot le gêne. Il balaie le sujet d'un geste de la main et réagit seulement à la présentation des jeunes gens.

    Jérémie. Gribolt, Silver, enchanté. Les noms que vous évoquez me sont aussi étrangers que le continent Européen pour vous. Il se situe... un peu au dessus et légèrement à l'Est de Monbrina, dans l'hémisphère Nord. Enfin... Peut-être cela ne vous dit-il rien... Et vos terres, sont-elles loin ? (Un temps, à Gribolt) Une tribu ? (son visage redevient plus ouvert, curieux du système social de ce voyageur, et enchanté par les descriptions que livrent les jeunes gens. Il imagine des terres baignées par les flots et le soleil, et les routes se déployant sous les pas de Silver, fils de marchand.)

    Jérémie se fait plus sérieux lorsque Gribolt pose la question de l'identité du roi.

    Jérémie. Non, c'est le roi de Monbrina. Il ne l'a pas dit, mais je l'ai reconnu.

    Juan. Idem. J'ai assez peint sa tronche sur des commandes officielles. (change de sujet parce que.) Au fait, vous deux, (à Gribolt et Silver) votre pays a l'air beau ! Des couleurs franches, comme directement sorties des poudres ou des tubes, ça donnerait quelque chose de très nouveau sur une toile ! J'aime ce genre de paysages. Mais à Lôdmé, il fait vraiment que je me bouge soit à l'aube, soit à midi pile si je veux espérer capturer ce genre de teintes. Le temps est souvent curieux. (commence à esquisser de tête - en regardant Dante et Salomé s'affairer ici et là - les silhouettes du couple, et un petit être entre les mains maternelles. Pointe la bouteille entre les mains de Silver, le regard lourd devant son geste effronté.) Fais gaffe avec ça hein.

    C'est alors qu'une des portes de l'étage se rouvre sur la massive silhouette de Gérald Der Ragascorn, dont les pas assurés et le claquement de la canne résonnent dans l'escalier jusqu'à s'approcher d'un fauteuil. Ses affaires et ses gardes installés à l'étage, il n'a pas encore sommeil et entend profiter des boissons et de cette compagnie bigarrée qui éveille son intérêt. Il salue d'un hochement de tête distingué les personnes arrivées entre temps, s'assied et écoute.
    Jérémie s'était aussitôt tendu et, de ses mains osseuses, fit aux gamins signe d'apaiser leurs ardeurs au sujet de la royauté s'ils ne voulaient pas que Dante et Salomé aient des dégâts à réparer. Mais déjà, l’œil bleu nuit de l'homme se dirige légèrement vers les deux gamins, dont il a capté semble-t-il des bribes de conversation. Il se contente de tendre l'oreille.


    Juan (écoute l'histoire de Dante, plus lugubre) Wow, merde... Désolé. Heureusement, vous avez l'air bien ici, il faut que ça dure. (se sent bête, ille n'a vraiment pas de facilité à la conversation - c'est la même chose avec ses modèles durant les séances de pose. Mais ille porte un regard attendri sur cette petite famille qui semble à la fois si forte et pleine d'une fragilité planant toujours comme un fantôme au dessus d'eux. Poursuit ses coups de crayon)

    Jérémie (un peu détentu, à David) Eh bien peut-être que je vivrai assez longtemps pour entendre parler du sieur Pascal. (assez bas) Les bouffons... Malsain, oui quelque part. Enfin, c'est compliqué. Le peuple comme les Grands se déchargent sur eux, tu vois. Un gueux et un roi ne sont pas si éloignés. Quand les curiosités humaines ne sont pas dans les palais, achetées par les nobles, elles sont dans les foires. On les vient voir aux carrefours. C'est le besoin de se conforter dans une norme. Et pour les Grands, une volonté de démontrer que le pouvoir arrive à prendre sous son aile même l'étrange. Quoi que, le bouffon a aussi souvent quelque chose d'un double pour son puissant maître - et des libertés relatives. Mais pour d'autres, il y a même du prodige là dedans. Un bouffon ou une curiosité est là pour rappeler à quel point la Nature dépasse notre entendement. Aussi certains sont admirés, voire vénérés. Pas la plupart cependant. (étonné à ce que décrit David) Quels genres de personnes sont les bouffons de ton temps ? Comme des exemples ? Ça alors ! Tu veux dire... que pour se rendre connu tout est bon ? Les gens se feraient volontairement bouffons ? ...La facilité, comme sur le Internet... (capte la mine de David et devine, avec un sourire léger et très bienveillant, que le garçon écrit. Complice) Alors toi aussi, les lettres sont ton secret. Il leur faut le temps. Elles sortiront un jour - ou pas - c'est toi qui le sentiras. (Il n'ose intimider le garçon et lui demander des détails quant à ses œuvres de plume mais son regard est intense.)

    Gérald Der Ragascorn aura prêté l'oreille aux propos de l'adolescent et de l'homme caverne, qu'il a bien du mal à sonder sous ces costumes contemporains. Seuls le mot de "bouffon" a filtré de temps à autre dans leur discours, attirant tout l'intérêt du voyageur.
    Salomé Wilde
    Salomé Wilde
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Humeur : cambridgienne
    Date d'inscription : 02/07/2014
    Messages : 234

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Salomé Wilde Ven 12 Aoû - 13:18

    Avant de quitter le comptoir où se trouve Juan, Dante lui a adressé un sourire géné. Il regrette d'avoir parlé d'évènements encore trop récents et qu'il sait très douloureux pour Salomé. Maintenant de la nouvelle venue, son plateau toujours en main, Dante a un mouvement de recul face à sa réponse.

    Dante: Je vous apporte.... Pardon?


    A l'étage, Cassandre dort profondément, bavant allégrement sur l'épaule de sa mère. Salomé acquiesce aux mots d'Enora et lui ouvre la lorte d'une chambre spatieuse et cosy.

    Salomé à Enora: Vous avez une salle de bain au fond. J'espère que cela vous convient... Si vous avez besoin de quoique se soit, il y a une sonnette pour le bar et sinon notre chambre est deux portes plus loin. Voulez vous que je vous monte quelque chose à manger?
    Red Death
    Red Death
    The first of us
    The first of us


    Age : 34
    Date d'inscription : 10/06/2016
    Messages : 50

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Red Death Ven 12 Aoû - 14:02

    Face à l’intérêt de Juan et Jérémie pour son monde, Silver délaisse momentanément sa timidité légendaire pour enrichir le portait déjà esquisser par Gribolt de leur terres natales.

    Silver : Les couleurs y sont nombreuses, il est vrai. Nous revenons d’un long voyage et avons pu admirer des paysages bien différents. Pour commencer, des monts enneigés parsemés de lacs glacés dont les eaux, aussi noires que profondes, dissimulent des créatures ancestrales aux dents acérées. Il y a également ces cités fantômes, perdues depuis des générations, construites à l’intérieur de falaises creuses. L’architecte qui les a battit devait être fou, les portes et les bâtiments se succèdent et se chevauches sans logique propre, créant un véritable labyrinthe. On n’y amène la lumière par un système de miroirs très ingénieux. Et puis, nous étions encore, il y a peu, en plein cœur de la grande forêt de Cagou, où les arbres sont aussi hauts que la mer est profonde. Nous avons vu les cabanes suspendues des Imaans et traversé leurs rivières sacrées. Là-bas, certains cours d’eau s’y illuminent la nuit, inondés de clarté par un fond recouvert de galets luminescents. On y découvre alors des centaines de poissons plus colorés que tous les plumages des oiseaux tropicaux.
    À dire vraie, ce n’est pas un pays mais plutôt un continent. Les seules frontières que nous connaissons sont toutes naturelles. Le désert rouge, la vallée des Sigurds, les Monts enneigé des Trikanes, la côte aux corsaires… Nos peuples ne sont pas les seuls à vivre dans ce monde et à se le partager.

    Gribolt (cinglant, le regard accusateur) Malheureusement, cela n’empêche nullement les guerres et les désirs de conquêtes d’un certain « peuple » avide d’écraser les autres…

    Silver se mue légèrement dans le silence face à la remarque de Gribolt (bien entendu dirigée à son encontre) avant de rassurer Juan quant à la bouteille de whisky.

    Silver : Oh, je ne compte pas en boire mais la ramener au maitre des lieux.

    Gribolt aurait bien suivit son compagnon pour lui reprendre la boisson mais l’arrivée d’un homme imposant muni d’une canne semble inquiéter Jérémie. Le jeune Sigurd jauge Gérald Der Ragascorn d’un œil mauvais avant de siffler entre ses dents :

    Gribolt : Voici donc l’énergumène ?
    Gina M.
    Gina M.
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Date d'inscription : 15/08/2015
    Messages : 446

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Gina M. Ven 12 Aoû - 14:45

    Juan ne répond pas à Silver, mais son regard luisant lui exprime toute sa fascination pour les lieux qu'il décrit. Lieux des vivants et des morts, champs vibrants de couleurs, constructions spectrales et mystérieuses. Ille sourit à ces descriptions, qui auront aussi attiré l'attention de Jérémie.

    Jérémie. Un architecte fou ? Ou génial... (rêveur, s'imagine ces lieux si étranges et l'histoire des peuples qui auraient pu y vivre.) Personne n'a jamais su à qui l'on doit ces grottes - et pourquoi ? (le système des miroirs l'intrigue, il se demande combien doivent être nécessaires pour mener la lumière en divers points de tout un village caverneux. Cela doit être aussi inquiétant que beau. Les habitants eux aussi se démultiplient-ils en passant sous ces myriades de glaces ?)

    Juan (hausse un sourcil à la remarque acerbe de Gribolt quant au sempiternel problème d'un peuple conquérant, vaguement dans sa barbe) Tiens donc comme pour changer. Aucune imagination, c'est même plus drôle. (Jérémie approuve d'un discret signe de tête. Le peintre redevient plus souriant à la mention du whisky, léger) Ah ? Et qu'est-ce qu'il en ferait le maître, de cette bouteille ? C'est pour parfaire sa connaissance en matière d'alcools ?

    Jérémie (à la pique de Gribolt entamant les hostilités avec Gérald Der Ragascorn, soupire très bas : ) Oh oooooooooh. (La sauce va monter, il le sent mais espère se tromper. Sans quitter David, il reste très vigilent, aux aguets.)

    Gérald Der Ragascorn. (plisse le front. Qu'a-t-on dit à son sujet alors qu'il était en haut ? Qui céans peut le connaître - l'artiste ? A Gribolt, fixant ses larges yeux sur lui, voix sombre mais calme) Que me vaut cet honneur, jeune homme ? (Très léger sourire à peine esquissé : l'on aime décidément parler de bouffons et d'énergumènes à présenter céans. Il aurait dû venir avec son invalide de compagnie.)
    Kean
    Kean
    Organisateur du Cercle Littéraire
    Organisateur du Cercle Littéraire


    Age : 31
    Humeur : Quem tem alma não tem calma.
    Date d'inscription : 01/07/2014
    Messages : 669

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Kean Ven 12 Aoû - 17:22

    David partage, par contamination sociale, la tension soudaine de Jérémie lorsque le roi paraît de nouveau. Le jeune garçon n'a jamais été jusqu'à présent confronter à une figure estimée royale, et il lui apparaît soudain que cela revêt plus d'un danger. Ses yeux suivent les mouvements du souverain dont l'apparence avait sans doute été taillée pour le rôle avec quelque chose de l'ordre de la méfiance et de la fascination. Puis il reprend, sur le même ton que Jérémie.

    David : Je crois qu'à partir du moment où l'on considère une personne comme un rôle et non un être humain, c'est malsain. Et en oui, rois et bouffons sont en ce sens là de la même espèce. Oh, donc... le peuple veut jouer au même jeu. Mais pas pour les mêmes raisons... Je ne sais pas vraiment pourquoi on a tant besoin d'une norme. La Nature elle, n'en a pas, pourquoi s'échiner à en lui inventer une. Bref. De mon temps, on met en avant des gens débiles. Ou qui jouent à être débiles. Le plus débiles possibles, jeunes. Faut paraître, avoir la plus jolie coquille même si elle est vide, puis avoir le dernier mot, faire sa loi, faire des scandales, montrer qu'on est pas n'importe qui - quitte à en devenir n'importe quoi. Puis voilà, les gens regardent pendant des heures. (Une certaine lassitude envahit ses paroles, mais la curiosité rallume son regard lorsque Jérémie aborde le thème de l'écriture) Oh, tu écris aussi ! Quoi donc ? De la poésie ? Je serai très curieux de lire !

    L'intensité du regard de Jérémie ne fait qu'attiser la sincérité profonde et le respect de celui de David. Puis il écoute l'échange entre l'esclave et Silver en se surprenant à rêver de voyage. Mais sa rêverie à peine entamer, il est ramener à la réalité par l'adresse houleuse qui commence entre le Gribolt et le roi. Il pressent lui aussi que les choses pourraient bien mal tournée, il est très loin de chez lui ici, et il a vu les hommes en arme qui accompagnaient le souverain de Monbrina. La femme noble qui accompagnait le violoncelliste, capable d'imposer une calme autorité par sa franchise était elle partie, et il ne restait à ses yeux que Dante et Jérémie pour tout garant d'une paix relative. Après réflexion, et d'après la stature des deux concernés, c'était déjà assez engageant.  

    De son côté, Andrea se rassure de l'échange entre le barman et la sorcière. Pour lui aussi, elle possède quelques phrases sorties des interstices dont elle semble être la maîtresse. Mais le retour du roi (popopo) détourne son attention de Dante et de Soledad, et lui arrache un sourire acide. Andrea reprend alors son violoncelle et gratter quelques notes parodiant une marche martiale.

    Soledad n'accorde aucun regard à Dante, mais reprend, pensive.


    Soledad : S'il eut été un fils, l'auriez vous baptiser Noah ou Gabriel ? Les noms ont, sur ceux qui le portent, le pouvoir qu'on leur donne, savez-vous. (Après un temps, ne voulant pas affoler le jeune père, elle étire ses bras et son sourire en ajoutant) N'ayez crainte, son destin sera différent de celui de votre sœur et du votre.

    La sorcière avise ensuite le roi Gérald qui redescend, suit d'un regard brûlant d'amusement sauvage le début d'altercation et l'usage peu flatteur du violoncelle. Le roi essaye de maintenir son image. Elle s'esclaffe bruyamment de ces jeux, de cette tauromachie qui se dessine. Les rois, ils faut les secouer un peu, il est vrai ! Surtout, qu'ils ne pensent pas pouvoir échapper au pouvoir des ombres !



    A l'étage, Enora acquiesce aux indications de Salomé et la remercie d'un chaleureux sourire.


    Enora : Non, c'est très bien comme cela merci ! Vous devriez aller coucher votre petite.

    Elle adresse un regard attendri à Cassandre, puis se sépare poliment de sa mère après lui avoir souhaiter la bonne nuit.
    Salomé Wilde
    Salomé Wilde
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Humeur : cambridgienne
    Date d'inscription : 02/07/2014
    Messages : 234

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Salomé Wilde Ven 12 Aoû - 17:56

    Aux paroles de Soledad, Dante a perdu toute couleur. Il dévisage, ébêté par le sens pesant du propos, la femme qui lui fait face. Un instant, la curiosité menace de l'emporter sur sa surprise et bien des questions menacent de percer ses lèvres. Pour autant il n'en fait rien et murmure d'une voix rauque:

    Dante: Je vous ramène du vin et des fruifs secs. Blanc ou rouge? Je n'ai plus de rosée.

    A peine a t il eu sa réponse, Dante va servir Silver et Gribolt. L'esprit ailleurs le barman lance pour ls deux jeunes gens.

    Dante: allez y doucement avec l'alcool. Si vous voulez plus de pain, n'hésitez pas.

    Dante s'apprete à quitter la table et remarque enfin la présence de Gérald. Une colère sourde reprend ses droits sur son âme. Il lance un regard vers Jérémie, prêt à lui venir en aide au besoin.

    Salomé redescent à cet instant, sans Cassandre qui profite du repos de son berceau et de la compagnie de son doudou.
    Kean
    Kean
    Organisateur du Cercle Littéraire
    Organisateur du Cercle Littéraire


    Age : 31
    Humeur : Quem tem alma não tem calma.
    Date d'inscription : 01/07/2014
    Messages : 669

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Kean Dim 14 Aoû - 11:06

    Spoiler:
    Red Death
    Red Death
    The first of us
    The first of us


    Age : 34
    Date d'inscription : 10/06/2016
    Messages : 50

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Red Death Dim 14 Aoû - 11:13

    Spoiler:
    Red Death
    Red Death
    The first of us
    The first of us


    Age : 34
    Date d'inscription : 10/06/2016
    Messages : 50

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Red Death Dim 14 Aoû - 12:46

    Spoiler:

    Silver (A Jérémie) : D’après les Alrunes, se sont les Hapijefaï qui ont construit Sabou. Mais cette antique civilisation a disparu, comme toutes les autres, au temps des grandes guerres et du grand déclin.

    Gribolt dévisage Gérald, croisant les bras de mépris, une lueur mauvaise au coin de l’œil. Malgré sa petite taille, le blondinet ne se dégonfle aucunement face à l’imposant personnage. A côté de lui, Silver pince les lèvres et le jauge avec angoisse. Cela pourrait bien déraper, il ne connaissait que trop le tempérament de tête brulée de jeune sigurd. Une fois lancé, aucun mur ne pouvait l’arrêter.

    Gribolt (sèchement) : Je suis Gribolt, fils de Didrik grand chef de la tribu de Ditwin. Je suis l’élu du cœur de Aï, sauveur des Alrunes, fils du soleil et des plaines. Et toi !? Qui es-tu donc ? Comment t’appelle-t-on ?

    Silver glisse à voix basse à son ami : Tu en fais un peu trop, fils de Didrik.

    Silver remercie Dante pour son service mais revient rapidement sur Gribold et Gérald. L’air qui les sépare semble électrique. Si les choses dégénèrent, il serait peut-être bien obligé de faire appel à Machiavel… Mais la présence d’un grand fauve ailé doué de parole pourrait en choquer plus d’un dans ce lieu étrange.
    Gina M.
    Gina M.
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Date d'inscription : 15/08/2015
    Messages : 446

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Gina M. Dim 14 Aoû - 15:52

    Gérald capte avec un regard intense l'intérêt partagé de David à son égard, puis esquisse presque un sourire à son discours. Le roi et le bouffon ont plus d'un point en commun - là où l'un a envers la l'ordre un devoir pour bien régir, l'autre a l'obligation de la liberté. Le roi a reçu ce rôle, il le lui faut assumer pour gouverner au mieux - il doit cela à son pays.

    Jérémie. (réfléchit) Il y a norme... et norme. Certaines me semblent nécessaires, des lois sociales, au même titre que des lois (lève les yeux, songeur, presque à lui-même) de la nature et de la science. Mais toute la question serait de les différencier des normes arbitraires - quoi que, les normes et les lois positives sont parfois nécessaires, enfin... c'est loin d'être simple. (fixant de nouveau David) N'importe quoi pour être connu ? Ça alors... Oui, c'est différent du fonctionnement de mon époque où la plupart des gens se reconnaissent dans un groupe, dans un... ordre. D'ailleurs on se définit souvent par le métier, la guilde ou la communauté dans laquelle on se trouve. (curieux) D'où vient ce changement ? J'ai l'impression que ton temps fonctionne beaucoup plus sur l'individualité. Mon époque ne la reconnaît pas assez... la tienne peut-être trop, ou plutôt l'aborde mal ? (lui aussi a la mine abattue aux bêtises décrites par le jeune homme, puis son visage se fait à la fois radieux et quelque peu gêné - peu habitué à parler de cette activité) Oh oh... heh... Oui, j'écris des histoires courtes - dans l'esprit des nouvelles à l'italienne ou à l'espagnole. Et de la poésie. Enfin, (rit) des tentatives... qu'Edmond n'hésite pas à critiquer - et il a raison. (sourit, à la demande de lire) Je n'ai rien sur moi. Et toi ? Ce sont des poèmes aussi ?

    L'esclave acquiesce aux explications de Silver, puis rit discrètement à la marche militaire parodiée par Andrea. Il approuve d'un hochement de tête la mélodie et le rire de Soledad, puis capte l'intervention de la femme à la pipe. Ses paroles le cinglent. Un nom... Un nom est une destinée. "Jérémie Torrès", Dieu a élevé... C'est ce en quoi croyait sa mère, ce que le destin cynique s'était acharné à démonter... puis à confirmer étrangement. Le regard de l'homme s'accroche intensément à la figure mystique de cette prophétesse. Pourtant, un sourire traverse le visage de l'esclave. Lors de sa tentative d'évasion jadis, il avait cumulé les fausses identités, tant son véritable nom est devenu une fatalité, une pancarte pendue à son cou.

    Jérémie (doucement) J'ai autant de peur que d'attrait pour tout le pouvoir qu'on a mis dans mon nom, oui...

    Il répond à Dante d'un sourire reconnaissant mais plein de détermination. Protégé sous des habits d'un autre temps, ce soir il n'est plus un esclave. Il n'hésitera pas à agir en cas de dérapage, il n'a pas peur - il n'est plus Jérémie Torrès.

    Gérald Der Ragascorn est presque amusé par la mélodie bouffonne entonnée par le violoncelliste. Un musicien éclopé... il ne peut s'empêcher de penser à quelqu'un d'autre et accepte la pointe, bon joueur. Après tout, son pouvoir est une pièce qu'il joue, il le sait. Le rire de la bohémienne le dérange davantage, il est bien incapable de l'interpréter.

    Gérald Der Ragascorn (à Gribolt, dans une fausse politesse) Enchanté Gribolt, fils de Didrik grand chef de la tribu de Ditwin, élu du cœur de Aï, sauveur des Alrunes, fils du soleil et des plaines. (plus raide) Gérald.

    Juan (gouailleur, se sachant protégé par des personnes bienveillantes ce soir) ...Der Ragascorn, souverain de droit divin du Saint-Empire Monbrinien.
    Kean
    Kean
    Organisateur du Cercle Littéraire
    Organisateur du Cercle Littéraire


    Age : 31
    Humeur : Quem tem alma não tem calma.
    Date d'inscription : 01/07/2014
    Messages : 669

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Kean Dim 14 Aoû - 17:09

    Les yeux de David, s'abaissent, puis, vifs, ils reviennent se confronter au regard du souverain de Monbrina, jouant tel l'oiseau de proie à piquer sur une proie trop grosse. Aucune timidité ou aucune soumission ne sont clairement visibles dans ses aller-retours, mais une curiosité joueuse voire, aussi déroutant que cela puisse paraître, une forme particulière de séduction.
    Mais les paroles de Jérémie piquent de nouveau son intérêt et le détournent tout à fait de Gérald.


    David : La norme, ce n'est pas tout à fait la même choses que les lois. Les lois nous concernent tous, la norme élit certain au détriment d'autre. On peut tous se passer de tuer quelqu'un, on ne peut pas tous être grand, être des hommes, être blanc de peau, aimer les bonnes personnes... Enfin, le normal n'existe pas, je crois vraiment ça. Mais le respect oui. Même chez les animaux, on l'observe. Tu sais que les baleines à bosses font très attention aux plongeurs, pour ne pas les heurter d'une nageoire ?  Alors qu'elles pourraient tout à fait n'en avoir rien à faire de ces petites vie qui gesticulent autour d'elles. Mais non, elles font attention. (Puis sur la question de l'individualité) Oui, je crois que ça tient à ça. Mais y a sûrement comme une déliaison qui fait que certains ne savent plus être. C'est dur d'être par soi-même en même temps. En vrai, si je n'écrivais pas, je n'y arriverais pas non plus. J'écris aussi des poèmes... mais personne ne les critiques. Je crois qu'ils ne sont pas fait pour ça. J'écris pas pour être un artiste connu. J'écris pour m'apprivoiser, ça ne s'adresse qu'à moi au fond. Oh, j'en ai quelques-uns... oui... peut-être que si je bois un verre, je te laisserai en lire un (le phare lui monte au joue, mais le deal qu'il propose l'amuse). Et si tu veux bien me raconter l'une des petites histoires que tu as inventé !

    La sorcière commande à Dante un vin rouge, puis détache son regard brûlant du souverain et du jeune coq qui s'ébouriffe le plumage pour le tourner avec sauvagerie vers Jérémie. Elle le transperce d'un sourire obscure avant de répondre :

    Soledad : Plusieurs noms, plusieurs vies. Mais une seule mort, toujours, la première. Tu n'auras pas les lauriers que voulait ta mère. Sans doute le savait-elle lorsqu'elle a baptisé ta sœur.

    Elle crache ensuite dans le feu à la mention d'un "saint-empire".


    Andrea cesse son jeu dès que le nom de Der Ragascorn est prononcé. Il reconnait en effet le paraphe d'une correspondance très particulière qui les unit jadis, eux, et un mystérieux docteur SS.

    Andrea : Sa Majesté les Bourses-vides ? Bah tiens, c'est la meilleure ! Comment va ta solution finale ?
    Salomé Wilde
    Salomé Wilde
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Humeur : cambridgienne
    Date d'inscription : 02/07/2014
    Messages : 234

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Salomé Wilde Dim 14 Aoû - 18:43

    Derriere le comptoir, Salomé adresse un sourire serein à Juan. Mais ce calme quitte ses lèvres lorsque Dante la rejoint de sa demarche raide, le visage blême.

    Salomé à son mari: Quelque chose ne va pas?

    Dante en fuyant le regard de la rousse et en ouvrant une bouteille de vin rouge: ça va.

    Face au mauvais mensonge du barman Salomé attrape doucement son bras pour arreter son geste, puis vient poser une main sur le visage severe de l'ancien esclave pour le forcer à la regarder.

    Salomé d'un ton sans appel: Que se passe t il?

    Dante apres un instant d'hesitation lance un regard vers Soledad. Salomé suit son regard: elle sait qui nous sommes.

    Salomé, inquiète: Uliesso?

    Dante secoue la tete: Je ne crois pas... c'est autre chose...

    Sans attendre un mot de plus de Dante. Salomé attrapa le plateau sur lequel Dante a préalablement posé les fruits secs, et rejoint la table de Soledad d'un pas rapide.

    Salomé rejoignant la sorciere: Bonsoir. Voici votre commande. Je tenais à excuser la ręaction de mon mari... je suis Salomé Wilde, mais vous devez déjà le savoir.
    Kean
    Kean
    Organisateur du Cercle Littéraire
    Organisateur du Cercle Littéraire


    Age : 31
    Humeur : Quem tem alma não tem calma.
    Date d'inscription : 01/07/2014
    Messages : 669

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Kean Lun 15 Aoû - 9:57

    Soledad pose un regard indéchiffrable sur Salomé. Si sa bouche sourit alors que ses doigts piquent aléatoirement quelques fruits secs que lui apportent la jeune femme, ses yeux si noirs s'occupent à un autre décryptage. Alors qu'elle porte les fruits à ses lèvres, elle intime d'un signe net de la tête à Salomé de s'assoir près d'elle.

    Soledad : Qu'est-ce qui vous fait penser que je le sais déjà, Miss Sullivan ? (Elle s'amuse un peu cruellement en un regard de cette manie des femmes à épouser des hommes et des noms. Elle se présente ensuite moins sèchement devant cette mère anxieuse) Soledad Galabril.
    Salomé Wilde
    Salomé Wilde
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Humeur : cambridgienne
    Date d'inscription : 02/07/2014
    Messages : 234

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Salomé Wilde Lun 15 Aoû - 12:32

    La surprise se lit un instant dans le regard vert de la rousse mais elle s'éteint alors qu'un sourire neutre étire ses lèvres.

    Salomé s'asseyant face à Soledad: Enchantée. Sullivan... cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu ce nom.. . J'aurai préféré Reedus. Ezra n'était peut être pas officiellement mon père mais il l'aura toujours été plus que le colonel Sulivan. Il sera aussi le seul grand parent que Cassandre aura connu. Même si elle ne s'en rapellera pas... Puis je vous demander ce que vous faites ici ou plutôt ce qu'Uliesso attend de nous? N'a t il pas eu assez de morts!

    Sur ces derniers mots le ton de Salomé s'est fait dur. De l'autre côté de la salle, Dante surveille du coin de l'oeil l'échange en essuyant des verres. Le barman finit par reporter son attention sur Juan.

    Dante lance alors suffisamment fort pour etre entendu de tous:
    - Il n'y a ni roi ni esclave ici. Seulement des hommes et femmes libres. Et si ça emmerde quelqu'un je l'invite à prendre la porte.
    Red Death
    Red Death
    The first of us
    The first of us


    Age : 34
    Date d'inscription : 10/06/2016
    Messages : 50

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Red Death Lun 15 Aoû - 13:03

    Gribolt fusille Gérald des yeux, bien conscient de cette théâtralité mesquine. On l’insulte… lui !? Un Sigurd ne se laisse pas insulté, encore moins le fils de Didrik ! Et surtout pas par un sois disant roi.

    Gribolt (cinglant) : Juste Gérald ? Pourquoi ne pas préciser votre titre ? Vous sentez-vous vous-même indigne de le porter ? (En entendant la suite des dires de Juan, mais sans quitter Gérald des yeux) De droit divin ? Seul le courage et l’expérience font de bon meneur. Accéder au trône par un quelconque droit, attribué sans preuve de bravoure, sans réellement le mériter… Cela ne donne que des monarques flemmards et imbus d’eux-mêmes,  la panse bien trop remplie de vin et de graisse.

    Silver commence à craindre grandement par la suite. Il observe, anxieux, les poings serrés de Gribolt et ses ongles lacérant ses paumes. La fureur faisait trembler le jeune scandinave. Silver attrape le poignet de son ami pour essayer de l’apaiser.

    Silver (A Gérald, le plus assuré possible) : Pardonnez mon ami, votre Altesse. Il est un peu aviné et a une mauvaise expérience de la royauté. Cependant, il juge sans connaitre votre politique qui, je suis sûre, est bien loin de ce dont il a l’idée.

    Silver tire discrètement sur la manche de Gribolt, essayant de lui faire signe de se calmer. Ils n’étaient que deux gamins dans un monde inconnu, après tout. Ils avaient beau posséder les armes de Aï, même avec sa magie, leurs forces restaient celles d’enfants et ils ne feraient pas le poids face à la fureur d’un roi. Pas sans Machiavel…
    Il accueille l'avertissement de Dante avec soulagement.

    [/i]
    Kean
    Kean
    Organisateur du Cercle Littéraire
    Organisateur du Cercle Littéraire


    Age : 31
    Humeur : Quem tem alma não tem calma.
    Date d'inscription : 01/07/2014
    Messages : 669

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Kean Lun 15 Aoû - 13:20

    La sorcière des ombres trempe ses lèvres sèches dans le vin qu'on lui aura servi. Elle fronce légèrement les sourcils en déglutissant.

    Soledad : C'est une question intéressante lorsque le nom et le sang se contredisent n'est-ce pas ? Et détrompez-vous, les enfants se souviennent. Un jour, elle redécouvrira son histoire, toute son histoire. Mais pas avec nos mots ou nos images. (Elle repose son verre) Je ne traite pas avec Uliesso, soyez tranquille si vous le craignez. Quant au nombre de morts, vous savez bien qu'il ne peut que croître.

    Salomé Wilde
    Salomé Wilde
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Humeur : cambridgienne
    Date d'inscription : 02/07/2014
    Messages : 234

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Salomé Wilde Lun 15 Aoû - 14:23

    A l'évocation des morts à venir, Salomé laisse sesyeux glisser vers la silhouette de Dante. Sa gorge se noue lorsque leurs regards se croisent. La jeune femme se force à lui offrir un sourire tendre avant de reprendre sa conversation avec Soledad.

    Salomé: Je suis désolée si...j'ai été agressive. Uliesso a tué Ezra et détruit notre vaisseau...je pensais que si vous étiez là c'est parce qu'il nous avait retrouvé.
    . J'aurai du vous tuer. Pour nous protéger. Pour Dante et Cassandre...enfin n'en parlons plus... connaissez vous Andrea? L' homme au violoncelle. Il vous observait avec insistance tout à l'heure.
    Kean
    Kean
    Organisateur du Cercle Littéraire
    Organisateur du Cercle Littéraire


    Age : 31
    Humeur : Quem tem alma não tem calma.
    Date d'inscription : 01/07/2014
    Messages : 669

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Kean Lun 15 Aoû - 15:16

    Soledad ne se prive pas d'un bref éclat de rire.

    Soledad : Vous auriez essayé oui. (Elle avise ensuite Andrea, dont l'attention s'était partiellement détournée d'elle pour suivre les réactions du roi) J'ai connu son père, un homme d'une toute autre envergure. Est-ce dire que je le connais vraiment ? Je le devine et je le sais.

    La sorcière s'entoure d'un petit nuage de fumée en tirant plusieurs amples bouffées sur sa pipe en terre.

    Soledad : Et si vous me racontiez un souvenir de votre enfance ? Un qui vous permet de toujours savoir qui vous êtes.
    Gina M.
    Gina M.
    The first of us
    The first of us


    Age : 31
    Date d'inscription : 15/08/2015
    Messages : 446

    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Gina M. Lun 15 Aoû - 17:16

    Der Ragascorn rend un sourire amusé à David. Séduire, il connaît. Une nécessité - parfois tellement lassante, à laquelle il lui arrive de jongler avec son "Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent". Mais la séduction de l'adolescent est autre, il y a de la curiosité, du jeu, cela lui plaît.
    Son regard plus lourd se pose sur l'artiste. Celui-la se sait protégé par les mœurs étranges du salon. Qu'il n'en profite pas trop, il pourrait le retrouver ultérieurement. La même pensée agite Juan qui décide, songeant au retour dans son pays, de ne pas céder à l'envie de s'amuser ce soir.


    Jérémie. (à David) Sûr que le monde animal a à nous apprendre, il me fascine. En matière de respect, j'ai aussi découvert des rites funéraires chez certaines espèces. Eh tiens, tant que nous parlons norme et poissons, à mon époque la baleine est classée par la science parmi les "monstres", au même titre que des nains ou siamois. (rembruni, rictus en coin) Ce que l'on connaît mal... Un point au moins pour l'absence de hiérarchie entre le sacro-saint homme et les animaux. Déjà ça.
    (songeur) Oui... j'ai jadis essayé de trouver une adéquation entre lois et normes, puisque tant de monde et de livres autour prétendaient des normes fondées. En vain, tout porte de plus en plus à penser qu'elle n'existe pas, comme tu dis. On la construit pour une politiques (coup d’œil vers le roi, qui a entendu mais étonnement semble approuver, consciente de son propre jeu... l'esclave est surpris de cette seconde de connivence.) ou bien on est pris à son piège, et quand elle s'effiloche, on a peur. (sourire presque sinistre en direction de la porte de Florentyna. Jérémie retrouve une expression radieuse et légère quand l'adolescent se confie quant à l'écriture.) Ecrire pour soi, oui ! Ecrire pour essayer de se lire, un peu comme toi. Cela brise également des liens - et en tisse d'autres : nous imaginons des histoires avec mes... hum... co... collègues ? ...et nous les racontons par morceaux lorsqu'il nous est possible de voler une minute. Mais je suis curieux des avis, d'Edmond notamment. (bas) Et pourquoi pas plus tard écrire au jour ce que Monbrina cache. Mais la célébrité ? Oh non ! Un faux nom. Voire plusieurs.
    (très enjoué, à l'idée de boire et d'échanger des créations) Un verre et des vers ! Vendu ! (s'approche du bar, où Dante lui a si gentiment donné la permission de prendre ce dont il a besoin) Tu bois quoi ? (choisit l'histoire qu'il va raconter)

    Il s'arrête à l'intervention de Soledad, s'assied... Oui, cette femme est voyante ou prophétesse. Elle lui inspire quoi qu'il en soit un profond respect, alors que la connaissance qu'elle a de sa famille le trouble. Daphné, la nymphe. Jérémie s'était déjà jadis fait avec horreur la réflexion que sa mère étouffait la fillette des lauriers de son frère. Soledad disait-elle aussi juste du futur que du passé ?

    Jérémie (rêveur) Plusieurs vies. (Plus dur) Et les lauriers de ma mère ne sont pas les miens. Je ne veux pas. (l'ombre de la mort qu'elle évoque aussi le questionne, le trouble et le fascine. Il suspend ses pots et écoute l'échange non moins saisissant entre Dante, Salomé et la brune nimbée de fumée.)

    Gérald. (ne marque son étonnement que d'un haussement de sourcil à l'intervention d'Andrea, et rend le tutoiement de sa pièce) Oh ! Toi donc. Quel hasard. L'épuration a remis Monbrina droit sur ses deux jambes, merci. Les bourses des hospices - ou celles d'un frère, cela aide dans les moments fâcheux il faut le croire. Nos deux têtes encore sur nos épaules en témoignent.
    (Il ignore la remarque du barman, après tout il n'est pas dans son royaume ici, alors soit. A Gribolt, sec mais presque ennuyé) Le droit divin est un bel outil comme beaucoup d'autres. Je n'en bénéficie pas, j'en joue et ne suis pas monté sur le trône que par l'opération d'un saint esprit. (Un temps) Pour être roi, on en est pas moins homme. Sortir de son rôle est plaisant. Donc juste Gérald. (Acquiesce à l'intention de Silver, bien peu dupe : le jeune homme veut juste ménager chèvre et choux, mais il n'en pense pas moins.)

    Juan et Jérémie bouillonnent aux propos du roi. Pour ne pas faire de bêtise, l'artiste se terre entièrement dans le portrait de famille qu'il a quasiment achevé - Dante, Salomé et Cassandre (qu'ille a eu le loisir de bien observer) y apparaissent maintenant nettement. Jérémie se concentre tout entier sur son échange avec David - tant bien que mal, il ne peut empêcher ses oreilles d'entendre tout et de sentir monter la tension.

    Contenu sponsorisé


    Le salon des personnages - Page 9 Empty Re: Le salon des personnages

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Dim 19 Mai - 7:02